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Publié le 6 janvier 2014
Réalisateur et interprète, Ben Stiller tient le rôle principal de ce film à la frontière des genres : comédie, drame, aventure et action. Fable douce-amère à la thématique typiquement américaine du dépassement de soi, il n’a visiblement pas manqué de moyens financiers tant les effets spéciaux de certaines séquences ont du panache, sans oublier les paysages filmés (le Groenland, l’Islande et l’Himalaya), tout simplement somptueux. Quelques passages avec Shirley MacLaine et Sean Penn valent également le détour, tant leur charisme apporte un petit supplément d’âme à cette histoire. Car il faut bien avouer que Ben Stiller ne parvient pas vraiment à distiller de l’émotion ni de l’empathie pour son personnage, qui demeure assez hermétique et comme renfermé sur lui-même tout au long du film, faisant plus penser à un personnage de cartoon qu’autre chose.

Publié le 5 janvier 2014
Si le scénario ne surprend pas tant nous percevons rapidement le propos du réalisateur, le fait d’avoir l’impression de connaître la partition qui va se jouer (sur un tempo adagio, c’est-à-dire relativement lent) n’empêche aucunement l’émotion de s’installer, émotion qui n’ira que crescendo tout au long du film. Une histoire tout en sensibilité et qui revient sur les différences sociales, l’éducation, les attentes parentales et l’importance des liens du sang dans la filiation. Mais qui interroge avant tout sur la paternité ; quand et comment devient-on un père pour son enfant ? Car là se situe tout l’enjeu du film. Et nous suivons l’évolution d’un père qui confond devoirs, obligations, missions, descendance avec éducation et sentiment filial. Un film plein de grâces mais empreint d'une certaine violence psychologique également. Petit commentaire à propos des échanges d'enfants à la maternité au Japon : dans presque 100% des cas, le père préférait récupérer son enfant biologique que de garder l'enfant qu'il avait élevé. J'en ai encore des frissons.

Publié le 5 janvier 2014
’est l’histoire, sur une vingtaine d’années, d’une jeune femme qui a perdu très tôt sa mère et qui tombera follement amoureuse d’un jeune homme à la vie un peu trouble, au point de s’oublier et de se perdre totalement dans cet amour. Le film revient sur les passages essentiels de sa vie, des moments intenses de fuite, d’abandon, de sacrifice, de doute, de perte d’identité, de remord et enfin de réconciliation. Si Sara Forestier est poignante dans ce rôle de femme-enfant passionnée qui s’accroche à son homme au point de tout lui sacrifier, les seconds rôles ne sont pas en reste tant François Damien, qui joue le père de Suzanne, interprète ici sans doute son meilleur rôle avec une belle justesse de ton, sans oublier la sœur aimante et toujours attentive de Suzanne, jouée par Adèle Haenel, qui est tout aussi sincère et authentique. Un film émouvant, construit en ellipses, et des personnages très attachants.

Publié le 25 décembre 2013
Ce film explore beaucoup de pistes (la corruption policière, l’Algérie, le racisme, la relation de couple, le voyeurisme et autres perversions) pour n’en emprunter véritablement aucune. Il faut accepter ce postulat au risque de trouver le film inepte. Dispersé, le film l’est, sans conteste. Comme il est aussi foutraque, déjanté, outrancier et parfois même un peu répugnant. Mais il y a tout de même de bonnes choses à prendre et le meilleur est bien la relation en miroir qui se noue entre les deux inspectrices de police jouées par Sandrine Kiberlain (le meilleur atout du film) et Isabelle Huppert. La fascination de la première pour la deuxième, le mimétisme qui se développe progressivement entre elles est absolument jubilatoire et m’a bien fait rire. L’important n’est donc pas du tout l’enquête en cours mais bien tout ce qui se joue autour. Vive les digressions et les chemins de traverse semblent nous dire Serge Boson. Le réalisateur s’amuse aussi en reprenant les stéréotypes que nous pouvons avoir sur les acteurs pour mieux en jouer (la froideur et le côté décalé d’Isabelle Huppert, l’étourderie et le côté lunaire de Sandrine Kiberlain, la violence chez Samy Naceri). Tout est donc détourné dans ce film, qui se joue des codes, au risque de paumer plus d’un spectateur. J’en suis ressortie moi-même un peu abasourdie. Pas totalement séduite, loin s’en faut, mais j’ai passé tout de même quelques bons moments en partageant les délires du réalisateur. Un film marginal pour des personnages qui le sont tout autant.

Publié le 13 décembre 2013
Un film exigeant, lent et aussi âpre que Michael Kohlhaas. Il y a quelque chose de limite métaphysique chez cet homme, qui vit sa passion et sa foi en la justice jusqu'au-boutisme, ce qui le conduira au martyr lorsqu'il devra à son tour expier ses péchés. Un personnage hermétique et d'une telle rigueur qu'on a bien du mal à s'y identifier mais suffisamment intriguant pour maintenir une certaine fascination malgré soi. Le réalisateur recourt malheureusement un peu trop souvent à quelques ellipses. Par exemple, il n'explique pas pourquoi les gens le suivent si facilement dans sa quête de justice, même si le charisme de l’acteur Mads Mikkelsen est à même de susciter un tel engouement par l’aura qu’il dégage sans passer par de longs discours. Mais quand même. Un film que j’ai aimé mais je ne conseillerai pas à tout le monde tant il demande une attention soutenue, le réalisateur ne donnant pas toutes les clés du récit, rendant volontairement certaines scènes sibyllines à l’image de son héros énigmatique. Un sujet interpellant qui pose question mais qui aurait peut-être demandé un traitement moins distancié.

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