tomurban
- Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 15 septembre 2006
Le docteur Travis est le praticien favori des femmes de la haute société de la ville de Dallas, qui défilent en permanence de son cabinet et qui, toutes, vouent un quasi véritable culte à ce sémillant et séduisant quinquagénaire. Mais tout ne tourne pas si rond que ça dans la vie du charmant Dr. T (ainsi que l' on surnommé ses patientes et ses amis): déja débordé par l' arrivée de sa belle-soeur, en instance de divorce, et de ses trois nièces; son moral en prend un sérieux coup lorsque sa femme, mentalement perturbée, retombe en enfance et se met à prendre des bains dans les fontaines des lieux publics... Et, cerise sur le gâteau, alors qu' il était tout à la joie de marier sa fille aînée, Deedee, son autre fille, Connie, lui apprend que sa soeur aînée est homosexuelle et que l' amie qui doit lui servir de demoiselle d' honneur est en réalité son amante !... Robert Altman pose ici un regard à la fois ironique et un peu désabusé sur ce microcosme de gens, de prime abord parfaite illustration de l' american way of life moderne, mais non dénué, malgré tout, d' un humour assez caustique. Une manière de montrer clairement que la vieille image de cette vie quotidienne sans nuages telle que la société américaine et son mode de vie ont longtemps prétendu être l' incarnation la plus parfaite n' est, en fait, qu' un mirage... Et que, lorsque se laisse trop longtemps bercer par les "avantages" et les pratiques et habitudes dites "modernes" d' une vie moderne un peu trop facile et confortable, comme vivant sur un nuage, la redescente sur terre est parfois - et même souvent - assez rude. Sous cet air de comédie à la Capra, Altman se charge donc de dénoncer le fait qu' un nombre important des piliers de la vie dans l' Amérique moderne ne repose que sur du sable, voir même du vent... Comme quoi, que l' on soit riche ou non, on ne pourra jamais vivre éternellement isolé dans une bulle, où l' on s' efforcerait de croire que la vie n' est qu' un long fleuve tranquille, en dehors de la réalité - la vraie - et avec le sentiment de pouvoir tout contrôler et que rien ne dérapera jamais... Malheureusement, cette image, aussi fausse que cruelle, à encore la vie dure, et pas seulement en Amérique !
Publié le 15 septembre 2006
Les candidates du grand concours de Miss America se retrouvent sous la menace d' un mystérieux tueur en série. L' organisatrice du concours demande donc tout naturellement au F.B.I. d' assurer la protection des participantes. Il est donc décider d' infiltrer un agent féminin parmis les concurrentes, qui les suivra étroitement tout au long de la compétition, jusqu' à la fin de la finale. Seul "hic", mais de taille, le seul agent en question que le F.B.I. a sous la main (Sandra Bullock, parfaite dans le rôle) est le portrait-type du garçon manqué: toujours à l' affût d' une bagarre, n' ayant jamais mise de maquillages ou portée de robe ou de talons hauts de sa vie, jurant comme un charretier... Autant dire, donc, que la patronne du concours lève les yeux au ciel et pousse des soupirs de désespoir - bien justifiées, en tout cas au début... Sous les situations prêtant à rire et à sourire, le film, comédie légère mais réussie, se veut comme un pied de nez face au matchisme ambiant, et aux stéréotypes véhiculés sur les femmes. Et de montrer que, souvent, le sexe faible n' est pas celui que l' on croit. Et que bien des femmes ont de la force, de l' initiative et des idées à revendre... Une façon, aussi, de montrer que, souvent, la "femme idéale" n' est pas celle que l' on croit.
