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Publié le 9 décembre 2013
Né au Chili en 1929, dans la petite ville de Tocopilla, Alejandro Jodorowsky reçoit une éducation à la dure par un père communiste qui veut faire de son fils un homme fort. Une seule méthode à cet effet : augmenter sa résistance à la douleur. A l’opposé du père, sa mère semble côtoyer les anges tant elle prend souvent des allures de sainte madone directement reliée au ciel. Petite anecdote parmi d’autres : elle ne s’exprimera jamais autrement qu’en chantant de l’opéra. Mysticisme, ostracisme, fascisme et communisme. Voilà le parcours escarpé et chaotique d’une vieil homme qui se souvient… Alejandro Jodorowsky réinvente son enfance sous forme de poème onirique où l’univers du conte, le symbolisme, le surréalisme, le burlesque et l’allégorie se disputent aux monstres, masques mortuaires et autres clowns sans oublier la figure du martyr. Car il faut bien souffrir pour espérer une rédemption purificatrice de tous ces péchés. Et Dieu sait que les péchés du père furent nombreux… Un film parfois violent, souvent foutraque, quelques scènes crûes mais avant tout un film poétique. L’œuvre testament d’un homme qui se réapproprie son enfance.

Publié le 8 décembre 2013
J’avais des craintes quant à ce film : le voir pour de mauvaises raisons (premier film saoudien réalisé par une femme, en voilà un bon argument commercial), peur de subir des propos trop caricaturaux et appuyés, jeux des acteurs moyens. Et bien il n’en fut rien : le film est touchant, beaucoup de sujets sur le statut de le femme mais abordés avec finesse et subtilité, le tout porté par d’excellents comédiens - dont la petite Wadjda, jeune fille malicieuse et débrouillarde confondante de naturel. Une très bonne surprise donc et un joli film que je vous conseille.

Publié le 8 décembre 2013
Dernier volet d’un triptyque traitant des rapports conflictuels entre l’homme et la nature, après leur premier long-métrage « Khadak », réalisé en 2006 en Mongolie et le second « Altiplano », tourné en 2009 dans les Andes. La cinquième saison se déroule dans un petit village belge isolé aux allures intemporelles. La nature se rebelle et ne veut plus offrir ses meilleur fruits : quand tout tombe en berne, quand le souffle manque, quand tout s’éternise dans une froideur, un calme plat, une terre stérile. Un propos d’une grande noirceur porté par une belle photographie : quelques plans font penser aux tableaux de grands maîtres comme Pieter Bruegel ou James Ensor. Quelques scènes surréalistes , quelques rites païens extrêmes et féroces lorsque les villageois désignent l’étranger du village comme victime expiatoire. Un film lancinant aux allures de fable cruelle, à découvrir pour ceux qui ne craignent pas de voir un film « différent ».

Publié le 8 décembre 2013
Troisième volet de la trilogie sur la vengeance après Sympathy for Mr. Vengeance (2002) et Old Boy (2004). Et enfin un personnage principal féminin. Autant prévenir tout de suite, il faut s’accrocher tant la première partie est emberlificotée à souhait avec ses flash-back qui ne préviennent pas. Il faut du temps pour mettre les pièces du puzzle ensemble mais une fois que la machine est lancée, ça y est, on est parti pour les looping. Pas mal d’humour (noir, très noir) dans cette première partie, humour qui sera complètement délaissé dans la deuxième partie au profit d’une ambiance plus sourde, plus sombre, plus violente mais plus lente aussi. Attention, certaines longueurs nous guettent. On ne comprends pas toujours tout tant nous avons parfois l’impression que des détails et des liens nous échappent mais qu’importe finalement. Sympathique aussi de revoir pas mal de visages du film précédent. Moins accessible que Old Boy mais intéressant tout de même. Puis on retrouve toujours un petit côté BD- Manga, en tout cas dans les trois films que j'ai vus jusqu'à présent. Une vengeance qui laisse un goût amer et qui n’amène pas vraiment à la rédemption espérée.

Publié le 8 décembre 2013
J'ai assez bien aimé ce film, même si la scène finale était très kitsch et digne d'un film de série B. Le vampirisme à la sauce féministe, dans lequel l'émancipation de la femme tient un rôle certain même s'il passe étrangement par le plus vieux métier du monde. Paradoxe. Un film aussi sur la puissance du lien maternel et la nécessité de s'en défaire. Une variation vampirique sous le signe féminin donc. Intéressant. J'ai beaucoup aimé aussi les passages où la jeune fille vampire n'est plus le prédateur qui traque sa proie mais au contraire un ange libérateur lorsque le moment est venu pour la victime de tirer sa révérence. La symbolique aussi du rouge et du survêtement à capuche qui m'a fait penser au petit chaperon rouge... une autre histoire de proie et de prédateur. Et ce ne sont plus les crocs qui poussent mais un ongle qui s'allonge au moment voulu. Pas un film révolutionnaire mais j'ai passé un bon moment.

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