tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
  • Nombre de critiques : 136
Publié le 12 août 2006
Quand on met John Travolta dans la peau d' un "ange" (les guillements sont voulus), descendu du ciel, on se doute qu' on droit à un portrait du "messager de Dieu" pour le moins atypique... Et c' est le moins qu' on puisse dire: l' ange en question, qui se présente sous le nom de Michael, a beau avoir des ailes - mais pas d' auréole -, porte une barbe de trois jours, des cheveux qui n' ont pas vus un peigne depuis belle lurette, boit et fume à gogo !... Bref, pas vraiment l' image que le quidam se fait d' un ange... Et Michael est un ange, mais pas un saint ! C' est-à-dire que, si il est sans peurs, il n' est pas pour autant sans reproches... Son chemin croise la route de trois journalistes, travaillant pour un journal - ou, plutôt, une "feuille-de-chou" - spécialisée dans les phénomènes prétendument "paranormaux". Et on se doute que ceux-ci, une femme - la seule du trio à pouvoir se targuer d' être une vraie journaliste, les autres n' étant guère que des "péquenots" - ont bien du mal à croire que Michael est un ange, un vrai de vrai... Un peu comme le spectateur. Et même si on en est - plus ou moins - convaincus à la fin, ce n' est pas vraiment cette "modernisation" de la figure mythique de l' envoyé du Très-Haut qui nous fera vraiment croire en l' au-delà. Bref, en ange aussi original que débraillé et exhubérant, Travolta ne nous convainc pas tout-à-fait. Et la réalisatrice Nora Ephron, elle avait fait un peu mieux avec "Nuits blanches à Seattle" ou "Vous avez un message".

Publié le 12 août 2006
L' excellente série à succès "Caméra café" nous contait les heures, bonheurs et malheurs, grands et petits, des différents cadres et employés d' une entreprise dite "moderne", comme il en existe tant en France aujourd' hui. Créée par Yvan Le Bolloch et Bruno Solo, eux-mêmes acteurs principaux de la série, ceux-ci, au vu de l' immense popularité de leur création auprès du public, on donc eu très vite l' idée d' en porter l' adaptation au grand écran. Néanmoins, il y avait le risque évident, inhérent à ce genrte d' adaptation, que l' on perde un peu ou beaucoup de tout ce qui faisait le charme de la série (les nombreuses et récentes adaptations, aux U.S.A., de séries télévisées au grand écran, l' ont bien montrées), et donc sa qualité... Heureusement, ici, ce n' est pas le cas. L' histoire originale n' a pas absolument pas souffert du passage du petit au grand écran. Celui-ci, et donc l' alongement consécutif de la durée du métrage, permet d' ailleurs de nous faire découvrir un peu plus en profondeur la vie quotidienne, professionelle et privée, de nos différents protagonistes. Exit donc le cadre fixe de l' image dans la série (qui faisait suggérer au spectateur que l' action était vue de l' inntérieur de la machine à café) pour un déroulement et un cadrage plus classique, mais on y perd pas vraiment au change. Ici, les différentes facettes des personnages de cette entreprise de matériels de sport et fitness (c' est avec le film qu' on apprend d' ailleurs enfin la nature exacte du métier des protagonistes) s' en trouve plus approfondies et accentuées. Il nous montre le revers et le côté caché de la vie, parfois plutôt terne, de ces employés dont la vie de tous les jours est minée pour les uns ou les autres par les problèmes familiaux et/ou les basses intrigues au sein de leur travail, de l' arrivisme ou des idées de vengeance tout aussi basses. Et le film nous montre aussi, au delà de la simple - et très bonne - comédie, que ces gens-là, nous en connaissont tous au moins un. On finit d' ailleurs, souvent, et presque immanquablement, à s' identifier à l' un ou l' autre de ces personnages très - trop - familiers, et dans lequel nous pourrions finir par voir ou reconnaître l' envers de nous-mêmes.

