sentinelle

sentinelle
  • 54 ans
  • Membre depuis le 17/10/2008
  • Nombre de critiques : 77

Utilisateurs qui me suivent de l'utilisateur sentinelle

Utilisateur suivi de l'utilisateur sentinelle

Publié le 23 janvier 2015
Ce film porte évidemment sur la guerre d'indépendance algérienne, un sujet encore très délicat de nos jours, tant les souffrances ont été grandes de part et d’autre. Mais c’est avant tout le vécu de deux hommes traversés par plus grand qu’eux (subissant le cours de l’histoire pour l’un et la vendetta familiale pour l’autre), et qui vont être amenés à s’unir pour préserver leur vie mais surtout leur dignité et leur libre arbitre, alors que tout s’y oppose. Car c’est de notre identité et notre liberté de choisir dont il est question ici, aussi petite soit-elle Un film qui prend son temps et qui reprend quelques codes du western, traversé par des paysages aussi sublimes que rudes et hostiles. Un film qui s’immisce en soi lentement mais surement, qui se laisse apprivoiser au fur et à mesure et qui finit par toucher profondément le spectateur, qui accompagne l’évolution psychologique des deux personnages principaux.

Publié le 23 janvier 2015
Queen and Country est un film d’apprentissage par excellence dans lequel sont abordés les premiers amours romantiques et la découverte de la sexualité, l’absurdité et le traumatisme de la guerre, l’amitié et la complicité, la trahison et les désillusions, la passion du cinéma et le couronnement de la toute jeune reine Elizabeth II. Un pays en pleine mutation et un empire britannique sur le déclin, deux générations qui se suivent mais ne se ressemblent pas même si certaines survivances du passé se perpétuent comme la division de la société en classes sociales bien différenciées. Quelques petites longueurs pour un récit plein de charme et de délicatesse, d’humour britannique et de nostalgie, de pudeur et de facéties, dans lequel il est bien difficile de départager ce qui appartient aux souvenirs ou à l’imaginaire du réalisateur, qui n’a décidément plus rien à prouver en signant ce film au classicisme totalement assumé. Soulignons également quelques seconds rôles joliment dessinés.

Publié le 23 janvier 2015
Ce troisième long métrage du réalisateur argentin Damián Szifron est un film à sketches aussi féroce que libérateur et jouissif. Car le point fort de ce jeune réalisateur est de nous tendre un miroir légèrement déformant et dans lequel nous pourrions sans peine nous reconnaître, pour peu que nous laissions libre cours à nos instincts les plus primaires tels que la jalousie, la vengeance, la colère, la violence ou les envies de meurtre. Des individus comme vous et moi, mais qui un jour craquent devant à un événement imprévisible en cédant au passage à l’acte, seul moyen de se libérer de tensions devenues ingérables. L’homme est-il un animal comme les autres ? Vaste question dont ne s’embarrasse pas le réalisateur, au propos volontairement excessif pour désamorcer (le plus souvent mais pas toujours) le drame de la tragédie qui s’annonce par l’absurdité, l'outrance et le rire cathartique.

Publié le 23 janvier 2015
Héros de la seconde guerre mondiale longtemps méconnu, le génial mathématicien anglais Alan Turing fut le décrypteur d’Enigma, une machine à chiffrer utilisée par l’armée de terre, la marine et l’aviation allemandes. Malgré le fait qu’il ait sauvé de nombreuses vies grâce à cette découverte, il restera dans l’ombre de nombreuses années pour des raisons de secret d’État. Fasciné par la recherche, il sera également un précurseur de l’informatique et de l’intelligence artificielle. Jusqu’au jour où une enquête pour cambriolage dévoile son homosexualité, à une époque où elle était sévèrement condamnée… Hommage posthume d’un homme au destin tragique, ce film s’appuie sur un scénario solide et une réalisation très soignée. Si le scénario s’articule essentiellement autour de l’axe de la recherche, de l’espionnage et de la personnalité d’Alan Turing, il aborde également le droit à la différence. Un film intéressant et sans aucun temps mort mais qui aurait pu sembler un brin convenu si la richesse d'interprétation de l’acteur Benedict Cumberbatch ne faisait pas toute la différence, même si les autres acteurs sont loin de faire de la simple figuration. Une jolie réussite et un acteur qui a définitivement trouvé ses marques dans l'espace cinématographique, et qui pourrait bien obtenir le prochain oscar du meilleur acteur de l’année. A suivre en février prochain !

Publié le 23 septembre 2014
Ce film à des accents lynchiens indéniables, jusqu'au sujet même qui est celui de la difficulté d'assumer sa future paternité, un thème déjà présent dans Eraserhead de David Lynch, même si traité de manière totalement autre. Enemy est un film d'ambiance sourde qui rend très palpable le malaise et la folie d'Adam (Jake Gyllenhaal) mais aussi un film qui triture méchamment les neurones pour essayer de déchiffrer ce que le réalisateur veut nous dire, tout en prenant largement le risque de paumer complètement le spectateur pour peu qu'il ne soit pas attentif au moindre détail et à quelques dialogues lourds de sens. Avoir quelques bonnes notions de psychologie et de psychanalyse constituant sans aucun doute de bons atouts pour y comprendre quelque chose. Si j'ai aimé l'ambiance et la subtilité du propos, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver cet exercice de style assez ennuyeux et d'une lenteur étouffante. Je suis donc très partagée quant à ce film, entre un ennui poli et l'analyse fascinante d'un homme qui se perd dans les méandres de la folie.

Newsletter Cinebel

Suivez Cinebel