juliendemangeat

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Publié le 8 avril 2013
Si son précédent film semblait plus accompli, parce que porté par un scénario plus structuré, Anderson se montre ici plus libre d’approfondir ses thématiques. Cette liberté se retrouve surtout dans les deux personnages principaux, tout deux foncièrement désaxés. C’est sans doute ce secret qu’ils partagent tacitement, leur folie respective, qui les attire l’un vers l’autre. Une complicité s’installe d’emblée entre eux, qui progressivement se transforme en rapport de duplicité. Comme si dès le début il y avait une sorte de défiance qui ne sera jamais vraiment mise à jour mais qui laissera planer constamment un doute sur la sincérité de chacun. Jusqu’à la scène finale qui ne fait que confirmer la parfaite hypocrisie qui règne entre un imposteur et son disciple.


Publié le 8 avril 2013
Filmer sans détour la dérive existentielle d’une jeunesse abrutie par des rêves vide de sens tel est le beau projet de H. Korine. C’est tout d’abord par une approche documentaire qu’il y parvient. En filmant frontalement ces fêtes il ne fait qu’en révéler leur bêtise crasse. Paradoxalement, l’absence de distance de la caméra (littéralement plongée dans le spring break) en crée une avec les personnages plus filmés comme des spécimens. Mais si on perd en empathie pour ceux-ci on gagne sur le plan formel. Grâce à l’imagerie clip on dépasse la simple plongée documentaire pour se retrouver dans un univers mental dégénéré. Aussi le montage déstructuré est métaphorique de cette perte de repère à la fois jouissive et mortifère.
Publié le 11 mars 2013
Rencontre improbable entre le cinéma indépendant US (avec son univers névrotique et déjanté) et Hollywood (comédie d’amour des plus codifiées) le film fonctionne parce que le premier l’emporte sur le second. Tout d’abord grâce à une mise en scène sobre, resserrée sur le noyau familial. Ensuite par le souci de laisser s’exprimer les caractères, ce qui donne une vitalité bienvenue à l’ensemble. Enfin si le scénario est relégué au second plan il réussit le mariage des deux visions de cinéma : le pari final débouche sur un happy end romantique mais souligne en même temps l’omniprésence de l’argent comme parasite de la vie familiale.
Publié le 5 mars 2013
Beaucoup de bonnes idées qui sont autant de scènes isolées fonctionnant de façon autonome. Mais dans l’ensemble elles donnent une impression de répétition. Le tout appuyé par un suspense de pacotille (boira, boira pas) qui ne fait qu’accentuer le manque d’intentions véritables de l’auteur. Les personnages secondaires le sont vraiment, ils entrent en scène et sortent aussitôt leur numéro terminé (John Goodman en drug dealer déjanté). Tout ceci sans réelle cohérence narrative. Si le crash de l’avion (scène efficace et bien maitrisé) se veut une métaphore de la vie de Whip elle devient vite celle d’un film qui navigue à vue. Ultime aveu de faiblesse, lors du dernier plan quand whip se voit demandé qui il est : bonne question en effet.
Publié le 14 février 2013
Un portrait de garce (splendide Rachel Mc Adams) à un tel niveau de duplicité qu’il nous fascine. Il nous est donné à voir très frontalement, souvent en plan très rapproché de sorte qu’on ne puisse échapper à son emprise maléfique. On ressent ainsi ce qu’éprouve Isabelle l’ingénue, un mélange d’intimité et de froideur qui provoque l’incrédulité. Ce qu’elle voit la plonge à maintes reprises dans un vertige que l’on éprouve aussitôt. Un De Palma tranchant avec toujours son obsession du point de vu. Ici avec une élégance, un peu froide, qui nous transporte loin des clichés hollywoodiens convenus.
Ps : vu au cinéma Aventure, de loin le plus agréable de Bruxelles.
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