tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 22 octobre 2006
Après avoir manqué son objectif avec "Havana" (avec, en vedette, Robert Redford, qu' il avait déja dirigé dans le célèbre "Les trois jours du condor), Sydney Pollack avait besoin de prouvé, aussi bien aux producteurs qu' à lui-même, qu' il était toujours à sonn meilleur niveau. Pour mettre toutes les chances de son côté, et avoir un minium de garantie que sa prochaine réalisation soit un succès à la fois public et critique, le choix du réalisateur s' est porté sur l' adaptation de "La firme", un roman de John Grisham. Auteur à succès, très apprécié du public, celui-ci a fait sa célèbrité avec des romans tels que "L' idéaliste", "Le couloir de la mort" ou "L' affaire pélican" (qui feront, eux aussi l' objet d' une adaptation au grand écran). Si le choix de Pollack peut apparaître (à tort ou à raison) comme une solution de facilité, le résultat ne s' en avère pas moins à la hauteur des espérances (tant pour ce qui est des admirateurs de Grisham que du public en général). Le cinéaste est parvenu à respecter et à recréer scrpuleusement l' atmosphère si caractéristique de Grisham, et où évolue ses personnages... Tom Cruise s' est visiblement imprêgné totalement de son personnage (un jeune avocat ambitieux, qui découvre que le cabinet qui l' emploie est en réalité une vaste entreprise pour le blanchissement de l' argent de la mafia) et le joue avec une conviction entière et totale, ce qui se voit. Tout comme Gene Hackman et Hal Holbrook dans la peau d' avocats véreux et mafieux... Le succès du film permit à Pollack de se repropulser sur le devant de la scène. Un succès bien mérité, car, parmis toutes les adaptations de Grisham, "La firme" est sans-doute l' une des plus fidèles ,tant à l' esprit qu' à l' écrit, du romancier.

Publié le 22 octobre 2006
Un professeur d' université (Edward G. Robinson, plus habitué aux rôles de méchants ou de personnages louches, néanmoins très convaincant), en passant un jour devant la gallerie d' art située à côté du club privé où lui et ses collègues ont l' habitude de se rendre, est fascinée par le portrait d' une belle jeune femme. Quelle n' est pas sa surprise, le jour suivant, en contemplant à nouveau le tableau, de découvrir la jeune femme en question (en l' occurence, la très belle Joan Bennett), en chair et en os, derrière lui. L' homme, intriguée autant que fasciné, par la beauté de la jeune femme, accepte de la suivre chez elle... Mais, peu après, le "mécène" de la jeune femme débarque à l' improviste et s' en prend au professeur. Celle-ci, en tentant de s' interposer, le tue... Tout va alors commencer à basculer pour eux deux... Cinéaste brillant, à qui l' on doit des films tels que "Métropolis" ou le personnage du Docteur Mabuse, Fritz Lang a aussi été, durant l' époque où il a exercé son art aux Etats-Unis, l' un des maîtres du drame et du suspens. On l' a un peu oublié aujourd' hui, mais, dans les années quarante, il était l' un des plus sérieux concurrents de Hitchcock dans ce dernier domaine. Et "La femme au portrait" est sans-doute l' un des films les plus réussis de sa période américaine. Le couple Robinson - Bennett fut jugé à l' époque plutôt atypique et mal assorti sur le plan physique (la petite taille et l' air de loup-garou de Robinson, opposée au visage d' ange et à l' air de colombe blanche de Bennett). Pourttant, c' est justement cet aspect atypique du couple que ces deux acteurs forment à l' écran qui lui permet de se distinguer de la grande majorité de ceux des films hollywoodiens de l' époque (où, souvent, l' homme se devait d' être aussi séduisant et distingué que sa partenaire féminine). Quand à la réalisation de Fritz Lang, elle n' a pas pris une ride et a, encore aujourd' hi, conservée toute sa force et son caractère, comme l' interprétation des acteurs. Lang nous livre ici un suspens haletant, captivant et oppressant à la fois, qui maintient toute la tension du récit, et l' attention du spectateur, jusqu' au dénouement final. Lequel est d' ailleurs aussi inattendu que réussit. Du grand art. Et du meilleur Fritz Lang.

