juliendemangeat

Accatone
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Publié le 27 octobre 2015
La réussite de Cogitore est de faire coexister deux styles cinématographiques bien différents. D’un côté un réalisme quasi documentaire et de l’autre le mystère qui comme il se doit est totalement hors champs. Il y a en permanence cette tension entre le réalisme et la fiction, qui se frictionnent dans une mise en scène qui assume pleinement son projet. Cogitore y va franchement et ça percute bien. En prime un J.Renier beau comme jamais.

Publié le 28 septembre 2015
Un des pires Woody Allen jamais produits. Non seulement il n’y a aucune ambiguïté dans son discours sur la morale mais le film devient moral lui-même au fur et à mesure que l’inspiration se dissipe. Achevant de transformer un essai formellement trop apprêté (bravo au chef décorateur) en démonstration scolaire frisant l’ineptie (Voir E.Stone répéter trois fois de suite « this is murder » nous révèle deux choses : la bêtise se cache partout et elle est une véritable torture).

Publié le 8 septembre 2015
Le tour de force de Victoria est que son dispositif (un long plan séquence) imposant sur le papier se fait très discret à l’écran tant il colle à ses personnages et à leur histoire. La condensation du récit fonctionne à plein et comme dans tout bon polar c’est toute la vie des protagonistes qui semblent défiler devant nous (on pense à l’ultime razzia de Kubrick). Seul petit bémol, quand le film s’emballe il n’est pas loin de la surenchère dramatique et la fiction semble ici un peu malmenée par ce dispositif à vif. Une belle surprise quand même.

Publié le 11 août 2015
La scène d’introduction, drôle, énergique laissait présager un grand cru. Il n’en est rien même si l’esprit MI est pleinement respecté et que l’on assiste à quelques scènes réussies. Le problème vient d’un scénario surchargé qui n’évite pas les redites et qui laisse les personnages en retrait. Ils en sont réduits à cette fuite en avant imposée par cette histoire inutilement tortueuse et reprennent les devants le temps d’une petite blague. C’est d’autant plus dommage que l’humour avait donné une nouvelle impulsion à la série dans l’épisode précédent justement parce qu’il était subtilement intégré à la mise en scène et non pas mécanisé comme ici. Mais c’est surtout le recyclage abusif d’anciennes scènes qui agace : flingage dans un théâtre, plongeon dans le vide, rencontre sur un banc, rdv dans une gare… A quoi bon étirer un film aussi longuement si ce n’est pour nous refiler un tel déjà vu et surtout sans y apporter quelque chose de stimulant. Autre chose est également en jeu, c’est cette façon d’écourter les scènes systématiquement et qui semble nous dire ceci: ne t’intéresse pas trop à ce que tu vois mais plutôt à ce que tu vas voir. Horreur mercantiliste d’un film de producteur finalement plus quantitatif que qualitatif!

Publié le 26 juin 2015
C’est bien léger en effet. Dans le bon sens du terme tout d’abord avec cette poésie douce-amère qui accompagne tout le film. Mais on voit aussi que Podalydès ne fait qu’effleurer une multitude de thèmes plus profonds qu’il entend traiter : la crise existentielle, avec en sourdine une crise du couple et également une forme d’aliénation et des rêves enfouis. C’est peut-être là que le bât blesse, car ce rêve que l’on souhaitait voire éclore ne débouche pas sur grand-chose d’autre qu’une récréation dans une vie monotone et déprimante (Un bol d’air pour petit bourgeois en somme). Comme si la poésie promise était sans cesse contrariée par ce fond d’ironie un brin facile. Même si Podalydès excelle dans ce mélange de rêverie enfantine et d’humour décalé il touche en même temps les limites d’une œuvre qu’on ne peut s’empêcher de rêver plus grande.

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