tomurban
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- Membre depuis le 18/06/2006
- Nombre de critiques : 136
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Publié le 24 octobre 2006
Deux détenus s' évade d' un pénitencier. L' un tue un automobiliste pour lui voler sa voiture et fuir, laissant l' autre en plan, et lui faisant, du même coup, porté le chapeau. Soupçonnant, à juste titre, qu' il essayera de prendre que contact avec ses parents, dans ville natale, le shériff du coin se met sur le pied de guerre. Mais l' homme fort de la ville a un compte personnel à régler avec l' évadé et est bien décidé de faire justice lui-même... Thriller haletant signé par celui qui avait acquis la célèbrité en réalisant, peu de temps auparavant, l' excellent "Bonnie et Clyde". Marlon Brando, en shériff prit entre ses obligations de représentant de l' ordre et de la justice et la dette qu' il a envers le puissant businessman local à qui il doit son poste, est excellent. De même que Robert Redford en évadé, pas vraiment méchant, cible d' une chasse à l' homme et, comme le shériff, d' un enjeu qui le dépasse. Jane Fonda, elle, est le témoin directe, et la victime indirecte, de ce jeu de massacre auquel son compagnon (Brando) se retrouve mêlé, à son corps défendant. Mais le second rôle le plus marquant est sans-doute celui d' E.G. Marshall, dans la peau de ce parrain local, adepte des méthodes énergiques et expéditives, mais à qui, après déclencher cette chasse à l' homme, va, lui aussi, se retrouver au final dépasser par les évenements, et réalise la folie de sa conduite lorsqu' il sera trop-tard... Un grand rôle pour Brando, avant de commencer, au cours de la décennie suivante, à jouer les seconds rôles dans des films souvent indignes de son talent. Une excellente composition aussi de la part de Redford... Il est même un peu dommage que ces deux grands acteurs n' est plus jamais tournés ensemble.
Publié le 24 octobre 2006
1993. Mogadiscio, capiale de la Somalie. Le pays tout entier est ravagé par l' une des plus sanglantes guerres civiles qu' est connu le continent africain. C' est aussi là que les forces américaines vont connaître le premier, et l' un de leurs pluis cuisants, échecs militaires depuis la fin de la Guerre Froide. L' histoire raconte la mission d' un groupe de soldats qui partent en hélicoptère avec pour mission de capturer l' un des plus principaux seigneurs de la guerre, qui règne en maître sur la ville... Mais la mission va très vite tourner au cauchemar. L' hélicoptère s' écrase en pleine ville et l' équipage se trouvent alors harcelés par les hommes de la guérilla... Quel que soit le genre qu' il aborde (thriller, avec "Hannibal"; espionnage avec "Ennemi d' état",...) Ridley Scott ne fait pas vraiment dans la dentelle. Alors, quand il s' agit du film de guerre, on a droit à un déluge de feu !... Scott semblable avoir voulu, au-delà du simple et grand spectacle, offrir une vue assez objective de ce que fut cette campagne sanglante. Et de montrer que la débâcle des Américains au Vietnam ne semblent pas avoir servi d' exemple (ce n' est pas parce qu' on ait le mieux armé qu' on gagne forcément la guerre) !... Même si le réalisateur ne montre ici que le point de vue des soldats et officiers de l' U.S. Army, le scénario, ainsi que les personnages et la mentalité de ceux-ci sont traités de manière moins superficielle qu' on aurait pu le craindre. Certes, le film n' atteint pas le niveau de "Full metal jacket", mais est bien supérieur à celui des "Bérets verts"... Un film américain à gros budget qui réunit à la fois scènes d' action époustouflante et des personnes "humains", c' est devenu assez rare pour mérité d' être mentionné.