Publié le 9 octobre 2006
Dans un futur - très - proche (ou même, carrément, de nos jours), une famille américaine bourgeoise type fait l' acquisition d' un androïde de ménage. En clair, d' un robot de forme humaine, capable de parler, et conçu pour effectuer n' importe quelle tâche ménagère. Mais ses propriétaires, s' attachant vite à ce compagnon atypique, qui va rapidement se réveler à la fois indispensable et irremplacable, décide de lui apprendre à s' "humaniser". C' est-à-dire, non seulement de penser comme n' importe quel être humain, mais aussi de pouvoir de dire des blagues, imaginer et raconter des histoires, et de prendre plaisir à jouer avec les enfants... Et le robot en question, baptisé Andrew (sorte de diminutif d' "androïde"), se montre en effet, capable de sentiments, de ressentir de la joie ou de la tristesse... Robin Williams a sans-doute vouler montrer, avec ce film, qu' il était capable de donner de la profondeur et une véritable et grande consistance aux personnages qu' il incarne, ceci tout en restant dans la catégorie de la comédie dramatique destinée à un public familial (domaine où il a bâti sa réputation). Et il prouve bien, ici, avec ce personnage d' androïde capable d' auttant de sentiments et de penser que tout un chacun, qu' il sait être un vrai acteur, et diversifié son jeu tout en restant dans le même type de personnages qu' il a joué jusqu' alors. Drôle et attachant à la fois, il nous a sans-doute donné ici l' un des ses meilleurs rôles. L' un des plus émouvants en tous cas. Au-delà de la comédie dramatique, le film pose aussi la question: si l' on avait un jour des robots domestiques créés à l' image de l' homme (capablent, donc, de sentiments), devrait-on finir, à terme, par les considérer, à certains égards, et à se comporter envers eux comme avec de véritables êtres humains ?

Publié le 8 octobre 2006
Un groupe de scientifiques a découvert une formule chimique qui permet, à l' être auquel on l' injecte, de devenir absolument invisible. Ils l' essayent avec succès sur différents espèces animals. Mais, leurs commanditaires menacant de leur couper les vivres faute de résultats plus larges et plus concrets, ils décident alors d' appliquer leur découverte à l' être humain... Et là, ils découvrent, un peu trop tard, que, si le sérum qu' ils ont mis au point permet d' effacer les effets de la formule d' invisibilité chez les animaux, elle ne fonctionne pas sur l' homme !... Et le scientifique qui a accepté de servir de cobaye, étant condamné à rester un homme invisible, décide bientôt de se venger sur les autres membres du groupe... Réalisateur ayant plusieurs fois prouvé son habileté dans la science-fiction (notamment avec "Total Recall" ou "Robocop"), Paul Verhoeven utilise à nouveau les us et coutumes du genre et ses bonnes vieilles recettes pour illustrer, sur ce canevas, un thème plus profond et qui le fascine: le voyeurisme. Contrairement à John Carpenter (dans "Les aventures d' un homme invisible"), où l' homme invisible était clairement une victime, accablé par son sort, Verhoeven, lui, en fait un psychopathe en puissance. Son état nouveau va ainsi donner au scientifique un sentiment, nouveau et dangereux, de toute puissance et d' invincibilité, à faisant ainsi, pour ces congénères, un prédateur... Le thème profond et réel du film était intéressant, tout comme l' histoire, qui sert avant tout à l' illustrer, était à la fois originale et judicieuse. Mais on peut quand même reprocher à Verhoeven de se laisser un peu aller, dans la seconde partie du film, à la facilité et de verser quelque peu dans le "convenu". La réflexion sur le voyeurisme et le danger que présenterait le pouvoir, pour un homme, de se rendre invisible, se trouve donc laissé de côté et la fin de l' histoire s' apparente donc à un simple thriller.

Publié le 8 octobre 2006
Dû au talent des studios Pixar (les créateurs de Toy Story), cette histoire, comme son nom l' indique, nous ramène au temps préhistoriques. A l' époque des hommes des cavernes, des mamouths, des tigres à dents de sabre et autres rhinocéros laineux et autres tatous géants. Alors que tous les animaux, pour fuir l' avancer des glaciers, migrent vers le lointain, un mamouth, lui, décide de partir au sens inverse et de rester sur place. L' animal, solitaire et pas franchement enclain à la camaraderie (un peu "ours", quoi), voit son chemin croiser la route d' un paresseux (genre de petit mamifère) qui, pris de court par la migration de ses compagnons, se retrouve livré à lui-même. Bon gré, mal gré, les deux animaux vont faire chemin ensemble. Sur leur chemin, il découvre un bébé homme, que sa mère, avant de mourir, a réussie à sauver des griffes d' un groupe de tigres à dents de sabre. Là encore, le mamouth n' accepte ce nouveau compagnon que de fort mauvaise grâce. Seulement, ils sont suivi à la trace par l' un des fauves en question, que son groupe a envoyé achever le travail... Une splendide épopée dans les décors de l' ère glaciaire, avec des animaux qui forment tous une galerie de personnages hauts en couleurs, drôles et émouvants à la fois. Et un splendide résultat que le travail des studios Pixar. L' imagerie informatique fait ici des merveilles et redynamise un genre dont les méthodes de travail avait besoin d' un certain rajeunissement... Détail le plus comique du film, un peu rongeur qui, du début à la fin du film, transporte sa dernière noisette, seule rescapée de son garde-manger, et court après lorsqu' elle lui échappe. Et qui traverse les temps et les âges (on le voit, à la fin, plusieurs milliers d' années plus-tard, émerger d' un glacier, au position figé, courant encore toujours après sa noix). C' est sans-doute lui le véritable trait d' union de toute l' histoire du film, et l' élément déclencheur (c' est lui qui provoque la chute des glaciers en voulant enfoncer sa noix dans la glace et en brisant celle-ci)... Un dessin animé qui veut largement un certain nombre de films réalisés en images réels.

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