juliendemangeat

Accatone
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Publié le 31 janvier 2011
Dans un souci d’efficacité manifeste, Frears commence cette comédie plutôt acide par une présentation soignée du lieu, des personnages et de leur rôle possible dans les intrigues à venir. Cette habile mise en place à peine achevée, le jeu commence par l’irruption d’un batteur de rock impulsif, le personnage le plus improbable du film, dans la vie de Tamara Drew. C’est précisément ce genre d’unions incongrues et le questionnement de leur réalité (ces amours venus de rien vont ils résister au temps?) qui vont donner sa vitalité au film. Le plaisir ici est de se laisser emporter par cette dynamique du récit que Frears sait entretenir comme personne et qu’il transforme peu à peu en fable, quand les masques tombent et que tout rentre dans l’ordre des sentiments véritables.

Publié le 31 janvier 2011
Incendie est l’archétype du film ou le poids de l’histoire et son cortège de révélations choc seront déterminantes pour toucher le spectateur. Le problème est que le réalisateur en oublie de faire vivre les scènes du passé qui ne sont qu’illustratives. Il se contente de la mise en image d’un texte, d’où cette impression de ne jamais ressentir les évènements en profondeur. Trop souvent d’ailleurs les faits sont littéralement racontés par un témoin, preuve de l’incapacité du réalisateur à véritablement filmer cette histoire. La volonté de ne pas encrer son récit dans un contexte précis est plutôt bonne, seulement il en oublie complètement les rôles secondaires : frères, geôliers, militaires… tous ces meurtriers en puissance sont si peu traités qu’ils ne font finalement pas vraiment peur. Le film se concentre trop sur la douleur de Lubna Azabal qui en porte à elle seule toute la dramaturgie. Ceci la déconnecte du reste des protagonistes, dont ses enfants, et achève de donner à l’ensemble une certaine artificialité.

Publié le 18 janvier 2011
A partir d’un matériau réduit, Coppola réussit un film qui séduit par son indolence et son charme tranquille. Point de gravité ici comme dans le dépressif « lost in translation » mais une insouciance contagieuse qui confine à la vacuité parfaitement interprétée par Stephen Dorff. Coppola a la bonne idée de ne pas traiter en profondeur les sujets possibles, comme la relation père fille mais de les laisser flotter et de laisser ses personnages vivre au gré du vent. Cette légèreté assumée confère au film une tonalité beaucoup plus libre que ses deux précédents opus ou pointait une certaine pesanteur. C’est peut-être la raison de l’accueil parfois très favorable pour ce film pris comme une bouffée d’air dans une œuvre déjà dense.

Publié le 11 janvier 2011
Salvadori nous montre une fois de plus qu’il maitrise parfaitement l’art de la comédie. Non seulement il fait preuve de finesse et d’élégance, mais il démontre ici une efficacité par ses effets comiques et un rythme soutenu qui n’a rien à envier aux comédies made in US. En outre, son univers peuplé de personnages romantiques et fragiles teinte ces films d’une touchante humanité qui ne lasse jamais.

Publié le 7 décembre 2010
Une comédie potache comme seuls les states savent en produire. Hors de tout marquage, ce cinéma nous prouve une fois de plus que par son parti pris libertaire il est des plus enjoués et des plus créatifs. Ne se prenant jamais au sérieux, cette parodie de super flics peuplée crétins n’épargne personne et c’est plutôt réjouissant. D’un grotesque parfaitement assumé, ouvertement critique du système américain (ici le système financier) et sur un ton totalement débridé, ce film parvient à nous montrer quelques scènes franchement délirantes.

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