tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 16 août 2006
Veuve sur le point de se remarier, Tess, en plus de tous les soucis que lui donnent les préparatifs du mariage, est bien près de s' arracher les cheveux face au comportement de sa fille, Anna. En pleine crise d' adolescence prolongée, faisant montre d' un individualisme des plus affirmés et extrêmement jalouse de son indépendance, la jeune fille, de son côté, ne se préocuppe que du groupe de rock qu' elle a montée avec ses copines, et qui est sur le point de passer dans un grand concours international... Le fossé entre la mère et la fille ne cesse donc de s' agrandir... C' est alors que, au cours d' un dîner dans un restaurant, une vieille chinoise leur offre de curieux gâteaux... Et, le lendemain matin, chacune retrouve son esprit prisonnié du corps de l' autre... Cette situation extraordinnaire va alors obliger la mère et la fille à accepter de se remettre en question et leurs apprendre à mieux se connaîtrent. Heureusement que, de temps en temps, les Américains savent encore faire de vraies et bonnes comédies, légères et enlevées, sans tout le "glacage" lourd et trop sucrées qu' ils ne nous servent que trop généralement. Ici, bien sûr, ce n' est pas du Capra (même si on retrouve un peu, en fond, le regard assez ironique sur les gens et sur la société qu' avait celui-ci), mais c' est mille fois mieux que Scary Movie, ou même que certains films d' Eddie Murphy parmis les moins bons que celui-ci ait faits. On pourrait même comparer "Dans la peau de ma mère" au "Grand saut" ou "O' Brothers" des frères Cohen. Justement parce que, comme dans ces deux-ci, le réalisateur de "Dans la peau de ma mère" semble avoir retenu la leçon de Capra, et l' a, au final, assez bien mise en pratique. Le tout doit aussi une bonne part de sa réussite au très bon duo formée par Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan, toutes deux parfaites - surtout cette dernière, qui se voit offrir un rôle cousu-main pour elle.

Publié le 13 août 2006
Les nouvelles aventures du seul homme au monde à parler la langue des animaux. Ici, notre toujours très sympathique Dr. Dolittle se voit appeler à l' aide par un castor genre Don Corleone, maître d' une grande forêt. Laquelle se trouve menacée de destruction par des exploitants sans scrupules. Et, pour sauver cette forêt, il faut que celle-ci abrite une espèce protégée. Dolittle a alors l' idée géniale d' y réintroduire l' ours. En l' espèce, un ancien animal de cirque, avec lequel Dolittle va rencontrer bien des difficultés pour parvenir à sauver la forêt et ses amis les animaux... Ca fleure bon l' écologie à deux balles pour enfants, tout ça. De toute façon, quand on a Eddie Murphy en tête d' affiche, il ne faut jamais s' attendre à avoir un scénario épais comme un dictionnaire. De même pour la vraisemblance de l' histoire (il faut bien dire qu' un homme qui parle aux animaux, on ne voit ça, justement, que dans les cirques !). Ceux qui on vu le premier film l' auront compris, cette suite s' adresse avant tout et surtout au jeune public et aux adultes qui ne souhaitent rien d' autre qu' un agréable divertissement. C' est d' ailleurs tout ce que le film offre, sans plus. Certes, on s' amusera assez bien des pitreries de l' ours, et des échanges verbaux entre Eddie Murphy et tous les animaux qui vont croiser sa route, mais tout ça n' est pas pour autant le sumnum de la comédie. Heureusement qu' Eddie Murphy incarne son personnage avec beaucoup de conviction. On regarde cette gentille petite comédie simplette rien que pour lui.

