juliendemangeat
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Publié le 14 février 2013
Unanimité méritée pour un film d’une ampleur remarquable. Commençant en dilettante le film se durcit au fur et à mesure que de chasseurs de prime cyniques nos deux héros se transforment en justiciers impitoyables. Une fois de plus on a soif de justice. Seul Tarentino avec son style si débridé peut se permettre d’aborder une question historique aussi sensible avec une telle désinvolture. C’est paradoxalement grâce à son style décalé qu’il peut approcher le sujet aussi frontalement. Au second degré de la mise en scène (portée par Waltz) répond le premier degré des intentions (portée par Fox). La montée en puissance du film (on pénètre lentement au cœur de l’esclavagisme), qui est autant de tension accumulée, débouche sur une explosion de violence jubilatoire dans le plus pur style tarentinien. Toujours au top.
Publié le 8 février 2013
Après « démineurs » Bigelow se montre toujours aussi fascinée par les héros en action, autant patriotes convaincus que forçats du travail. C’est encore plus net ici puisque son étude porte non sur un véritable héros mais sur une besogneuse dont elle semble interroger les motivations profondes. La longueur du film permet au personnage de se construire. D’abord débutante intimidée elle prendra très vite à cœur sa mission jusqu’à en faire une quête personnelle. Admirable dans sa progression, le film monte en puissance au diapason de son personnage principal qui devient omniprésent dans l’histoire jusqu’à devenir l’objet véritable du film. Portée par cette obsession de la mission à remplir elle devient aussi intraitable avec ses collègues qu’avec les prisonniers (la tête de son boss quand il est littéralement mis au pied du mur lors de leur confrontation vaut de l’or). En même temps que Bigelow construit son personnage en lui donnant une force de caractère impressionnante elle le déconstruit en montrant que cette détermination devient une obsession qui engloutit totalement sa personne. Qu’elle n’a en fait point d’intimité, que toute son identité se construit autour de cette tâche à accomplir. Ce que le splendide plan final nous révèlera, c’est qu’une fois sa mission terminée elle ne sait plus ou aller. On devine alors l’ambitieuse entreprise de Bigelow : briser le mythe du héros en montrant la vacuité de sa vie en dehors de son héroïsme.
Publié le 8 février 2013
Contrairement à ce qu’on pouvait redouter avec un tel sujet Lincoln n’est jamais pontifiant. Il est plutôt dans une tonalité bon-enfant tout en assumant pleinement la gravité de la situation. Les débats enflammés prennent souvent une tournure potache et Lincoln lui-même n’a de cesse de dédramatiser son propre personnage. Tous les protagonistes sont dans le même élan de passion et on comprend vite que le vrai héros du film est ce fameux 13ème amendement. Peut-être pas un grand film mais la grande classe.
Publié le 4 février 2013
On n’est pas submergé par l’émotion en voyant ce mélo mais plutôt par une indéfinissable et profonde nostalgie. Ce style indirect de narration lui confère cette distance amusée qui ne provoque pas une grande empathie pour les personnages. On est plutôt emballé par cette douceur de vivre (parfaitement rendue par une photo splendide), cette insouciance propre à la jeunesse. Le silence participe pleinement de cette abstraction que devient cette histoire d’amour exotique. La réalité qui précède ce récit apparait alors bien cruelle et en dit plus sur la vieillesse que bien des films démonstratifs.
Publié le 30 janvier 2013
Contrairement à l’opération qu’il raconte Argo est un pari bien peu risqué. En effet il se contente des faits et d’une réalité historique trop bien respectée. Le tout emballé à un bon rythme, forcément, et avec une efficacité un peu voyante. Pari tenu évidemment mais sans panache cependant. De tout cela une seule image restera : celle de Ben Affleck barbu regard livide face caméra. Du plus bel effet certes mais dont l’abus ne permet jamais au film d’être autre chose qu’une belle vignette vintage.
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