tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 22 octobre 2006
Un homme apprend la mort tragique de sa femme dans un accident d' avion. Mais il découvre aussi en même temps qu' elle avait une liaison et que l' amant, marié lui aussi, de celle-ci, qui a embarqué à bord avec elle, est également mort dans le crash... Le mari de l' un et la femme de l' autre vont donc être amené à faire connaissance. Lui essaie de comprendre pourquoi sa femme le trompait. Mais elle, jeune politique en pleine campagne électorale, n' est guère disposée à l' aider. Pourtant, elle aussi se pose les mêmes questions, et tous deux vont donc être amené à se remettre en question... et donc à une sorte de cohabitation, contrainte et forcée... Avec un réalisateur tel que Sydney Pollack (à qui l' on doit, entres autres, "Les trois jours du condor" avec Robert Redford), et Harrison Ford et Kristin Scott-Thomas dans les rôles du mari et de l' épouse trahis, on était en droit de s' attendre à une comédie dramatique solide et d' assez grande envergure, quelque-chose à mi-chemin entre Capra et Minelli. Malheureusement, ce n' est pas vraiment le cas. Le film n' est pas mauvais, loin de là. Simplement, Sydney Pollack semble être quelque peu passé à côté de son sujet (comment faire un double drame telle que celui-ci: découvrir que la personne qui partageait votre vie est morte et qu' elle vous trompait ?). Pollack semble, le plus souvent vivoter et donne, par moments, l' impression de ne pas véritablement savoir où il veut en venir. Si le couple Ford - Scott-Thomas est plus convaincant et fonctionne mieux que celui formé par Robert Redford et Lena Olin dans "Havana", il n' en reste pas moins que l' indécision dont fait montre le réalisateur ne les aide pas vraiment à bien saisir leurs personnages. Après "Havana", c' est le deuxième échec de Sydney Pollack dans le registre de la comédie dramatique.

Publié le 22 octobre 2006
Dans la carrière de Benoît Poelvoorde, "Les portes de la gloire" ne figure pas vraiment parmis les meilleurs. Connaissant le talent de notre compatriote, et le fait qu' il ait lui-même apporter sa contribution aux dialogues, on pouvait donc s' attendre à un meilleur résultat que ce que l' on obtient, au final, à l' écran. Hélas, la mise en scène est, le plus souvent, d' une platitude quasie absolue et manque sérieusement de rythme. Poelvoorde est laissé en roue libre, peu ou mal dirigé, et semble comme livré à lui-même. On comprend donc qu' il ait quelque peu du mal à déployer ici toute l' envergure de son jeu. Et les autres acteurs ne sont pas logés à meilleure enseigne, le réalisateur semblant les laissés livrés à eux-mêmes. Ils donnent même l' impression, par moments, de ne pas vraiment croire à leurs personnages, auquels on n' a d' ailleurs guère donné de relief ni de profondeur. Le sujet (le parcours d' un groupe de vendeurs faisant du porte-à-porte pour vendre des encyclopédies) aurait pu donner une comédie à l' humour noire et au ton doux-amer. Les personnages désabusés de ce microcosme grisâtre, comme un tunnel dont on ne voit pas la fin, et qui ne promet guère de place au soleil, aurait pu constituer une belle illustration pour la description de ce monde de petites-gens, pour qui tous les moyens sont bons pour sortir du rang et, ainsi, de la grisaille de leur vie professionelle morne et lassante. Cela put, donc, être un bon film de Poelvoorde, si on avait confié cela à un metteur en scène et des scénaristes plus inspirés... Même dans ses films les moins ambitieux, Poelvoorde a toujours su être génial... Le problème, justement, c' est qu' ici il ne l' est pas.

Publié le 9 octobre 2006
Dans un futur - très - proche (ou même, carrément, de nos jours), une famille américaine bourgeoise type fait l' acquisition d' un androïde de ménage. En clair, d' un robot de forme humaine, capable de parler, et conçu pour effectuer n' importe quelle tâche ménagère. Mais ses propriétaires, s' attachant vite à ce compagnon atypique, qui va rapidement se réveler à la fois indispensable et irremplacable, décide de lui apprendre à s' "humaniser". C' est-à-dire, non seulement de penser comme n' importe quel être humain, mais aussi de pouvoir de dire des blagues, imaginer et raconter des histoires, et de prendre plaisir à jouer avec les enfants... Et le robot en question, baptisé Andrew (sorte de diminutif d' "androïde"), se montre en effet, capable de sentiments, de ressentir de la joie ou de la tristesse... Robin Williams a sans-doute vouler montrer, avec ce film, qu' il était capable de donner de la profondeur et une véritable et grande consistance aux personnages qu' il incarne, ceci tout en restant dans la catégorie de la comédie dramatique destinée à un public familial (domaine où il a bâti sa réputation). Et il prouve bien, ici, avec ce personnage d' androïde capable d' auttant de sentiments et de penser que tout un chacun, qu' il sait être un vrai acteur, et diversifié son jeu tout en restant dans le même type de personnages qu' il a joué jusqu' alors. Drôle et attachant à la fois, il nous a sans-doute donné ici l' un des ses meilleurs rôles. L' un des plus émouvants en tous cas. Au-delà de la comédie dramatique, le film pose aussi la question: si l' on avait un jour des robots domestiques créés à l' image de l' homme (capablent, donc, de sentiments), devrait-on finir, à terme, par les considérer, à certains égards, et à se comporter envers eux comme avec de véritables êtres humains ?