Publié le 7 août 2006
Pharmacien aisé, Patrick Lechat (Christian Clavier) se voit soudain inculpé de fraude fiscale.. et risque de voir tous ses biens, entres autres sa splendide villa, saisie par les huissiés. C' est alors qu' il apprend le décès de son père, Jo, écrivain célèbre et richissime, qu' il n' a pratiquement jamais connu... Quelle aubaine, pense-t-il. Sauf qu' en arrivant chez le notaire, il découvre que son géniteur a tout légué à un mystérieux vieil "ami d' enfance", un certain Albert... Dans la peau de ce vieillard grincheux, sans-gêne, grossier, sale et exhubérant, paysan sorti du fin fond de la cambrousse, et qui prend un malin plaisir à pourrir la vie de la famille "modèle" de Patrick, Michel Serrault s' en donne à coeur-joie. Magnifique de méchanceté sournoise, il sait aussi rendre, à la fin du film et de l' histoire, son personnage assez plaisant et même attachant. Christian Clavier semble, lui, ici, un peu à la traîne. Il faut dire que son personnage n' occupe ici, en therme d' importance dans l' histoire, que la seconde place derrière Serrault, et que son rôle ne lui permet pas de déploier toutes ses possibiltés de jeu et d' humour comme il l' avait fait dans "Les visiteurs", par exemple. Il doit donc, au final, se contenter d' offrir un - bon - pendant à son aîné et accepter d' être, le plus souvent, relégué dans son ombre... Mais on saura tout de même reconnaître à l' un comme à l' autre le mérite d' avoir su palier au manque de talent de la mise en scène d' Hervé Palud, qui manque singulièrement de force et de rythme, et qui est même, par moments, assez lourdaude. On peut légitimement lui faire grief de n' avoir pas su retrouver le style léger, enlevé et trépidant qui participait à la qualité d' "Un indien dans la ville".

Publié le 7 août 2006
Revoilà Jim Carrey, de retour dans le rôle du plus original, du plus incroyable - et aussi du plus invraisemblable - détective spécialisé dans la recherche et la récupération d' animaux en tous genres. Ici, notre ami, traumatisé pour n' avoir pas réussi à sauver un raton-laveur lors du sauvetage d' un avion-cargo qui s' est écrasé au sommet d' une montage, s' est réfugié dans un monastère tibétain. Mais il est bientôt tiré de sa retraite pour une mission de la plus haute importance: au coeur de l' Afrique, la chauve-souris sacrée d' une tribue africaine a mystérieusement disparue, sans-doute dérobée. Elle doit être retrouvée rapidement afin d' empêcher une guerre sanglante avec la tribue ennemie... Quand on aime ce genre de comédie, on se moque bien évidemment de la vraisemblance du scénario (qu' en il y a en a une...), voir même, parfois, de l' histoire elle-même. L' important ici n' est pas l' épaisseur du scénario, mais qu' il puisse donner l' occasion à un Jim Carrey toujours aussi déjanté de s' y donner en spectacle au moindre moment propice. Et d' ailleurs, ici, il n' en rate pas une seule occasion... Et quand Jim Carrey se prend pour Tarzan, inutile dire que ça va secouer (à défaut de toujours faire rire)... Bref, l' humour, très "spéciale", de Carrey, comme l' acteur en général, on aime ou on aime pas. Ceux qui aime adereront donc sans-doute les nouvelles aventures d' Ace Ventura. Quant aux autres...

Publié le 5 août 2006
Dans une petite ville typique de l' Amérique campagnarde, et qui offre - en apparences, tout au moins -, une image de carte postale, la vie s' écoule lentement, paisible et même, souvent, monotone. Les jours s' y suivent et s' y ressemblent. Cette bourgade ne sort véritablement de sa léthargie qu' une fois par an, à l' occasion de beauté organisé, à l' échelon national, par une grosse entreprise de cosmétique. Toutes les jeunes filles de la ville - qu' elles soient plus ou moins jolies - rêvent d' y participer et, bien évidemment, d' en remporter la finale... Et certaines d' entres-elles sont absolument prêtes à tout pour y parvenir, quitte à commettre les tricheries les plus ingénieuse et les plus infâmes... Bien au-delà de la simple comédie mélodramatique américaine pour jeunes à l' amusement et au rire facile, cette satire de la société américaine et des américains moyens porte un regard désanchanté, désabusé et sans concessions ou clémence aucune envers une Amérique en perte de repères, abrutie par l' univers de la société de consommation et des médias de masse, et à la morale plus que douteuse... Si le rire et les situations pouvant prêter à rire ou à sourire ne sont pas absentes du film, on l' aura compris, il s' agit d' un humour presque toujours teintée d' une certaine noirceur. Une représentation parfois dure et cruelle des concours de beauté et du show-business en général, mais, en reflète bien la triste réalité, loin du strass et des pailettes que l' on promet à toutes les apprenties-stars. Dévoilant l' envers du décor, et portant un coup décisif à un des côtés du pseudo-mythe du rêve américain, "Belles à mourir" n' est donc pas vraiment fait pour faire aimer l' Amérique. Et, dans un certain sens, c' est tant mieux !...

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