Publié le 15 septembre 2006
Plus connu pour ses westerns - notamment avec John Wayne, dont il fut le réalisateur fétiche - John Ford, le maître incontesté du genre à l' époque de l' âge d' or d' Hollywood s' écarte - un peu - de la routine avec ce film d' aventures qui a pour cadre les merveilleux paysages du continent noir. Tournée au coeur de l' afrique (ce qui n' était pas si fréquent que ça à l' époque, même pour des films de grande envergure), l' histoire oppose Clark Gable, cheveux grissonants mais au charme toujours intact, qui campe ici un chasseur d' animaux sauvages, qu' il fournit aux grands zoos d' Europe et d' Amérique, à deux des plus grandes beautées de l' époque: la brune Ava Gardner et la blonde Grace Kelly - la future épouse du prince Rainier de Monaco. Et, dans la vie comme à l' écran, ni l' une ni l' autre ne furent insensible au charme de Clark Gable... Bénéficiant de tout le savoir-faire de Ford, aussi à l' aise dans la jungle et la savane africaine que dans les plaines désertiques du far-west, l' histoire est directement inspirée d' un autre film que Gable avait tourné en 1932, "La belle de Saïgon" de Victor Fleming. Dans ce dernier, Gable, dans l' un de ses premiers grands rôles, avait pour partenaires Jean Harlow et Mary Astor. Et la comparaison montre bien que Gable, même avec vingt-et-un ans de plus, n' a rien perdu de sa séduction, et que Grace Kelly et Ava Gardner n' ont rien à envier, en matière de beauté, à celle qui les ont précèdées dans les bras de celui qui était à l' époque le "plus grand chéri des dames" du cinéma hollywoodien. Un trio fantastique qui, plus de cinquante ans après, n' a rien perdu, lui non plus, de sa force et de son charme.
Publié le 3 septembre 2006
Le retour de Fufu sur le grand écran après trois ans d' absence - le tournage des "Aventures de Rabbi Jacob", en 1973, l' avait laissé physiquement épuisé. Heureusement pour nous, De Funès a su conserver intact son style et son humour si particulère et même unique... Lui et le réalisateur Claude Zidi collaboreront à nouveau deux ans plus-tard avec "La zizanie".
Publié le 2 septembre 2006
James Bond et son ami Felix Leiter, agent de la C.I.A., parviennent à mettre le grapin sur Franz Sanchez, l' un des plus gros bonnets du trafique de drogue. Mais, peu après, celui-ci réussit à s' évader et se venge en éliminant la femme de Leiter et faisant mutiler celui-ci par un requin. Bond est alors prêt à tout pour venger Leiter et, bien décider à éliminer Sanchez, passe outre au veto de son supérieur... Désormais "hors-la-loi" aux yeux des services secrets, il doit dès lors agir par ses propres moyens pour accomplir la mission qu' il s' est fixé... Deuxième - et dernier - film où Timothy Dalton portait le costume de 007, il est aussi le premier qui ne s' inspire pas directement d' un roman de Ian Fleming - la série des livres écrites par celui-ci ayant été épuisée avec le précédent film, "Tuer n' est pas jouer"). Malgré cela, Richard Maibaum - scénariste de presque tous les films de la série depuis le premier, en 1962, et dont ce sera, pour lui aussi, le dernier James Bond (il décèdera en 1991) - a su conserver intact tout l' esprit qui a présidé à la rédaction des scénarios des - meilleurs - opus. L' histoire même apporte aussi un élan nouveau à cet épisode plutôt inhabituel par rapport aux précédents: on sort en effet, ici, du "canevas" habituel dde départ, où 007 se voyait confier une mission par M, briefer sur l' objectif de celle-ci et sur le ou les ennemis à abattre... Agissant ici contre les ordres reçus, Bond apparaît bien comme un homme - presque - seul contre tous, que la "raison d' état" et les impératifs du gouvernement anglais, que M invoque quand il s' oppose à la "vendetta" que 007 veut mener contre Sanchez, rebutent et révulsent. Plus viril, plus "sportif", que Roger Moore, le James Bond qu' incarne Timothy Dalton apparaît aussi plus contestataire, impulsif et impétueux, ayant une conception bien arrêter de son métier, et qui est n' est pas du tout la même que celle de son supérieur... Face à lui, Robert Davi, en trafiquant de drogue latino, apparaît comme un ennemi plus "classique" - par rapport à d' autres personnages comme Blofeld, Goldinger, Scaramanga, Stromberg, Drax ou Zorin -, plus roublard aussi. Néanmoins, si il n' a pas la carrure de certains de ceux qui l' ont précédé dans ce type de rôles, cela ne l' empêche pas de faire de son personnage un ennemi suffisamment redoutable pour être crédible face à l' Agent 007. Du côté des partenaires féminines, Carey Lowell, bien qu' assez jolie, est plus virile que sexy, au contraire de Talissa Soto... On a donc droit à un excellent film d' action et d' espionnage, qui respecte très bien les canons et les impératifs du genre. Et Timothy Dalton, même si son style est plus ou moins différent de ceux de Sean Connery ou de Roger Moore, reste néanmoins un très bon James Bond. C' est peut-être par ce qu' il ne réussit jamais à faire l' unanimité au sein des admirateurs du personnage qu' il décida, après "Permis de tuer", d' abandonner le rôle.
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