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inoze
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Publié le 29 janvier 2014
Figure iconique, Yves Saint Laurent, référence de la haute couture parisienne, fait l'objet du film réalisé par Jalil Lespert, qui retrace vingt ans de la carrière de l'artiste, brillamment incarné par Pierre Niney -bluffant de vérité-, depuis ses débuts chez Dior jusqu'à la fin des années septante. Élégamment présenté, non-linéaire, le scénario est suffisamment étoffé pour permettre au spectateur de passer d'une époque à l'autre, d'une situation probante à une autre et de suivre ainsi sans aucun flottement les moments forts qui ont émaillé la vie du couturier, en proie à des troubles profonds et dont le destin est irrémédiablement marqué par certaines de ses rencontres. Notons au passage la prestation de Guillaume Gallienne en Pierre Bergé, véritable bras droit de Saint Laurent. Si la mode et les bouleversements d'échelle qui ont contribué à son développement sont bien perceptibles ici, le film touche du doigt une foule de sujets connexes (politique, société, etc) mais c'est surtout de l'homme Yves Saint Laurent dont il est principalement question : ses failles, ses accès de génie, ses addictions, ses moments de grâce. A ne pas manquer.

Publié le 29 janvier 2014
Réalisé par le britannique Stephen Frears, le film retrace la quête menée par le journaliste Martin Sixmith (Steve Cogan) et par la principale concernée, l'irlandaise Philomena Lee (Judy Dench) pour retrouver son fils Anthony, livré en 1952 à l'adoption forcée par les sœurs du couvent de Roscrea, couvent dans lequel elle avait été confinée, rejetée par sa famille alors qu'elle était tombée enceinte très jeune. Fort, interprété par deux acteurs formidables, le récit se construit sur des épisodes assez inattendus et nourris de dialogues pertinents, qui renvoient à des interrogations profondes et universelles. De surcroît, les personnages sont attachants et le propos finement abordé. Si l'on doit formuler un reproche, ce serait le côté parfois trop gentillet qui émerge lors de certaines scènes mais s'en dégage au final un film interpellant, un film qui suscite de nombreux débats, en particulier celui du rapport à la foi et au pardon, du positionnement adopté et des réactions que l'on peut avoir en fonction du passé sur lequel on se construit. A voir.

Publié le 12 janvier 2014
De prime abord peu évident, le dernier film de Lars Von Trier ne laissera pas le spectateur indifférent. Découpé en deux parties, il retrace l'histoire du parcours érotique d'une femme, Joe, depuis son enfance jusqu'à l'âge de 50 ans. Divisé en plusieurs chapitres qui sont autant de mini-récits et de situations diverses, ce premier volet se concentre sur la première partie de la vie de la jeune femme, narrée par Charlotte Gainsbourg et incarnée par Stacy Martin. Relatant son expérience et son ressenti troublant à l'homme qui l'a recueillie chez lui (Stellan Skarsgard) après l'avoir trouvée ensanglantée dans d'obscures conditions, elle dévoile alors petit à petit les rencontres et les épisodes marquants qui ont émaillé sa vie, sexuelle en l'occurrence. Hormis quelques passages somme toute gratuitement provocateurs, le film est façonné d'ingrédients intéressants, le cynisme et le décalage, poétique parfois, arrivant en tête (pointons ici la scène où intervient Uma Thurman). L'ensemble donne le sentiment d'un point de vue tranché mais suscitant la réflexion. Souffrant de quelques longueurs, sciemment installées, le récit de la vie du personnage est suffisamment complexe pour qu'on ait envie d'en connaître la suite.

Publié le 12 janvier 2014
Encore diffusé dans les salles, le film de Félix Van Groeningen, complexe, tragique, poétique à la fois, mérite certainement le détour. Adapté d'une pièce de théâtre écrite par Johan Heldenbergh et Mieke Dobbels, il met en scène les turpitudes de la vie d'un couple peu banal confronté à l'expérience douloureuse de la maladie de leur enfant. Mais au-delà de l'appréhension légitime que suscite le sujet, le film touche en réalité à de multiples thématiques et se révèle être un véritable hymne à l'amour, intelligemment présenté par l'éviction d'un déroulement linéaire du récit et nourri dialogues non-convenus. Les personnages sont rugueux, entiers, à fleur de peau, brillamment interprétés par Veerle Baetens et Nell Cattrysse. Leur parcours est prenant, les réactions, surprenantes, AJoutons à cela la qualité de la bande-son originale soignée qui ponctue les scènes-clefs. Pas de doute, c'est une véritable expérience de cinéma.

Publié le 31 décembre 2013
Adapté du livre de James Thurber, le film "la vie rêvée de Walter Mitty" de et avec Ben Stiller dans le rôle titre, met en images la vie d'un personnage un peu terne et timoré, employé au service photo du magazine Life, dont les seules velléités de développement personnel restent cantonnées à des rêveries extravagantes et irréalistes. Cette mise en retrait sera complètement bousculée lorsque, suite à la restructuration du magazine pour lequel il travaille, il devra se lancer à la recherche d'informations professionnelles et se confronter à la vie réelle, avec ce qu'elle comporte de risques et de rencontres surprenantes. Joliment interprété, truffé de plans soignés et de points de vue originaux, le film est très plaisant mais ne transporte malheureusement pas totalement le spectateur. En effet, en dépit de l'investissement de l'acteur principal et de quelques situations vraiment drôles ou attachantes, le déroulement du récit reste dans l'ensemble dénué du relief et des nuances poétiques souhaités par rapport à l'originalité du sujet, en plus d'être maladroitement desservi par quelques dialogues trop conventionnels et attendus, ainsi que par plusieurs scènes vraiment sous-exploitées. En définitive, un film très agréable mais bien en-deça des attentes qu'il suscite.

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