juliendemangeat

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Publié le 29 janvier 2013
Voila un auteur qui assume son envie de faire du cinéma avec cette fable complètement loufoque mais parfaitement maitrisée. Le rêve (la vie avec les animaux) est constamment contrarié par une morale des plus réalistes (ces animaux sont sauvages). Tout d’abord Ang Lee ne craint pas une longue mise en place qui nous laisse sur notre faim comme l’interlocuteur de Pi le lui signifie : c’est tout ? Dès lors, comme piqué au vif, le conteur s’emballe et nous projette dans une aventure extravagante. C’est là qu’Ang Lee lâche la bride et décide de nous montrer plus qu’une histoire mais une mise en image flamboyante de celle-ci. L’opposition entre le récit et la plongée dans les images est d’ailleurs exemplaire. A la platitude pénible des scènes racontées se substitue une mise en scène vivifiante et esthétiquement sublime. Point d’effets gratuits dans ce déluge de beauté mais plutôt une invitation à croire aux images les plus oniriques.


Publié le 14 janvier 2013
Raconté dans une prose très élégante cet épisode de guerre mêle étroitement les destins des nations à ceux des simples citoyens. Façon habile de faire éclater les codes du film historique en lui préférant une forme intime des plus particulières. Les stratégies elles-mêmes sont évoquées dans des conversations anodines et on voit les généraux dans des contextes plus cocasses que vraiment professionnels. Evacuant toute dramaturgie et tout questionnement classique sur l’absurdité de la guerre le film creuse le sillon existentialiste. Cela en suivant de près les destins contrariés de chacun, tous ne vivent que pour leurs désirs et obsessions, tous ne veulent être que ce qu’ils sont destinés à être. Ceci est magnifiquement symbolisé par le sergent qui voulant se faire vengeance rappelle à l’officier de carrière : « je suis avant tout un paysan ». La terre, mise en souffrance pour épuiser les conquérants, est l’autre beau sujet du film.
Publié le 10 janvier 2013
Fin du monde version Ferrara qui nous démontre une fois de plus qu’il s’est bien assagi. Fini le glauque et les personnages torturés. Que du contraire ici puisqu’à la place de l’apocalypse attendue il nous montre une journée des plus sereines (on vit en toute simplicité, recherchant l’autre et le plaisir de l’autre). On existe envers et contre tout, ce qui est une façon sublime de transformer cette fin du monde imminente en une forme d’utopie qu’on pourrait toucher du doigt.
Publié le 8 janvier 2013
Ce film foisonnant d’idées semble être d’abord un hymne à la vie sauvage. Même si cette vie n’est pas très enviable elle est la seule pouvant mener à la liberté absolue, unique raison de vivre de ces marginaux extrêmes. Le film nous dit aussi que la liberté c’est de ne pas changer. Rester ce que l’on est et surtout ou l’on est se révèle ici un mode de résistance à un monde qui veut nous transformer en permanence. C’est également la revendication à vivre une vie simple, plus pauvre matériellement mais riche en expérience concrète de la vie. C’est enfin pour nous une expérience que de suivre physiquement cette jeune fille. Toujours au plus près des personnages le spectateur ressent pleinement cette rude réalité.
Publié le 3 janvier 2013
Si le film n’a pas d’autres prétentions que d’être un divertissement on peut dire qu’il est réussi. S’il ne surprend pas vraiment dans son déroulement il sait faire preuve d’humour dans les scènes imposées, nombreuses, telle que la bagarre à la sortie du bar. Ou bien dans les postures du héros-justicier toujours à la limite de la caricature mais qui cadre avec ce côté débridé tant de l’action que de la morale (mais pourquoi certains hommes tiennent-ils tant à la vie?).
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