Publié le 8 octobre 2006
Tout le monde s' en souvient sans-doute, en 1984, le premier Terminator avait fait fureur dans les salles, et avait consacré la notoriété de deux hommes: l' acteur principal, Arnold Schwarzenegger, et son réalisateur, James Cameron. Huit ans plus-tard, la suite, toujours due à Cameron et Schwarzenegger, avait comblée au plus haut point les attentes de tous les fans du premier (et Dieu sait qu' ils sont nombreux !). Alors, évidemment, on se doute bien que l' idée d' un troisième - et "dernier" (?) - avait dû germer, presque immédiatement, dans la tête de plus d' un producteur. Les très nombreux fans ont quand même dû patienter pendant pas moins de onze ans pour que le résultat de ce troisième opus arrive enfin sur grand écran... Heureusement, l' attente n' aura pas été veine et, le moins que l' on puisse dire, est que tous les fans en ont eu pour leur argent. Ici, comme dans "Terminator 2", Schwarzie campe le cyborg garde-du-corps de John Connor, chargé de veiller sur lui et son amie, fille du général de l' armée... qui supervise la construction du Skyneth, le super-ordinateur qui va prendre le pouvoir et déclencher la guerre entre l' homme et les machines ! Et, on s' en doute évidemment, celui-ci va envoyer l' un de ses cyborgs ultra-sophistiqués pour éliminer le trio et assurer ainsi sa domination sur la terre... On croiait, après avoir vu Robert Patrick dans la peau du T1000, un cyborg en métal liquide multi-métamorphosable, que Stan Winston (grand magicien des effets spéciaux, à qui on doit, entres autres, les dinos de la trilogie Jurrassic Park) ne réussirait jamais à faire mieux sur ce point. Eh bien, si ! Winston y est parvenu ! Avec un nouveau terminator capable, lui aussi, de prendre l' apparence de n' importe quel être humain, et, qui plus est, de contrôler tout ce qui comporte un circuit électronique ! En l' espèce, c' est la très ravissante Kristinna Loken qui campe cette femme fatale cybernétique... Aux commandes de la réalisation, Cameron, accaparé par d' autres projets, à céder la barre à Sam Mostow. Mais on y pert pas du tout au change, et celui-ci se montre parfaitement digne dans la continuation de l' oeuvre de son prédécesseur... On l' aura compris, avec ce troisième Terminator, Schwarzenegger a conclu sa carrière d' acteur en beauté... avant de devenir ouverneur de Californie (comme un autre ancien acteur, un certain Ronald Reagan) et de troquer le surnom de Terminator, qui lui collait à la peau depuis près de vingt ans, contre un autre, très voisin: "Governator" !... Enfin, ce film a aussi prouvé qu' à Hollywood, on pouvait toujours obtenir un très bon résultat avec du cinéma à grand spectacle brodé sur un canevas presque aussi vieux que le cinéma de scienc-fiction lui-même. Ce qui est rassurant !

Publié le 8 octobre 2006
Moltès, redoutable truand, découvre que le frère du "Turc", son complice, l' a balancé aux flics. Il abbat alors le mouchard devant son frère, juste avant que les flics ne leurs tombent dessus. En prison, le truand se lie d' amitié avec l' un des gardiens, Reggio... Et puis, un beau jour, Moltès, qui a joué au lotto par l' intermédiaire de Reggio découvre qu' il a gagné le gros lot !... Quinze millions l' attendent à la sortie, ainsi que le Turc, bien décidé à lui faire la peau pour venger son frère. Moltès file alors à l' anglaise et embarque Reggio avec lui à destination de l' Afrique, où la femme de ce dernier est partie et a, sans le savoir, emporté le fameux ticket permettant de toucher le gros lot !... Voilà une aventure à la fois comique et trépidante, expressément conçue et écrite pour un trio déjanté et atypique comme celui formé ici par Gérard Lanvin, abattué aux rôles de durs (flics ou truands) au grand coeur, et à Poelvoorde, archétype du citoyen moyen parfois naïf et entêté mais débrouillard. Dans des rôles qui leur vont comme un gant, nos deux compères s' en donne à coeur joie et mènent le film sans temps mort. Ajouter, sur la route qui doit conduire nos deux aventuriers malgré eux vers la fortune prmise, un truand très déjanté, hargneux et déterminé (José Garcia, très bon lui aussi), accompagné d' un homme de main qu' on croirait être le frère jumeau de Richard Kiel, alias l' homme aux dents d' acier dans James Bond; ainsi que d' une bonne femme espagnol très soupe-au-lait (Rossy De Palma), un marchand magouilleur (Jean Benguigui) et quelques touaregs pour agrémenter le tout, et vous obtené, au final, tout ce qu' il faut pour se divertir et changer d' air tout en restant devant l' écran de votre télé. Divertissant, trépidant et comique tout à la fois. Du très bon Poelvoorde.

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