yvale

- Membre depuis le 16/06/2006
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Publié le 24 octobre 2006
Dans Paris, il y a des ponts. Sous les ponts, il y a la Seine. Dans la Seine, il y a des gars qui touchent le fond... Mais peut-on vraiment sauter d'un pont par amour ? Cette question Jonathan nous la pose en guise de préambule du film. Procédé original qui implique d'emblée le spectateur dans ce long métrage atypique. L'histoire de Paul qui, suite à une rupture amoureuse, vient se poser au domicile paternel pour une petite décompensation en famille. Les ruptures sont douloureuses et il faut pouvoir vivre et apprendre à vivre avec ses tristesses profondes, c'est clair. A défaut, on en meurt, c'est Claire. Honoré livre ici un film intelligent mais compliqué. Romain Duris est convaincant dans son rôle d'amoureux éconduit et nous rappelle que par delà l' "Auberge Espagnole" et "Les Poupées Russes" il avait déjà montré son vrai talent d'acteur dans "Gadjo Dilo". Je trouve aussi que Guy Marchand mérite une mention spéciale pour l'interprétation de ce père maladroit, déjà surpris par un divorce inattendu, et qui tente malgré tout de s'inquiéter de ses gamins. Un film comme une psychanalyse, cela explique peut-être le divan-lit au milieu de l'appartement... J'ai aimé mais il faut s'accrocher. C'est difficile d'accès. Pour cette raison, je pense qu'il ne s'agira pas vraiment d'un succès de salle... 8/10


Publié le 13 octobre 2006
Se souvenir des belles choses... et les retrouver. Quel plaisir que ce film de Zabou Breitman. Une réalisatrice qui filme comme l'on peindrait un chef d'oeuvre : par petites touches, tout en finesse, avec subtilité et intelligence. Elle nous livre avec brio une vision au microscope d'un microcosme, pourtant bel échantillonage de notre société. Ce film est merveilleusement construit : flash-backs utilisés judicieusement, répétitions de scènes sous des angles différents, plans fixes avec voies off, vues aériennes perpendiculaires, etc... Des références mutilples, la scène du mariage pendant laquelle Campan et Berling (tous deux époustouflants par ailleurs) s'approchent des mariés, c'est Bertrand Blier qui s'invite au Bal d'Ettore Scola. De plus, le propos est franchement intelligent et non dénué d'humour ("Pour nous les homos, il y a des emplois réservés, comme pour les handicapés"). Zabou, sans tabou, s'attaque à un sujet difficile. Dieu, qu'il est dur d'aimer. J'ai aussi apprécié les contrastes, le conformisme campé par campan s'opposant à la diiférence de Berling. La maison drômoise traditionnelle qui jouxte l'univers moderniste d'Hugo. Véritablement, une météore dans le ciel obscur de la torpeur du cinéma français. Il est grand temps que l'on rallume les étoiles...
Publié le 10 octobre 2006
Puisque la belle Emmanuelle s'obstine à ne pas sortir de l'écran comme dans un bon Woody, j'y rentre... Hep, taxi, le pont de Brooklyn, s'il vous plaît ! Assis sur la banquette arrière du cab, je me demande pendant tout le trajet qui a donc bien pu tuer Ashley ? Et pourquoi ? Arrivé à destination, quel panorama sur la big apple : les pépins peuvent commencer... Leq quartiers de New-York se prêtent à merveille aux ambiances glauques du film. En effet, on imagine bien mal l'intrigue dans la banlieue de Vesoul ou à Issy-les-Moulineaux... Je n'ai pas vraiment aimé cette histoire hautement improbable. Toutefois, il y a des références, une atmosphère à la "Fenêtre sur Cour" du père Alfred. Le réalisateur sait jouer des lumières et des effets de contrejour, on sent chez lui une vraie technique. Cinématographiquement parlant, le film vaut la peine. Pour le reste, je n'ai vraiment pas trempé dans ce crime...
Publié le 29 septembre 2006
Le Vent se Lève ... Le conflit irlandais a été assez peu traité à l'écran. Je me souviens du splendide "Au Nom du Père" qui m'avait ravi tant par son propos que par sa qualité cinématographique. De ce point de vue, le dernier Ken Loach n'est sans doute pas le film de l'année. Quelques longueurs et le réemploi abusif des mêmes décors m'ont quelque peu ennuyé. Mais à mon humble avis là n'est pas l'essentiel. Ken Loach fait du cinéma engagé et n'a pas l'habitude de mâcher ses mots (cfr. The Navigators). Rien que pour cela mais aussi pour l'ensemble de son oeuvre, voir l'industrie du cinéma paillette lui attribuer la palme d'or m'a vraiment fait chaud au coeur. En effet, quel courage pour un sujet britannique de s'en prendre à un thème souvent demeuré tabou au Royaume-Uni. Courage également de dénoncer les méthodes persuasives des soldats de sa très grâcieuse majesté qui aujourd'hui encore font les beaux jours des chambres d'interrogatoire à Bagdad. Sans effet de Manche, on les appelerait nazis en d'autres lieux... Bravo pour une telle conviction : 10/10
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