pekka

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  • Membre depuis le 18/04/2007
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Publié le 7 novembre 2007
Un chef d'oeuvre, ou ce qui s'en rapproche le plus par les (mauvais) temps qui courent. Allez le voir et vous comprendrez pourquoi, si vous appréciez la poésie qui naît par la seule union de l'image (jamais gratuite ni vaine) et du son (magnifique accompagnement musical, dans sa finesse, sa pertinence et sa diversité). Attention, ce n'est pas un récit, mais un sujet, humaniste et universel, qui est traité et développé par Van Sant en poète libre et en esthète cultivé, sans rien souligner ni démontrer. La justesse et le naturel de l'interprétation, la construction diffractée du témoignage de la transmutation du personnage principal, la subtilité des allusions à la peinture, notamment de la renaissance (tiens donc!) italienne, et de celle des moeurs sociologiques de la (notre) culture américaine ... tout concourt à la perfection du propos et de la forme qu'elle revêt. Contemplatif (la vérité du regard), minimaliste, Van Sant nous livre l'équivalent d'une sonate pour instrument seul de Bach: terriblement savante et maîtrisée, techniquement impressionnante, et tellement libre, fluide, profondément humaine!

Publié le 28 octobre 2007
Bonjour à tou(te)s. Plutôt un bon film du genre, sans prétentions déplacées (trop de second degré pour ça). N'hésitez pas à aller le voir un soir de fatigue, ou un morne après-midi de congé: ça requinque le moral de suivre les aventures mouvementées de ce jeune et rustique Tristan amouraché bêtement d'une pimbêche au physique avantageux, qui trimballe une étoile tombée sur terre, "incarnée" par une Claire Danes (et son gros nez) pétulante, dont le coeur est convoité comme source de jeunesse éternelle par une très méchante sorcière obnubilée (Michelle Pfeiffer, tonique) et ses deux soeurs, tandis que les belliqueux fils (dont un fat Rupert Everett) du souverain (Peter O'Toole) du royaume enchanté se livrent une guéguerre fratricide pour sa succession... Les bonnes idées ne manquent pas, l'humour britannique est bon enfant (on n'atteint pas les sommets délirants des Monty Python, quand même!...) et Robert De Niro y va de son gros "clin d'oeil" à certain pirate caribbéen de notre connaissance...

Publié le 23 octobre 2007
Hi, everybody! Ce film, enième variation du film noir post-moderne qui inscrit dans un cadre contemporain démystifié le thème du "privé" solitaire en marge de la société, combattant seul la gangrène au sein de celle-ci, mérite d'être vu. Non pas pour la présence de George Clooney et de Sidney Pollack au générique car, si leur interprétation est certes totalement idoine, leur engagement moral et politique contre les excès du libéralisme à l'américaine (ici, et à juste titre, l'absence de scrupules de géants de l'industrie biochimique, tel Monsanto, et le cynisme des giga-cabinets d'avocats qui les défendent) est déjà bien connu. Non pas davantage pour la sophistication du récit polyphonique, thriller paradoxalement dénervé par une dé-construction 'à la manière d'Inarritu' qui le rend quelque peu abscons. Non pas pour la qualité globale de la réalisation et de l'interprétation. Mais rien que pour l'interprétation hallucinée (et proprement hallucinante) de Tilda Swinton, mi-Talleyrand psychotique, mi-cobra qui finit par mordre dans le vide! Elle mérite 9 à elle seule.

Publié le 11 octobre 2007
Good morning, everybody. Voilà une bien chouette petite parodie comme on les aime: caustique sans lourdeurs excessives, très bien écrite, très bien jouée (ah, la "british touch"...), et sans prétentions déplacées! Mais il ne faut pas s'attendre à rire tout le temps à gorge déployée: il s'agit d'un humour à froid, assez fin et bien construit (la scène du "limogeage" et celle de la rupture au début, l'arrivée à l'hôtel, les sanctions pâtissières, etc...) pendant la majeure partie du film. Seule la fin, qui se gausse des films policiers et d'action américains où tout ne peut se résoudre qu'à coup de crissements de pneus et d'armes à feu, est pétaradante. Un film pour rire intelligent (la critique d'une certaine frilosité à l'égard du changement, de la sauvegarde des apparences à tout prix, ainsi que de certaines "associations secrètes" innervant tous les rouages de la société et faussant le jeu démocratique, à mon sens à destination de la société américaine, quoique?...)

Publié le 3 octobre 2007
Bonjour à tou(te)s. Une de mes proches amies m'avait dit tout le bien qu'elle pensait de ce film, qui l'avait extrêmement touchée (encore plus que Volver, dixit). Je suis donc allé le voir... Sans doute, chaque histoire racontée avec humanité peut remuer en nous quelquechose de profondément enfoui, et donc nous bouleverser, mais... il faut savoir rester objectif (?) et - sous peine de se limiter à énoncer un avis qui n'aide personne à se faire une idée de ce qui l'attend - donner une appréciation qui dépasse les "j'ai adoré (10/10)" ou les "c'est nul (1/10)"! Sachant aussi que les critiques professionnels semblent parfois donner une appréciation motivée par d'autres considérations que strictement cinéphilique (ah, le "politiquement correct"...), ce blog devrait servir à quelquechose! Merci donc à vous tous qui donnez votre avis motivé avec sincérité. Je confirme donc ce qui a déjà été (très bien) dit: c'est un simple téléfilm qui aurait pu être tourné n'importe où au Proche-Orient (Labaki n'utilise quasiment pas de plans paysagers, et la guerre civile n'a aucune réalité), et le sentiment que c'est un épisode-pilote pour une nouvelle sitcom est renforcé par le fait que l'on suit les trajectoires parallèles et inachevées des personnages, sans que ceux-ci n'aient de liens réels entre eux, sinon de fréquenter le même salon de beauté. C'est certes sympa, mais fort banal, et très ennuyeux par moments; certain(e)s acteurs/actrices surjouent trop, et sont tellement maquillé(e)s que les gros plans donnent l'impression d'une pub pour Estée Lauder!... Bref, on pourrait en rajouter, mais vous aurez compris que ce n'est pas du Cinéma! Et ne serait le côté tellement attachant des orientaux, à oublier au plus vite.

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