Publié le 13 août 2006
Jason Vorhees n' en finit vraiment pas de ressusciter ! Ceci au fil des nombreuses suites - plus ou moins réussies, suivant le cas - qui ont été données à ce qui fut l' un des plus gros succès - mérité - du cinéma d' horreur américain de la fin des années 70 et du début des années 80: "Vendredi 13" de Sean S. Cunningham. Et, comme cela se passe presque toujours avec ce genre de film, on exploite le filon jusqu' à la toute dernière goutte. Quitte à vider le mythe d' une bonne partie de sa substance... Ce qui est - hélas ! - trop souvent arrivé. Ici, et c' est une chance, le pire a été heureusement évité. Et ceux qui ont aimé le Vendredi 13 "originel" aimeront sans-doute aussi le dixième du nom (Eh oui ! Pas moins de dix films depuis 1979). Co-produit par Cunningham, l' histoire du "dernier" (entre guillements, car qui c' est si on n' aura pas encore droit à une enième suite) fait en partie l' impasse sur l' histoire du volet précédent (où Jason disparaissait dans les entrailles de la terre)... Ici, Jason a enfin été capturé, et, en attendant son exécution, il est gardé son haute surveillance dans une prison installée à... Crystal Lake même. Mais il parvient une nouvelle fois à s' échapper. Une jeune chercheuse de la prison parvient à l' emprisonner dans une chambre cryogénique, mais se retrouve congelée avec lui pendant plusieurs siècles... Lorsque l' on retrouve leur corps, la terre est devenue une planète sans vie, ravagée par la pollution, et sa population s' est réfugiée sur une planète voisine... On l' aura aisément compris, l' histoire en elle-même importe peu. L' important est qu' elle permette d' offrir le maximum d' occasion à Jason pour perpétrer des massacres et des mises à mort plus sanglantes les unes que les autres. Et, sur ce point, la mission est parfaitement remplie pour le réalisateur, James Isaac. Bien entendu, ce n' est pas "Shining" ou "Psychose" - entendé que le film n' est pas un must dans son domaine. Mais il faut dire que le budget et le temps pour mettre le film en boîte étant limité, on ne pouvait pas faire ici du Kubrick ou du Hitchcock. Et, compte tenu des conditions plutôt défavorables dans lesquelles le film a été fait, on peut même dire sans exagération que la réalisation s' en tire avec un certain mérite, même si le film reste pénalisé par des décors parfois un peu kitsch, faisant un peu trop pensé à certaines séries fantastiques des années 50 et 60.

Publié le 12 août 2006
Quand on met John Travolta dans la peau d' un "ange" (les guillements sont voulus), descendu du ciel, on se doute qu' on droit à un portrait du "messager de Dieu" pour le moins atypique... Et c' est le moins qu' on puisse dire: l' ange en question, qui se présente sous le nom de Michael, a beau avoir des ailes - mais pas d' auréole -, porte une barbe de trois jours, des cheveux qui n' ont pas vus un peigne depuis belle lurette, boit et fume à gogo !... Bref, pas vraiment l' image que le quidam se fait d' un ange... Et Michael est un ange, mais pas un saint ! C' est-à-dire que, si il est sans peurs, il n' est pas pour autant sans reproches... Son chemin croise la route de trois journalistes, travaillant pour un journal - ou, plutôt, une "feuille-de-chou" - spécialisée dans les phénomènes prétendument "paranormaux". Et on se doute que ceux-ci, une femme - la seule du trio à pouvoir se targuer d' être une vraie journaliste, les autres n' étant guère que des "péquenots" - ont bien du mal à croire que Michael est un ange, un vrai de vrai... Un peu comme le spectateur. Et même si on en est - plus ou moins - convaincus à la fin, ce n' est pas vraiment cette "modernisation" de la figure mythique de l' envoyé du Très-Haut qui nous fera vraiment croire en l' au-delà. Bref, en ange aussi original que débraillé et exhubérant, Travolta ne nous convainc pas tout-à-fait. Et la réalisatrice Nora Ephron, elle avait fait un peu mieux avec "Nuits blanches à Seattle" ou "Vous avez un message".

Publié le 12 août 2006
Un exemple-type du cinéma américain de masse, que les grands studios d' Hollywood produisent à la chaîne depuis l' avènement du "cinéma pur-action" dans les années 70. Un peu à l' image des produits des restaurants fast-food, c' est très bon quand c' est consommé à dose raisonnable, mais lorsque qu' on commence à abuser... En clair, cela signifie qu' en ce qui concerne le scénario, il n' y a absolument rien de vraiment nouveau à y trouver. De même, la mise en scène de Dominique Sena se contente-t-elle d' être correcte et bien rythmée - comme dans tout film d' action qui se respecte -, mais sans plus. Si Travolta, Hugh Jackman et la sensuelle Halle Berry tire habilement leur épingle du jeu, il faut bien avouer qu' aucun d' eux n' a trouvé là un grand rôle à mettre à leur actif. On peut simplement reconnaître au film le mérite de réserver suffisamment de suspense (c' est-à-dire, ici, la "dose normale"), du début à la fin, qui, mélangé aux scènes d' actions ("époustouflantes", cela va presque sans dire) pour rendre le cocktail digérable et appréciable par le plus grand nombre. Sinon, John Travolta, terroriste qui se campe tantôt en défenseur des "valeurs américaines", tantôt en celui d' un certain réalisme et "cynisme" sur le fonctionnement et la mentalité du monde actuel en général, et de l' Amérique en particulier, n' est pas toujours des plus convaincants. On le préfère, et de loin, dans "Pulp fiction" ou "Volte-face".

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