absinthe

absinthe
  • Membre depuis le 27/07/2006
  • Nombre de critiques : 35
Publié le 24 mai 2007
L’enjeu était de taille : rendre captivante la destinée d’un homme dont la présence physique à l’écran se réduit à un battement de paupière. Seul Dalton Trumbo dans Johnny got his gun s’y était risqué et s’en était plutôt bien sorti. Julian Schnabel, en artiste de sensibilité et de formation, choisit une voie plus personnelle, sa caméra subjective permettant un travail audacieux sur l’image bien plus abouti que dans ces précédents films. Cette démarche picturale, loin de créer une distance par rapport au drame vécu, l’universalise, le faisant sortir du cadre étroit du drame personnel pour l’ouvrir à un univers oscillant entre onirisme et métaphysique. Le film n’en tombe pas pour autant dans l’abstraction et reste dans le domaine du sensible, sans trop tomber dans les pièges de la sensiblerie. On pourra regretter qu’il s’essouffle un peu à mi-parcours, s’égarant en scènes plus conventionnelles. Mais les qualités tant humaines qu’esthétiques du film en font oublier les petits défauts.

Publié le 10 avril 2007
Non, je ne jetterai pas mon plat d'huîtres sur la tête de Mr Bean. Certes, les gags sentent le réchauffé et l'intrigue est mollassonne, mais le personnage de Mr Bean, digne successeur des comiques muets, possède suffisamment de poésie pour faire passer un bon moment en famille. Pour un film de vacances (dans tous les sens du terme), c'est très honnête.

Publié le 18 février 2007
Certains critiques invoquaient l'esprit des Marx devant cette gentille comédie familiale. On est pourtant ici bien plus proche des comédies bien pensantes des années soixante (dont on retrouve d'ailleurs les acteurs emblématiques) que de l'esprit du slapstick. L'ensemble se laisse voir sans déplaisir, en grande partie grâce aux effets spéciaux réussis, mais un tel sujet aurait demandé un scénario plus étoffé, des gags moins balourds et surtout, aurait pu se passer de la lourde leçon de morale familiale et "culturelle" (je doute que ce film amène plus de monde au musée) qui accompagne l'ensemble.

Publié le 13 février 2007
J'ai fait un curieux rêve : assise dans une salle obscure, je me faisais torturer 3 heures durant par une prostituée unijambiste brandissant un tournevis et par un personnage à tête de lapin me demandant si j'avais bien conduit le cheval au puits. Au réveil, bizarrement, la seule émotion qui me restait de ce trip était un léger amusement. En revanche, ces derniers temps, je suis poursuivie par un vrai cauchemar récurrent : un réalisateur jadis talentueux est contraint par une vieille malédiction gitane à mettre sans fin en images les pensées névrotiques sorties du cerveau d'une blonde-brune torturée. Et là, voyez-vous, ça commence à me fatiguer un peu ...

Publié le 11 février 2007
Après le fiasco de Lost in la Mancha, après un Brothers Grimm aseptisé, preuves vivantes qu'à trop vouloir courir les subsides, le réalisateur doit trop souvent vendre son âme, voici sans doute le film le plus personnel de Gilliam. Sans effets grandiloquents, d'une grande sobriété scénaristique, le film tisse autour du spectateur une atmosphère onirique proche du cauchemar dont on a du mal à se réveiller. Sans conteste pour moi, l'un des Gilliam les plus maîtrisés et, paradoxalement, l'un des moins enfantins.

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