juliendemangeat

Accatone
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Publié le 18 mai 2011
Si l’on reconnait son aisance à filmer des jeunes gens, Sciamma ne parvient pas suffisamment à donner vie à ce qui les tourmente : un désire de l’autre des plus équivoques. La sensualité envoutante de son premier film (la naissance des pieuvres) fait ici cruellement défaut. Elle est remplacée par des clichés bienveillants sur l’enfance. On sent la tentation de filmer cette histoire avec tendresse, mais cette affection excessive pour ces personnages annihile toute possibilité d’approfondir ce trouble naissant.

Publié le 16 mai 2011
A la fois dur et énigmatique « Winter’s bone » nous montre un monde clos sur lui-même, jaloux de ces secrets et inflexible sur ses propres règles. On comprend progressivement ce qui cimente cette communauté, un instinct de protection qui passe par le secret. C’est à ce principe vital que va se confronter Ree. En découle un beau récit initiatique de cette jeune femme dont l’orgueil et le courage transparaissent à chaque plan. Avec son interprétation sobre et entière, Jennifer Lawrence impose une figure d’héroïne démythifiée qui donne au film toute sa force.

Publié le 3 mai 2011
La proie est un film noir authentique. En cela il n’épargne pas son héros, forcé à courir une grande partie du film. Paris risqué mais tenu par ce polar tonique qui ne revendique rien d’autre que l’action. Dupontel devient touchant en bête traquée ainsi que Lopez en victime énigmatique. Quant à Alice Taglioni elle apporte à ce film plutôt musclé une touche de légèreté avec sa grâce toute naturelle. Mais ce qui étonne le plus est la maitrise du suspens. Jouant avec nos attentes sans cesse déjouées, les situations les plus limites passent comme une lettre à la poste grâce à une très grande fluidité dans l’action. Ce qui redouble l’efficacité du film en lui évitant toute pesanteur.

Publié le 2 mai 2011
Nième variation sur l’antihéros pris malgré lui dans une histoire qui le dépasse, « Légitime défense » fonctionne parfaitement dans un registre macabre qui enveloppe le film de bout en bout. L’atout principal du film réside dans ces figures classiques du film noir toutes interprétées avec mordant. Autour du très sobre Rouve, Gourmet en voyou sociopathe, Brasseur en alcoolique en bout de course et Cohen en inspecteur intraitable donnent le ton de ce polar âpre.

Publié le 2 mai 2011
Portrait d’une jeunesse farouche à la façon d’un Pialat, « Belle épine » ne semble pas chercher la vérité des personnages mais plutôt celle de l’instant. Ce qui confère sa beauté au film est cette façon de tirer des situations les plus réalistes (côté docu des courses de moto, évocation triviale de la sexualité) une poésie brute mais non dénuée d’une grâce qui accompagne ces adolescentes dans chacun de leurs mouvements.

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