tomurban
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- Membre depuis le 18/06/2006
- Nombre de critiques : 136
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Publié le 2 janvier 2007
C' est, avec "La panthère rose", l' autre grande réussite du fantastique tandem qu' ont formé Blake Edwards et Peter Sellers. Réalisé trois ans après ce dernier, "La partie" nous conte les (mé)saventures d' un petit acteur de second zone nommé Ruhdi V. Bashkri, et qui, comme son nom l' indique, est venu de son Inde natale pour jouer dans un remake de Gunga Din. Le (gros) problème est que l' homme est une véritable catastrophe ambulante ! Les pires accidents et déboirs en tous genres naissent de sa seule présence sur le plateau. Sans même le vouloir ni faire aucun effort pour cela, il parvient ainsi à balancer le tournage en l' air et à plonger le producteur et le réalisateur dans la pire des crises de nerfs. Il est alors mis à la porte. Mais son nom est inscrit par erreur sur la liste des invités à la soirée que donne le directeur du studio. Et sa maladresse quasie maladive va rapidement semer la pagaille !... Comme il l' avait été dans l' imperméable de l' inspecteur Clouseau dans "La panthère ros", Peter Sellers est merveilleusement drôle dans celui de cet acteur d' une distraction et d' une maladresse incroyable. Ici, Sellers en profite d' ailleurs pour rendre un subtil hommage aux comiques du temps du muet, avec les scènes où on le voit s' expliquer mais où on le voit les lèvres sans l' entendre, ou encore au travers du personnage d' un serveur, sosie de Buster Keaton, aussi distrait et maladroit que lui. L' avalanche de quiproquos et de gags en cascade allant crescendo jusqu' au bouquet final: une gigantesque coulée mousse à lessivée qui envahie la villa telle une avalanche, et Peter Sellers et Claudine Long dansant joyeusement au millieu de la mousse. Le tout ponctué par la très bonne musique d' Henry Mancini, le compositeur attitré d' Edwards (a qui l' ont doit le célèbre air musical de la Panthère Rose, entré dans les mémoires), qui fait à nouveau des merveilles ici.
Publié le 1 janvier 2007
L' Amérique des années 50. Un livre va subitement jeté un pavé gros comme un rocher dans la mare des règles et conventions établies des relations entre hommes et femmes, aussi bien à la maison qu' au travail. Ainsi, les règles et les conventions qui régissaient jusque-là les relations entre les deux sexes dans le monde dit civilisé, et que la grande majorité des membres du sexe dit "fort" croyaient immuables et innébranlables, vont brutalement s' effondrer comme autant de châteaux de cartes. Un livre dont le contenu constitut un véritable et gigantesque pied-de-nez à la figure des valeurs et des "bonnes" moeurs et coup de pied à l' arrière-train de la gente masculine jugée beaucoup trop masochiste par celle qui en est l' auteur ? Il annonce clairement la couleur: "L' amour, non merci !". Son auteur ? Une jeune femme jusque là totalement inconnu du milieu de l' édition et du grand public, mais que le citoyen (et surtout la citoyenne) américaine va rapidement apprendre à connaître. Son nom ? Barbara Novak. Elle proclame haut et fort, dans tous les magazines de la presse féminine américaine, que l' amour que la femme devait jusqu' ici obligatoirement vouée à son époux et tel qu' elle devait le ressentir et le manifester à un homme n' est un réalité qu' une tromperie et une illusion. Une manière pour la gente masculine de manifester, de manière voilée mais très claire à ses yeux, sa soi-disant et absurde supériorité envers elles, les femmes. Révoltée contre cet état de fait qu' elle juge humiliant au dernier degré, elle décide alors que ceci doit changée, et pas plus tard que maintenant. Et le pire (pour les hommes, s' entend) c' est qu' elle y parvient... Et bien évidemment, il y a plus d' un mâle qui, se retrouvant, d' une façon ou d' une autre, blessé dans son amour-propre, saute au plafond. Et s' il y a en bien un qui grincent les dents et écume de rage, c' est Catcher Block, journaliste vedette et roi des play-boy. Ce drageur et séducteur invétéré voit alors son pouvoir de séduction sur la gente féminine menacé de se voir réduir à néant. Il décide alors de contre-attaquer, bien décider à tout faire et à tout tenter pour mettre en échec cette "oiseau de malheur déguisée en poupée Barbie" et à trouver une faille qui mettraient ses théories à terre...
