Tideland
Réalisateur:
Origines:
- Royaume-Uni
- Canada
Genre:
- Fantastique
Année de production: 2005
Date de sortie:
28/06/2006
Durée: 2h02
Synopsis :
Après la mort de sa mère par overdose, une petite fille de 10 ans, Jeliza-Rose, quitte la ville et suit son père rockeur et héroïnomane qui l'emmène vivre dans la ferme familiale. Le retour aux sources s'avère décevant, et pour fuir cette réalité amère, l'enfant s'évade rapidement dans un univers fantastique peuplé par son imaginaire débridé...
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2.5/10 Cote de du film Tideland
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7.5/10 Cote de du film Tideland
Avis des internautes du film Tideland
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Publié le 11 février 2007
Après le fiasco de Lost in la Mancha, après un Brothers Grimm aseptisé, preuves vivantes qu'à trop vouloir courir les subsides, le réalisateur doit trop souvent vendre son âme, voici sans doute le film le plus personnel de Gilliam. Sans effets grandiloquents, d'une grande sobriété scénaristique, le film tisse autour du spectateur une atmosphère onirique proche du cauchemar dont on a du mal à se réveiller. Sans conteste pour moi, l'un des Gilliam les plus maîtrisés et, paradoxalement, l'un des moins enfantins.
Publié le 23 novembre 2006
Après les Frères Grimm, commande de studio, les fans se disaient que Terry Gilliam allait de nouveau pourvoir exprimer sa fantaisie en toute liberté, avec son nouveau film Tideland. Malgré le contexte favorable, Il s'agit sans doute du plus mauvais film de Terry Gilliam à ce jour.
Le hic ne vient pas de la forme, le style Gilliam est omniprésent. Nous retrouvons une caméra, proche des acteurs et nerveuses pour donner un côté "psychédélique" à l'ensemble, contrebalancée par de superbes plans larges en extérieur. Ses personnages sont atypiques et leurs différences sont largement mises en évidence.
Après un premier quart d'heure emballant, le film affiche toutes ses faiblesses où Gilliam donne l'impression de ne pas trop savoir ce qu'il doit raconter. Il concentre toute son énergie et son film sur la jeune fille faisant face au deuil de ses parents, interprétée de manière magistrale par Jodelle Ferland, jeune fille de 12 ans. Elle porte le film à bout de bras en interprétant la jeune fille et ses trois amis virtuelles en forme de tête de poupée. Malheureusement, une interprétation 4 étoiles ne suffit pas à emballer le film qui s'enlise au fil des minutes par des longueurs incompréhensibles. L'ambiance incestueuse en est un parfait exemple.
Le mérite et l'erreur de Gilliam est d'avoir voulu garder un style qui le caractérise depuis toujours. Au lieu d'avoir une vision neuve sur Tideland, il rend plutôt hommage à ses films précédents tels que Brazil ou Fisher King. Les sujets abordés sont graves : démission des parents, enfants adultes, inceste, le rejet de la réalité mais traités dans une ambiance naïve, poétique et enfantine. Un film qui ne trouvera pas son public, trop noir pour les enfants et trop édulcoré pour les adultes. Gardons en mémoire que ce n'est que le premier film raté, à l'écran, de Terry Gilliam qui garde une très belle carte de visite.
Á retenir : 1er quart d'heure, sujets graves, interprétation de Jodelle Ferland et coup de pied magistral dans le final
Publié le 29 septembre 2006
Tideland est un film étrange, troublant et dérangeant… Rien de bien atypique dans l’œuvre de Gilliam capable des pires excès cinématographiques, rappelons nous le fatras des « Frères Grimm », comme du meilleur touchant au génie avec « Brazil » par exemple. Mais ici, bien plus que la démesure ou l’extravagance, c’est le propos même qui perturbe.
Cette tranche de vie de la petite Jeliza-Rose, filmée sur le vif et dans l’urgence nous surprend par ses moments de pur lyrisme contrastant avec l’horreur de son quotidien : déchéance des parents, adultes dégénérés, solitude, drogue, mort, violence, vice…
Ce qui l’a sauve, c’est le reflet de son incroyable personnalité qui emplit son monde imaginaire. Où les têtes de ses poupées, ses meilleures amies, se font la voix de sa conscience, l’invitant à exprimer tout haut ce qu’une enfant de cet âge est incapable d’appréhender, lui procurant une maturité hors du commun… Pour elle, les adultes ne sont pas jugeables, ils évoluent comme tel et il faut composer avec, même dans les pires extrémités…
Et Gilliam de filmer cela constamment à la limite… du sublime, de l’hystérie, de l’indécence, de l’insupportable. Et ce malaise prend l’ascendant sur des scènes souvent inspirées, d’une plastique impeccable, chargées de grâce et de panache.
A la manière d’un Lewis Caroll, sa petite Alice interprétée par la jeune prodige Jodelle Ferland, surprenante d’authenticité et de spontanéité, sombre peu à peu dans cette terre des marées au parfum amer de l’enfance perdue, comme dans un mauvais trip. Trip dont elle ne se sortira que difficilement. Et nous avec !
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