Un film plein d'amour.A ne pas rater! ;-)

Le film est assez bien fait et se regarde sans ennui. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai adoré, mais ce film peut faire réfléchir et est intéressant. La question pour moi est surtout que je ne suis pas sûr d'aller au cinéma pour voir ce genre de films...

Comme souvent voire toujours chez les frères on entre dans une tranche de vie et on en ressort, comme des témoins passant par bien des émotions et partageant l'espace de quelques temps le quotidien de personnages rencontrés au hasard. L'amour plus fort que le rejet...le personnage de Cécile de France est remarquablement interprété et l'on voudrait avoir sa patience et son amour inconditionnel pour sortir le gamin du vilain chemin dans lequel il s'engage. Ce coup-ci ça marche : bravo !

En général je ne vais pas voir les films des frères Dardenne car trop tristes, trop noirs; je vais au cinéma pour me distraire aussi. Mais celui-ci est un superbe film, j'ai adoré. Comme pour tous les films des Dardenne, il s'agit de faits issus du malheureux quotidien de certains, mais il y a cette note émouvante et d'espoir qui en fait un film plus accessible. Le gamin joue superbement bien, on souffre avec lui, il est criant de vérité. Et bien sûr Cécile de France, que j'adore, joue avec toute une gamme d'émotions.

Déjà dans le silence de Lorna on sentait une tendance vers plus de narration, ici c’est encore plus net. C’est peut-être ce qui permet de rendre l’ensemble un peu moins rugueux que leur deux films référence (la promesse et Rosetta) ou l’obsession du réel était telle qu’il phagocytait toute velléité de fiction. Si la thématique sociale reste toujours présente, la question filiale devient ici centrale. D’où un registre plus mélodramatique et une recherche de justesse émotionnelle qui enlève au film la force brute de leur début. De façon générale la mise en scène apparait beaucoup plus apprêtée. Les mouvements du jeune garçon ne révèlent pas seulement une vérité brute sur son trouble affectif mais sont également inscrits dans une dynamique de récit qui va mener le film de bout en bout. Ainsi celui-ci s’arrête net quand l’histoire du vol se trouve soldé de tout compte et que le vélo disparaît de l’écran. « Le gamin au vélo » n’en demeure pas moins poignant, une réussite indéniable mais sur un mode mineur.