Dans cette "bataille des sexes", Renée Zellwegger et Ewan Mc Gregor incarnent tous deux
l' archétype du rôle de la jeune américaine dynamique pour l' une et du beau mâle coureur de juppons pour l' autre de manière exhubérante, telle qu' on les concevait dans le cinéma populaire des années 50. Les traits des personnages sont forcés et l' interprétation peut apparaître (en apparence) trop sétérotypée et l' histoire pleine de tous les poncifs du genre, mais la caricature est, ici, en tous points volontaire et pleinement assumée. Si cette "friandise" apparaît un peu trop sucrée de prime abord, c' est pour mieux trompée son monde. Cette accumulation de tous les clichés du genre, et cette outrance forcée dans chaque scène, n' est là que pour mieux battre ceux-ci en brèche. Et montrée que beaucoup de choses, dans le quotidien de l' Amérique de ces années-là, telles que les représentaient les publicités et les sourires des figures des magazines de mode d' alors, (et qu' il représente encore aujurd' hui, en grande partie) n' est pas plus vrai qu' un décor de cinéma. De sirupeux, cette belle petite comédie, pétillante à souhait, se révèlent, à la fin, à la fois caustique et satirique, et porte un regard plein d' une douce ironie sur cette Amérique de "l' âge d' or". Façon à la fois humouristique et habile de montrer que bien des choses sont illusions... Et que l' amour, le vrai, doit souvent se chercher au-delà des chemins balisées, des conventions, des préjugés et des mirages...
Une comédie façon américaine, mais à la bonne façon. Et qui fait mouche !
Publié le 1 janvier 2007
Que feriez-vous si, un beau jour, Dieu en personne vous transmettait ses pouvoirs ? Cette question, il y a plus d' un "mortel" (croyant ou non), qui a du se la poser au moins une fois dans sa vie. Bruce, lui, jusqu' ici, ne se l' est jamais vraiment demandé. Mais, pourtant, il ne va pas tarder à en avoir la réponse !... Reporter pour une chaîne de télé locale, Bruce adore son travail, a une fiancé ravissante (Jennifer Aniston, la star de la série "Friends") et qui l' adore . Pourtant, il ressent malgré tout une certaine frustation, d' abord dans sa vie professionnelle, et même, depuis peu, dans sa vie sentimentale. Il commence ainsi à en avoir assez de faire figure, au sein des journalistes de la chaîne, de roue de secours, et a l' de plus en plus l' impression qu' il ne rend plus sa fiancée heureuse. Il en vient alors à rendre Dieu le père lui-même responsable de ses malheurs. Et lorsque, alors qu' il réalise un reportage, il apprend en direct que son rival à décroché la place de journaliste vedette qu' il convoitait, il ne peut s' empêcher de déverser sa bile dans les oreilles des téléspectateurs. Il se retrouve alors aussitôt mis à la porte, et ses attaques contre Dieu ne font alors que redoubler... Finalement, celui-ci le prend au mot, descend sur Terre (sous les traits de Morgan Freeman, hilarant et magnifique à la fois) et lui transmet ses pouvoirs, en le mettant au défi d' en faire meilleur usage que lui... Comédie typiquement américaine par le sujet, qui s' inspire (ou, plutôt, tente de s' inspirer) de ce que le cinéma américain avait fait de mieux à la grande époque (celle qui va du début des années trente à la fin des années cinquante). Le tout, avec plus ou moins de maladresse, et donc de réussite. Le résultat étant, sur ce point, assez mitigé. Là où celui-ci nous aurait donné un très bon petit (et même peut-être un grand) chef d' oeuvre de la comédie américaine, on obtient juste une bonne comédie sans grande envergure, justement trop américaine (au sens actuel qu' on donne à l' expression). Ceci à cause de situations par trop prévisibles, de gags un peu trop éculés et guère imaginatifs, de ficelles et de gags énormes, et d' un style qui fait tout sauf dans la dentelle. Si Morgan Freeman est parfait dans le rôle de Dieu, Jim Carrey apparaît bien en-deçà au niveau de l' interprétation et semble même un peu à la traîne. Certains seront sans-doute contents de l' avoir abandonné ici son style habituel (par trop déjanté et exhubérant), mais, justement, l' ennui, c' est que la sobriété ne semble guère lui réussir, et, même, lui sied mal. Quant à la belle Jennifer, elle semble avoir du mal de sortir de son rôle dans "Friends", tant son interprétation ressemble trop à celle qu' elle tient dans la série, et donc peu inspirée. Heureusement, malgré tous ses tards évidents, le résultat reste suffisamment drôle (ceci, grâce, en grande partie, à Morgan Freeman), et même ironique et moralisateur (là aussi, un trait de nombre de comédies américaines) pour qu' on parvienne à l' apprécier... Mais, bon... n' est pas Frank Capra qui veut !
