juliendemangeat

Accatone
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Publié le 6 septembre 2013
Un film qui se construit autour de personnages forts et attachants. Sans tomber dans la sensiblerie il décrit l’amitié qui se noue lentement entre deux êtres qui auraient en commun une certaine candeur. Ces personnages se révèlent avec toujours plus de profondeur et de complexité au cours du récit, complexité qui est aussi celle de la vie que le jeune est en train de comprendre. Car on est ici dans le récit initiatique même si c’est l’aventure humaine qui prend le dessus. La grande force du film est l’émotion qu’il dégage petit à petit, quand l’intérêt de chacun est supplanté par cette empathie naturelle qui gagne peu à peu tous les protagonistes. Ce qui donne au film ce côté fable. Quand tout ce petit monde s’entremêle le film devient un thriller haletant qui nous colle au siège. Une réussite de plus pour un metteur en scène toujours aussi audacieux.

Publié le 6 septembre 2013
Une histoire d’amour adultère sur un fond social difficile, les travailleurs des centrales nucléaires et leur quotidien avec la mort, voilà un programme bien français. Et très réussi parce que Slotowski dépasse facilement le cadre platement naturaliste de ce genre de scénario. Du naturalisme à la française elle garde un souci de précision dans la mise en contexte (le milieu professionnel très virile) et une vérité dans les attitudes (jamais rien de forcé). Aux scènes de réalisme cru, filmées avec une caméra très libre, répondent des scènes poétiques (photo bleutée, nuits aux contrastes très marqués, séquences étirées et bucoliques). Quant à l’interprétation elle est tout simplement remarquable, avec notamment Gourmet et Ménochet au sommet dans leur mélange de dureté et de lucidité. Le regard perdu de Gourmet qui comprend immédiatement ce qu’il lui arrive lors d’un incident vaut de l’or. Superbe.

Publié le 1 septembre 2013
Il était une fois dans l’ouest revisité avec une force comique irrésistible et un esprit d’aventure des plus rocambolesques c’est rafraichissant. D’autant plus que le couple Hammer/Deep fonctionne parfaitement, et permet au film toues sortes de digressions jusqu’à un final explosif qui allie burlesque total et action débridée. Et cette question qui ne cesse de nous tarauder : mais quand donc ce justicier se rendra t-il compte que la loi n’est pas forcément la justice ? Il prendra son temps, c’est tout. Comme ce film ludique qui cache derrière son côté farce une charge subversive propre à réveiller les morts.

Publié le 22 août 2013
Aucun doute possible Elysium est une daube intersidérale, une de plus. Une fois son beau décor apocalyptique posé Blomkamp n’a plus rien à nous dire et ça se voit assez vite. Sans aucune conviction il recycle tous les poncifs du film d’anticipation. Jamais il ne semble en mesure de prendre à son compte ce projet qui très vite lui échappe complètement. L’emballement narratif final est symptomatique de ce manque de maitrise. Le metteur en scène a jeté l’éponge et tente de sauver les meubles en accélérant le rythme et en enfilant les scènes d’action forcément convenues. Mais c’est dans la direction d’acteur que l’échec est le plus spectaculaire. Matt Damon est dans l’indifférencié total, Jodie Foster est en dessous de tout comme à son habitude et William Fichtner préfère ne pas jouer du tout. Quant à Shartlo Copley il faudrait inventer des mots nouveaux pour qualifier la débilité crasse de son interprétation. Seuls les robots ne sont pas trop mal. Adieu Mr Blomkamp.

Publié le 14 août 2013
Les intentions de de Pallières sont louables, son héros justicier est un monument de noblesse et de dignité humaine. La réalisation ne manque pas de panache et donne au film un souffle épique de toute beauté. Or quelque chose cloche un peu au final. A force de magnifier son héros à chaque image celui-ci écrase le film par sa seule présence et fini même par le rendre quelque peu univoque. Même la tirade de Denis Lavant, une fois de plus exceptionnel, n’y fera rien. Il aura beau lui reprocher son orgueil et son inconséquence il suffit de deux plans sur le visage sculptural de kohlaas pour lui redonner toute sa superbe.

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