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Publié le 8 décembre 2013
Difficile de conseiller ce film, en tout cas j’en suis ressortie très dubitative. Première fiction de Jessica Hope Woodworth et Peter Brosens, il témoigne déjà des préoccupations écologiques (l’exploitation outrancière de la terre) et du discours politique des réalisateurs à travers la fable et la présence du sacré par opposition au profane. Bon je m’englue déjà dans mes commentaires mais c’est à la hauteur du film. Ce qui est certain, c’est que la Mongolie connait une période de transition et que le gouvernement corrompu ainsi que l’exploitation minière va y laisser des traces béantes. Les images sont belles (ce film montre pour la première fois des scènes hivernales en Mongolie dans une fiction, avec des températures frôlant les -35 °) mais le symbolisme est parfois tellement appuyé et hermétique qu’il frôle un certain esthétisme artificiel qui peut lasser le spectateur. Pas tout compris donc mais je suppose que c’est voulu : il faut accepter le côté surréaliste et le fait d’être un peu largué qui va avec. Reste une certaine poésie des images et une bande son très attrayante (les cordes ! waouh quelle belle scène que celle de cet orchestre mongol). La seule émotion que j’ai ressentie en regardant ce film vient de là en tout cas : ce son entêtant et vibrant.

Publié le 8 décembre 2013
Un thriller psychologique efficace qui prend son temps et qui illustre à merveille l'enfermement dans toutes ces facettes. Un père (Hugh Jackman) survivaliste qui n'arrive pas malgré tous ses efforts à protéger sa famille des dangers extérieurs (= père et époux défaillant) et qui devient bourreau pour la bonne cause, un flic (Jake Gyllenhaal) qui a jusqu'ici résolu toutes ses enquêtes et qui est totalement absorbé par cette affaire au point qu'il commet quelques grosses bourdes (= flic défaillant), une mère de famille enfermée dans sa dépression (= mère défaillante), un jeune homme enfermé dans sa névrose et obsédé par une expérience infantile traumatisante (= enfance défaillante), une tante enfermée dans ses croyances religieuses, un jeune attardé (Paul Dano) enfermé dans son silence sans oublier l'enfermement de deux petites filles qui n'est malheureusement pas sans rappeler un affreux fait divers en Belgique. Vous l'aurez compris, il est beaucoup question de doutes, de suspicions, de défaillances et de manquements. Sans oublier le chapitre sur la vengeance, la violence et le vigilantisme. Ce n'est pas donc pas un film de castagne mais de personnages, de tensions psychologiques qui posent question sur la violence. L'image du père et du flic aussi sont remis en question, dans leur faiblesse, leur manquement, leur angoisse de ne pas pouvoir être à la hauteur. Chacun est empêtré dans ses névroses et angoisses, enfermé dans son monde. Un titre très révélateur. Côté acteur, Hugh Jackman n'est pas toujours parvenu à me faire oublier Wolverine et je m'attendais parfois à une sortie de griffes mémorable quand il lançait ses mauvais regards. Mention spéciale par contre pour l'acteur Jake Gyllenhaal qui est absolument excellent dans ce rôle de flic tout en tension avec une face sombre qu'on ne peut que deviner tant on ne connaitra pas grand chose de son passé. Paul Dano est impressionnant aussi dans ce rôle de jeune attardé qui semble en savoir bien plus qu'il ne veut en dire. Passage américain pour le canadien Denis Villeneuve réussi (il sait filmer cet homme-là) même si je n'ai toujours pas bien compris la motivation des (du ? de la ?) kidnappeur(s).

Publié le 8 décembre 2013
Ce film a un charme certain et je me suis laissée porter par cette rencontre entre deux âmes écorchées vives. Peu de dialogue (ce que j'apprécie en général), beaucoup de non-dits, de pudeur, de silence et d'élégance. On devine plus qu'on ne voit. On peut reprocher peut-être une attention trop soutenue de la part de la réalisatrice à l'égard du personnage masculin, quelques plans serrés inutiles et redondants même si Poelvoorde excelle dans ce rôle de personnage désabusé. On sent aussi parfois que le scénario a été remanié en cours de route, favorisant quelques ellipses comme celle concernant Margot, cette jeune femme toxicomane hébergée dans un foyer de jeune fille. Une furtive apparition qui aurait demandé plus de développement, une sorte de miroir déformant d'Eléna sans doute. J'ai beaucoup apprécié également l'absence totale de voyeurisme dans ce film, ce qui n'était pas gagné d'avance puisque beaucoup de choses se passent à travers l'oeil aiguisé du photographe. Mention spéciale aussi pour le jeune Max Baissette de Malglaive que imprègne la pellicule. Un film qui a su toucher une petite corde sensible.

Publié le 8 décembre 2013
Que faire quand on est un garçon fasciné par sa mère en particulier et les femmes en général ? On prend les mêmes voix, les mêmes intonations, les mêmes gestes, les mêmes expressions. Et on se féminise de plus en plus au point que l’entourage nous confonde en certaines occasions avec notre propre mère. S’en suivront des problèmes d’identité et de multiples séances de psychanalyse pour comprendre qui on est vraiment. Guillaume Gallienne revient sur son parcours escarpé du genre humain dans une famille de la grande bourgeoisie française. C’est tendre, sensible, émouvant, drôle et terriblement sincère.

Publié le 8 décembre 2013
Henri est le deuxième film de la réalisatrice Yolande Moreau qui a un énorme potentiel de sympathie auprès du public. J’aurais de ce fait aimé être plus enthousiaste à propos de ce film tant le sujet est forcément inattaquable (défense du droit à la différence). Et les quelques images poétiques et scènes surréalistes amènent des respirations joyeuses dans les petits gestes du quotidien. Mais tout cela reste un peu léger au bout du compte et le temps semble s’étirer plus que nécessaire. Ceci dit, Yolande Moreau n’a jamais un discours pesant ni moralisateur malgré le sujet traité. C’est donc toujours par petites touches légères, sans avoir l’air d’y toucher, qu’elle nous amène vers ce besoin de reconnaissance qui passe par la tolérance. Un film qui ne nous transporte pas totalement mais bienveillant et plein de tendresse. A noter la présence de son comparse déjà présent dans son premier film Quand la mer monte (2004) pour lequel elle avait reçu le César du Meilleur Premier Film en 2005. Non, ce n’est pas Jackie Berroyer dont je parle (car il est également présent dans les deux film) mais du belge Wim Willaert. Mais il faut avoir l’œil vif tant il est méconnaissable. Il ne se contente pas de jouer le rôle d’un policier dans Henri mais il en a surtout composé la musique.

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