Publié le 24 octobre 2006
Deuxième Guerre Mondiale. Un camp de prisonnier situé au coeur de l' Allemagne. Ici s' entassent et se côtoient soldats et officiers, tous de la Royal Air Force. Dans ce camp la vie s' écoule, pour le moins, assez paisiblement. Pour les prisonniers, comme pour les geôliers, les jours se suivent et se ressemblent. Mais certains, parmis tout ce petit monde de prisonniers de tous grades, ne comptent pourtant pas rester là, les bras croisés, à attendre que la guerre se termine, sans eux. L' arrivée dans le camp du premier prisonnier non anglais, un Américain. Celui-ci parvient alors, avec l' aide de ces compagnons de cellules, à échauffauder un plan génial pour filer - à l' anglaise - et partirent continuer le combat. En l' occurence, creusé un tunnel sous le camp, jusqu' à la forêt toute proche... Sans-doute l' un des meilleurs films de guerre et d' aventures des années soixante. Mené de mains de maître par un réalisateur au mieux de sa forme (John Sturges, à qui le genre réussit plutôt bien) et avec un casting de choix, couronné par Steve Mac Queen. Le tout, sans temps mort, se regarde, plus de quarante ans après sa sortie, avec un plaisir toujours intact, sans que le film est rien perdu de ce qui fait son charme et sa force. Un incontournable !
Publié le 22 octobre 2006
Dans la carrière de Benoît Poelvoorde, "Les portes de la gloire" ne figure pas vraiment parmis les meilleurs. Connaissant le talent de notre compatriote, et le fait qu' il ait lui-même apporter sa contribution aux dialogues, on pouvait donc s' attendre à un meilleur résultat que ce que l' on obtient, au final, à l' écran. Hélas, la mise en scène est, le plus souvent, d' une platitude quasie absolue et manque sérieusement de rythme. Poelvoorde est laissé en roue libre, peu ou mal dirigé, et semble comme livré à lui-même. On comprend donc qu' il ait quelque peu du mal à déployer ici toute l' envergure de son jeu. Et les autres acteurs ne sont pas logés à meilleure enseigne, le réalisateur semblant les laissés livrés à eux-mêmes. Ils donnent même l' impression, par moments, de ne pas vraiment croire à leurs personnages, auquels on n' a d' ailleurs guère donné de relief ni de profondeur. Le sujet (le parcours d' un groupe de vendeurs faisant du porte-à-porte pour vendre des encyclopédies) aurait pu donner une comédie à l' humour noire et au ton doux-amer. Les personnages désabusés de ce microcosme grisâtre, comme un tunnel dont on ne voit pas la fin, et qui ne promet guère de place au soleil, aurait pu constituer une belle illustration pour la description de ce monde de petites-gens, pour qui tous les moyens sont bons pour sortir du rang et, ainsi, de la grisaille de leur vie professionelle morne et lassante. Cela put, donc, être un bon film de Poelvoorde, si on avait confié cela à un metteur en scène et des scénaristes plus inspirés... Même dans ses films les moins ambitieux, Poelvoorde a toujours su être génial... Le problème, justement, c' est qu' ici il ne l' est pas.
Publié le 22 octobre 2006
Un homme apprend la mort tragique de sa femme dans un accident d' avion. Mais il découvre aussi en même temps qu' elle avait une liaison et que l' amant, marié lui aussi, de celle-ci, qui a embarqué à bord avec elle, est également mort dans le crash... Le mari de l' un et la femme de l' autre vont donc être amené à faire connaissance. Lui essaie de comprendre pourquoi sa femme le trompait. Mais elle, jeune politique en pleine campagne électorale, n' est guère disposée à l' aider. Pourtant, elle aussi se pose les mêmes questions, et tous deux vont donc être amené à se remettre en question... et donc à une sorte de cohabitation, contrainte et forcée... Avec un réalisateur tel que Sydney Pollack (à qui l' on doit, entres autres, "Les trois jours du condor" avec Robert Redford), et Harrison Ford et Kristin Scott-Thomas dans les rôles du mari et de l' épouse trahis, on était en droit de s' attendre à une comédie dramatique solide et d' assez grande envergure, quelque-chose à mi-chemin entre Capra et Minelli. Malheureusement, ce n' est pas vraiment le cas. Le film n' est pas mauvais, loin de là. Simplement, Sydney Pollack semble être quelque peu passé à côté de son sujet (comment faire un double drame telle que celui-ci: découvrir que la personne qui partageait votre vie est morte et qu' elle vous trompait ?). Pollack semble, le plus souvent vivoter et donne, par moments, l' impression de ne pas véritablement savoir où il veut en venir. Si le couple Ford - Scott-Thomas est plus convaincant et fonctionne mieux que celui formé par Robert Redford et Lena Olin dans "Havana", il n' en reste pas moins que l' indécision dont fait montre le réalisateur ne les aide pas vraiment à bien saisir leurs personnages. Après "Havana", c' est le deuxième échec de Sydney Pollack dans le registre de la comédie dramatique.
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