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Publié le 23 septembre 2014
Adapté du roman graphique de Posy Simmonds, qui était paru initialement en feuilleton dans le journal The Guardian, Anne Fontaine réalise une comédie de mœurs , qui à défaut de transporter véritablement, se regarde sans déplaisir. Divertissant dans l'analyse des personnages, dans leurs petitesses et leurs faiblesses, ce film sympathique finit tout de même par manquer de piquants et de mordants pour convaincre totalement. Le casting est quant à lui impeccable et ce jusqu'aux seconds rôles. Mention spéciale pour Elsa Zylberstein, qui joue avec un naturel confondant une jeune parvenue aussi snob que superficielle et légère, dans tous les sens du terme. Une réalisation soignée et divertissante mais un peu trop moelleuse. Disons que j'aurai préféré la pâte plus assaisonnée et plus croquante au palais.

Publié le 23 septembre 2014
J’aurais aimé vous dire tout le bien que je pensais du dernier film de Benoit Jacquot mais la faiblesse d’un scénario qui s’enlise, le nombre de petites manies (la sempiternelle chemise blanche transparente et le sous-vêtement noir de Sylvie/Charlotte Gainsbourg, l’immuable briquet comme fil conducteur), de métaphores peu subtiles (fumer de manière compulsive pour bien souligner la tension qui habite les protagonistes, le fameux miroir, les problèmes cardiaques reflétant les problèmes sentimentaux) et les invraisemblances qui s’accumulent (avec quelle facilité ces jeunes femmes font leurs valises après une rencontre furtive) font de ce « 3 cœurs » un film assez inegal à plusieurs points de vue. Passons également sur une voix off qui apparait soudainement pour disparaître tout aussi étrangement (un hommage à Truffaut ?), l’utilisation abusive d’un motif sonore qui finit par lasser et un redressement fiscal du maire totalement hors propos si ce n’est de souligner l’intégrité professionnelle de Marc, dont on se fiche complètement. J’ai regretté également le peu de consistance des personnages, dont celui joué par Catherine Deneuve, qui aurait mérité un plus large déploiement que celui de servir les plats tout en n'étant pas dupe mais se gardant bien de juger. Benoît Poelvoorde a déjà été plus convaincant dans ce rôle d’homme blessé et tiraillé. Est-ce le regard des femmes réalisatrices sur l’acteur qui fait toute la différence ? Elles arrivaient en tout cas à le canaliser de manière à lui insuffler une certaine transcendance, ce que visiblement Benoit Jacquot n’arrive jamais à accomplir. Ce triangle amoureux, qui rejoue une trame digne d'une tragédie grecque (un homme aime deux sœurs) dans une famille bourgeoise provinciale, se laisse regarder sans trop de mal mais il ne convainc jamais vraiment.

Publié le 9 septembre 2014
La rencontre, entre un jeune garçon tendre et indécis et une jeune fille frondeuse et déterminée, ne pouvait faire que des étincelles. Et le réalisateur Thomas Cailley ne s’en prive pas, passant d'un genre à l'autre avec fluidité et aisance, tout en donnant à son film une belle énergie. C'est vivant, rafraichissant et bien sympathique, tant certaines scènes ne manquent pas d’humour. Revirement au dernier quart du film, qui se veut plus naturaliste, tendu et catastrophique. Adèle Haenel, musclée et instinctive, confirme qu’elle a tout d’une grande et Kevin Azaïs, tout en délicatesse et sensibilité, est une bien agréable découverte. Un film romantique même si le romance en passe par toutes les couleurs. Avec ce premier long métrage plus que prometteur, Thomas Cailley laisse présager le meilleur pour la suite de sa carrière.

Publié le 9 septembre 2014
Le réalisateur danois Kristian Levring respecte les codes du genre pour nous livrer un western à l’ancienne dans lequel se déploie tout le charisme de l’acteur Mads Mikkelsen. Un rôle taillé sur mesure pour cet acteur qui nous a habitués, depuis quelques films, à habiter de toute sa force tranquille un héros silencieux et vengeur dans un monde sans foi ni loi. Psychologie minimaliste mais une tension de tous les instants sans aucun temps mort. Mention spéciale également pour les acteurs tels qu’Eva Green et Jeffrey Dean Morgan (rappelez-vous, Le Comédien de Watchmen) et l’excellent acteur suédois Mikael Persbrandt, qu’on espère revoir très vite. Un western classique mais efficace et esthétiquement très réussi.

Publié le 20 août 2014
Je n’ai pas été totalement transportée par ce film, malgré les thématiques très intéressantes (le passage du temps, l'alternance des rapports de force, l’évolution de la profession, la réflexion sur l’art, la starification, l'utilisation de la presse à scandale et la place des gadgets multimédias dans nos vies) et le bon alliage des actrices, sans oublier l’intelligence dans la manière de les évoquer. Beaucoup de bons points donc, mais les mises en abyme et autres jeux de miroirs sont tellement nombreux et surlignés que j’ai eu l’impression de passer plus de temps à les répertorier qu'autre chose, alors que j’aurai préféré me laisser emporter par le récit. Sils Maria est plus un film d'actrices que de femmes, qui m’a laissée un peu sur place et comme en-dehors, me cantonnant essentiellement à mon rôle d'observatrice et de spectatrice. Pourtant Juliette Binoche est une excellente comédienne, qui a du métier et qui sait « y faire » mais elle n’est jamais arrivée à toucher la moindre corde sensible en moi. Peut-être la faute à un scénario trop écrit, trop léché, trop cérébral, à la trop proche proximité du rôle et de l’interprète et ma difficulté de pouvoir m'immiscer entre les deux. Peut-être aussi la faute à mon relatif désintérêt du métier d'acteurs, avec cette impression de se regarder le nombril. La bonne surprise est finalement du côté de la jeunesse, Kristen Stewart et Chloë Grace Moretz n'ayant pas à rougir de leur performance, face à une actrice aussi confirmée que Juliette Binoche.

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