juliendemangeat

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Publié le 11 juin 2013
Unanimité méritée pour ce film lumineux qui a le grand mérite de traiter un sujet aussi sérieux sans aucune lourdeur démonstrative. Ce n’est pas un appel à l’indignation générale mais d’abord trois beaux portraits de femmes. Et puis une question qui s’impose : Wadjda va-t-elle garder intacte son indépendance d’esprit ou alors plier sous le poids des conventions et devenir elle-même une chienne de garde d’un système qui l’emprisonne? Limpide et universel.


Publié le 3 juin 2013
Si le récit d’une campagne sur un mode drolatique est réussi, la belle surprise du film réside dans ce portrait touchant d’un homme seul et mélancolique. La forme du film plutôt terne est au diapason de cet état intérieur fragilisé. La composition de Garcia Bernal est subtile, il n’exprime qu’indifférence et apathie. C’est sa situation personnelle ambigüe qui est à l’origine de ses déboires sentimentaux. Une ambigüité similaire fait tout l’enjeu narratif du film : faut-il emprunter les armes de son ennemi (ici une propagande publicitaire particulièrement stupide) pour le vaincre au risque d’y perdre un peu son âme ?
Publié le 29 mai 2013
Très efficace dans le régime de la peur, tout le monde cramponné à son siège, Mama n’en est pas moins poétique et émouvant. Mise en scène rigoureuse, ne cherchant pas les effets qui tuent (l’antidote parfait à Mr Refn), et plutôt focalisée sur une direction d’acteurs exemplaire. Un film de genre élégant qui n’est pas sans rappeler le Labyrinthe de Pan.
Publié le 27 mai 2013
Fort de son précédent succès Refn s’est laissé aller à dédoubler son personnage fétiche. Tout aussi mutique et impassible cet alter ego (le flic) n’existe pas vraiment à l’écran, il n’est qu’un fantasme de personnage qui ne fait que révéler la pauvreté de l’écriture. Sa démarche, qui fait vraiment rire, est symptomatique d’un minimalisme qui n’est en fait que vacuité. L’inventivité formelle, la rigueur des cadrages, la fluidité du montage, bref la grande maitrise technique laissait présager une mise en scène inspirée. Mais l’inspiration se limite à un style flamboyant. Progressivement ce style se détache du reste et finit par laisser le film à son triste sort : un repliement sur lui-même synonyme de mort artistique. Cette morbidité qu’on ressent n’est pas celle que le film voulait naïvement démontrer mais celle du film lui-même dont l’incohérence totale le dispute au ridicule. Car si la mise en scène est calibrée pour un déferlement de violence celle-ci surgit de façon totalement arbitraire et n’a donc aucune crédibilité. La croyance de Refn en sa maitrise formelle lui laisse penser le contraire et c’est bien là que là bas blesse. Il semble si sûr de sa grammaire qu’il se croit capable de tout. Mais le sens de ces scènes fait rapidement défaut : pourquoi s’attarder sur la torture d’un sbire qu’on ne voit que deux minutes. La maladresse est patente dans sa façon de tout filmer comme un moment ultime. Il tombe ainsi dans les pièges les plus grossiers. Il n’y a rien qui vient contrebalancer cette violence si bien que celle-ci devient tautologique et insensée. Les scènes de violence sont complètement démesurées face à l’enjeu de la narration. Les redites sont permanentes puisque toutes les scènes de règlement de compte disent exactement la même chose... A montrer dans toutes les écoles de cinéma comme exemple à ne pas suivre.
Publié le 3 mai 2013
La première partie de l’écume des jours est une vraie réussite. Tous les éléments ludiques prennent possession de la mise en scène et amènent à chaque instant une poésie qui accompagne tous les personnages dans un monde d’insouciance et de plaisir, un monde qu’apparemment ils ne pourraient pas imaginer autrement. Le film respire une joie de vivre inégalée et atteint rapidement des sommets de surréalisme. Fort logiquement quand le malheur arrive ça patine un peu, puisqu’il implique une rupture de ton pour le moins brutale. C’est presqu’un deuxième film qui commence, beaucoup plus austère dans sa forme et que les personnages subissent alors qu’ils en étaient le moteur au début. Les gadgets qui répondaient à leurs désirs se font rares. C’est dès lors une oppressante métamorphose qui tient lieu de surréalisme. On se retrouve ainsi dans un cauchemar kafkaïen. Toujours très beau mais beaucoup plus cérébral et d’une noirceur qu’on a du mal à accepter dans un premier temps. Ce changement de régime complet était peut-être moins sensible dans le roman comme si le langage des images (en tout cas celles de Gondry) était plus percutant que celui des mots.
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