"Syriana" est un film politique, très politique. Des bribes d'histoire nous sont proposées en vrac, avec une multitude de lieux, de personnages, de compagnies, de sociétés, etc. Il faut être attentif au moindre détail (un message télévisé, un quelconque intervenant, les décors...) pour espérer comprendre un iota des négociations en cours. Le film est loin d'être spectaculaire, loin d'être passionnant... Heureusement, les acteurs relèvent le niveau (Clooney est d'ailleurs récompensé).

Ang Lee nous présente un drame tinté de western, aux antipodes de son "Hulk" ! Je ne pense pas avoir jamais vu un scénario traitant de l'homosexualité masculine. Outre son originalité (récompensée), l'histoire est de plus contée de manière très poétique, très jolie, sans vulgarité ni moquerie. Un film simple, sans effets visuels, juste accompagné d'une petite musique acoustique, de splendides paysages et surtout... d'acteurs qui excellent dans leur rôle. Le jeu est vrai, juste, touchant... Que de louanges pour cette production qui mérite ses Golden Globes et ses nombreuses nominations aux Oscar. On pourrait tout de même lui reprocher sa longueur et sa fin - pas « de violons quand le héros il meurt » (Renaud) - qui me semble peu émouvante malgré la tristesse de l'histoire. Malgré tout, bilan plus que positif !

C'est un grand n'importe quoi : des images crues, des vulgarités typiques des jeunes des banlieues, du sexe, des psychopathes... Le tout dans un semblant d'histoire. Des scènes qui se veulent effrayantes ou surprenantes : raté ! C'est inefficace, ça ne provoque pas même un sursaut, c'est juste un peu dégoûtant. Un scénario qui se veut original : loupé ! Il tient en deux lignes. Une réalisation qui se veut innovatrice : manqué ! C'est un fouillis de différentes techniques et ça ressemble pas mal à un certain "Irréversible". Un Vincent Cassel qui se veut crédible : encore raté ! Il est vraiment ridicule dans son costume de fermier, les dents en avant, le petit accent bourrin et les jambes arquées. Deux points positifs tout de même : d'abord, le réalisme du jeu des acteurs et de la réalisation, on se croirait presque dans une émission de téléréalité gore ; ensuite, la folie et la peur générées par certains personnages. Bof !!

Telle une peinture d'aquarelle aux mille couleurs, "Mémoires d'une geisha" est un vrai plaisir pour les yeux. On y admire les splendides paysages et le folklore japonais, les superbes filles et leurs costumes colorés, les danses et chorégraphies envoûtantes... En effet, l'histoire suit une jeune fille qui passe d'esclave à la plus enviée des geishas, ces femmes-objets réputées pour leur savoir-vivre, leur prestance, leur maintien, leur charmante compagnie. On suit pendant tout le film un apprentissage rigoureux puis une réelle confrontation entre deux des plus grandes geishas, ce qui nous prouve à nouveau à quel point une femme jalouse peut être cruelle et détruire la réputation d'autrui. Impossible de ne pas tomber sous le charme de Zhang Ziyi, de la soutenir moralement, de vouloir sa réussite et de détester sa concurrente. A chaque mauvais coup, un sentiment de révolte nous envahi ; alors qu'à chaque fois qu'un homme la respecte, la regarde ou l'aime, on se sent fier. Une histoire classique d'une beauté inimaginable !

Pas de gag facile et visuel pour cette comédie dramatique américaine étonnante. Un jeune homme de 23 ans dont la mère est la psy de la femme de 37 avec qui il sort (vous suivez ?). Chacun s'en rend compte à des moments différents et réagit de manière différente. Il faut dire que la thérapeute donnait, sans savoir, des conseils contradictoires à l'une ou à l'autre partie du couple. Facile aussi pour elle, de contrôler les gestes de son fils. Car Madame lui raconte tout, jusque dans les détails les plus croustillants. Voilà un scénario incroyablement original pour des acteurs géniaux. Tous les rires sont provoqués grâce à leurs mimiques, leurs réactions, et bien entendu à la cocasserie de certaines scènes, au mal aise qui règne parfois. En plus de cet humour particulier, on est plongé au coeur d'une jolie histoire d'amour, avec ses hauts et ses bas. Belle surprise !