yvale

yvale
  • Membre depuis le 16/06/2006
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Publié le 29 septembre 2006
Le Vent se Lève ... Le conflit irlandais a été assez peu traité à l'écran. Je me souviens du splendide "Au Nom du Père" qui m'avait ravi tant par son propos que par sa qualité cinématographique. De ce point de vue, le dernier Ken Loach n'est sans doute pas le film de l'année. Quelques longueurs et le réemploi abusif des mêmes décors m'ont quelque peu ennuyé. Mais à mon humble avis là n'est pas l'essentiel. Ken Loach fait du cinéma engagé et n'a pas l'habitude de mâcher ses mots (cfr. The Navigators). Rien que pour cela mais aussi pour l'ensemble de son oeuvre, voir l'industrie du cinéma paillette lui attribuer la palme d'or m'a vraiment fait chaud au coeur. En effet, quel courage pour un sujet britannique de s'en prendre à un thème souvent demeuré tabou au Royaume-Uni. Courage également de dénoncer les méthodes persuasives des soldats de sa très grâcieuse majesté qui aujourd'hui encore font les beaux jours des chambres d'interrogatoire à Bagdad. Sans effet de Manche, on les appelerait nazis en d'autres lieux... Bravo pour une telle conviction : 10/10

Publié le 4 septembre 2006
Selon Charlie. Préambule : J'aime la différence de Nicole Garcia, elle m'avait ravi voici déjà plus de 20 ans dans le "Péril en la Demeure" de Michel Deville. Tant comme actrice que réalisatrice, la facilité n'a jamais été sa ligne de conduite. Le film : l'affiche annonce une distribution merveilleuse et on se prend à espérer un nouveau Sautet façon "Vincent, François, Paul ... et les autres". Espoir fortement déçu. Le film ne démarre pas, on peine à suivre les destins croisés de personnages sans envergure, tous petits "chipoteurs" empatouillés dans leurs embrouilles minables. La critique a déjà assassiné mille fois Claude Lelouch pour bien moins grave. Ce long (trop long) métrage porte bien son nom et percole l'ennui à chaque scène. Le scénario est tellement alambiqué que le film ne tourne pas rond, à la manière d'un boomerang en perdition. Triste à en pleurer : t'en souviens-tu Nicole, il pleuvait sur Dieppe ce jour là ? Selon moi : 2/10

Publié le 14 août 2006
Qui m'aime me suive ... ah oui et où çà ? Avec le bon souvenir de "Nos Enfants Chéris" je me suis décidé à aller voir ce nouveau film de Benoît COHEN. L'idée de départ n'est pas mauvaise et on pouvait s'attendre à une bonne comédie, certes légère, mais agréable. Mathieu DEMY est assez crédible et Julie DEPARDIEU parfaite dans son role de godiche. A souligner la participation de RUFUS que l'on regrette de ne pas voir plus au cinéma actuellement. Fable improbable des temps modernes, le film raconte l'histoire d'un jeune chef de service dans un hôpital réputé qui plaque presque tout pour "sa" musique et l'envie de (re)former un groupe ... comme à ses 15 ans. Le film est amusant jusqu'à cinq minutes de son terme. Et puis là, catastrophe !!! Pour bien nous marteler la morale de sa fable (suivre ses envies quoiqu'il advienne tant qu'on est vivant), COHEN tape sur le clou tant et plus. La narration des destins décroisés des protagonistes tue le film à mon sens et apporte une lourdeur à l'eau de rose qui ne colle pas avec ce qui était montré avant. Une fin bâclée... Dommage ! 5,5/10

Publié le 10 août 2006
Vu le jour de sortie à l'UGC. Décidément, on ne voit plus qu'elle, Catherine Frot est partout et ne semble pas prête à rester sur la touche... Elle partage ici l'affiche avec Déborah François qui confirme après sa révélation par les frères Dardenne dans "L'Enfant". Elle apparaît éclatante de froideur mais attention : qui y frotte, s'y pique. Le film nous conte la chronique d'une vengeance annoncée. En effet, très vite, le spectateur sait où le réalisateur nous emmène; reste toutefois l'énigme des moyens. Une atmosphère pesante, assez indéfinissable, s'installe un peu à la façon Claude Chabrol. Ce film n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Merci pour le Chocolat" : la froideur d'Isabelle Huppert et l'omniprésence de la musique classique. "La Tourneuse de Pages" est un film agréable mais laisse cette impression de déjà vu. Une bonne soirée toutefois : 7/10...

Publié le 4 août 2006
Le Passager de l'Eté vient nous parler d'un temps que les moins de vingt ans n'ont pu connaître... Quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, un saisonnier vient proposer ses services dans une ferme du Cotentin gérée par une femme délaissée. Histoires d'amours en milieu rural, en pleine mutation... L'occasion de revoir le quotidien de l'époque, fait de gestes pourtant séculaires aujourd'hui oubliés de la mémoire collective, automatisation oblige. Grégory Dérangère, déjà remarqué dans "L'Equipier" donne une brillante réplique à Catherine Frot que l'on voit partout. Au début du film, une relation à la "Veuve Couderc" s'installe entre les protagonistes. Laura Smet semble s'améliorer de film en film. Une belle affiche de seconds rôles avec notamment le brillant François Berléand. A mon humble avis, le rôle confié à Mathilde Seignier est trop limité. Elle vaut bien mieux. La réalisatrice filme avec justesse, Dame, lorsqu'on s'appelle Gabin... Une mention toute spéciale pour les accessoiristes. Un beau film d'ambiance qui permet de passer un bon moment. Quelques longueurs évitables cependant. A encourager : 08/10.

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