Publié le 1 janvier 2007
Figurant parmis les meilleurs spécialistes du film à (très) grand spectacle de l' industrie du cinéma américain, et ayant signé de ce registre des films aussi célèbres que "Stargate", "Independance day", "Godzilla" ou "Le patriote", on ne s' étonnera donc pas de voir Roland Emmerich aux commandes de ce qui fut présenté, à sa sortie en salle, comme le plus grand film catastrophe jamais réalisé jusque-là. Et à juste titre. Car c' est bien le premier du genre qui montre un cataclysme de cette ampleur, touchant la planète toute entière. Des tornades, des cyclones, des ouragans, des déluges et des tsunamis tels que nul homme n' en a jamais vu, qui balayent des villes, des régions et des pays entiers, plongeant la plus grande partie de l' hémisphère nord dans une nouvelle air glacère. Le nord des Etats-Unis se voit ainsi transformer en une région désolée ressemblant à l' Antarctique et la ville de New York à une cité des glaces. Des millions de gens périssent ainsi dans cette série de cataclysmes et les autres (ceux qui n' ont pas eu le temps de fuir) meurt de froid et de faim... Lorsqu' il avait proposé son projet aux différentes majors compagnies, Emmerich (qui, par le passé, avait pourtant plus d' une fois montré qu' il connaissait son métier) n' avait pas rencontré beaucoup d' enthousiasme de la part des dirigeants à le mettre en chantier. Ce sont les récentes recherches et découvertes des météorologues et des climatologues, et des résultats pour le moins alarmants sur le réchauffement climatique et des catastrophes naturelles qui en résultent qui les ont convaincus de tourner "Le jour d' après". (Si les titres n' avaient pas déja été pris, le film aurait aussi sans-doute pu s' appeler "Apocalypse now" ou "Armagueddon"). Il faut effectivement que la publicité du film ne mentait et qu' il s' agit sans-doute ici de ce qui a été fait de mieux en la matière. Du point de vue des effets spéciaux, cela s' entend. Car, pour le reste, Hollywood n' a fait aucun progrès significatif depuis l' âge d' or de ce genre de cinéma, dans les années 70. Les personnages sont toujours plus ou moins stéréotypées (les scientifiques qui essayent d' alerter le gouvernement sur les dangers du dérèglement climatique, les politiques qui ne veulent pas croire à l' imminence et à la gravité de la catastrophe,...). Si certains acteurs (le météorologue incarné par Aidan Quinn, son épouse, ou leur fils et les amis de ceux-ci, qui réfugient dans la bibliotèque de Manhattan et réussissent à survivre au cataclysme polaire qui ravage New York) savent rendre leur personnage familié et arrivent à toucher la corde sensible du spectateur, cela n' empêche pas le casting tout entier de se retrouver écraser par les effets spéciaux. On peut d' ailleurs, légitemement, reproché à Emmerich de n' avoir montré ici que le point de vue américain de la chose, et (à part au travers du personnage du scintifique britannique incarné par Ian Holm) de ne montrer aucune image de ce qui se passe dans le reste du monde... Toujours est il que, dans l' actualité du moment, avec les boulversements qui affectent différets points du globe, l' histoire apparaît d' autant plus crédible (même si beaucoup, même parmis les spécialistes, la jugent encore improbable dans un avenir proche), effrayante (même si tous les phénomènes montrés ici ont été énormément amplifiés) et inquiétante.
Publié le 16 décembre 2006
Imaginer que, comme Brendan Fraser, vous soyez un petit employé de bureau consencieux mais timide et effacé, à la personnalité pour tout dire sans relief ni envergure, que tous vos collègues vous évitent comme la peste parce que vous êtes ennuyeux au possible. Et que la plus belle fille que vous ayez jamais rencontrée bosse justement dans le même immeuble que vous et que, malgré tous vos efforts, elle ne réalise même pas que vous existez... Imaginer toujours qu' un soir vous vous apprêtiez à noyer votre chagrin dans l' alcool, et que soudain, le diable se matérialise et vous propose un marché: votre âme contre sept voeux qui vous premettront - dit-il - de réaliser vos envies les plus chères et qui vous apparaissaient jusque-là inaccessible !... Evidemment, si le diable en question a la plastique, le regard félin et les lèvres pulpeuses d' Elizabeth Hurley, on comprend que la tentation soit (très) grande et plus que tentante... Mais évidemment, comme c' est le Diable et pas le bon Dieu qui lui fait signer le contrat, on devine bien que Brendan Fraser va se voir la victime de quelques beaux tours de cochons de la part de cette reine des diablesses. Des rêves (évidemment trop beaux pour être tout-à-fait vrais) qui tournent à la déconvenue, voir au cauchemar, des tribulations et des (mé)saventures à répétition qui vont l' amener, à terme, à comprendre qu' il faut savoir allé plus loin que les apparences, qu' il faut s' accepter et parvenir à se faire aimer pour ce que l' on est et savoir rechercher la satisfaction et le bonheur dans la vie que nous avons et parfois là où l' on pensait ne pas pouvoir le trouver... Evidemment, ce genre de message fait un peu figure de morale ou de psychologie (trop) facile et bon enfant, emprunt même d' une morale chrétienne de bazar (Brendan Fraser qui parvient à rompre le contrat signé avec le Diable en formulant son dernier voeu au seul bénéfice et bonheur d' une autre personne et non pour lui-même). Mais, comme le film est américain et qu' il est destiné à séduire le plus large public possible, ça n' a rien d' étonnant. Mais cela ne nuit nullement au film et, malgré un happy-end prévisible et archi-classique, on s' en accomode fort bien. Si Harold Ramis n' est pas Frank Capra, celui-ci aurait sans-doute assez bien apprécié cette comédie, légère et enlevé, mais diablement réussie. C' est ici que Ramis a su se montrer et le plus drôle et le plus inspiré (plus encore qu' avec "Mafia Blues"). Il a su y donner le meilleur de lui-même, ainsi que Brendan Fraser (à l' air naïf et bête, mais qui ne l' est peut-être pas autant qu' on le croit) et Liz Hurley, belle à damner un saint. Une comédie d' enfer !
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