hitruf

Ivan Guillaume
  • Membre depuis le 27/08/2006
  • Nombre de critiques : 112
Publié le 19 février 2004
UN chef d'oeuvre, petit chef d'oeuvre certes, mais chef d'oeuvre quand même du grand Alain Resnais. J'ai entendu ici des cris d'effraie : 'c'est une opérette'. C'est comme si mon arrière-grand-père revenait et, me voyant tapoter sur mon P.C., s'exclamait, dégoûté: 'mais, c'est un ordi!'. Non, évidemment, ce n'est pas une opérette, mais un film, une recréation, à partir d'une opérette. Le plus fort est que RESNAIS jongle avec les aspects désuets du genre et de l'époque pour nous donner à voir des scènes pleines d'humour, de finesse, et, voyez-le bien aussi: la critique sociale n'est pas toujours absente, elle apparaît en filigrane. De toute façon, un régal pour les yeux, le coeur et l'intellect. Quant à Darry Cowl, il recevra sûrement les césars du second rôle (masculin et féminin!).

Publié le 18 février 2004
Depuis la chute de Franco, l'Espagne, et surtout l'Espagne urbaine et le cinéma espagnols ont, ou auraient, révolutionné leurs moeurs. Faut voir ! Almodovar, avant tous, a su exploiter tout à tour brillamment, audacieusement, ironiquement et avec générosité humaine les relatifs bouleversements moraux des vingt-cinq dernières années, les portant au paroxysme d'un certain fantastique. Mais la veine n'est pas intarissable, et dans 'A mi madre le gustan las mujeres', le bouchon est poussé un peu loin. Non en termes d'audace, mais en termes de non-crédibilité: on ne croit pas en ce couple entre Sofia et la jeune musicienne tchèque. Hystérie quotidienne, manque de profondeur en font une comédie sans qualité, sinon... le sauvetage de la famille. Et ça, c'est très moralement espagnol. Malheureusement, cette contradiction est mal menée par le metteur en scène. Peu convaincant, on, se croirait souvent sur un plateau de la TV espagnole dans ce qu'elle produit de pire.

Publié le 2 février 2004
Dans le genre, 'Stupeur et tremblement', D'Alain Corneau, est très supérieur. Quant au premier film de la fille de Coppola, 'Virgan Suicids', il était nettement plus fort, moins dérisoire, que celui-ci. Néanmoins, 'Lost in Translation' se laisse regarder, c'est agréable et bien trouvé, cette histoire d'américain zen égaré chez des japonais superexcités et qui trouve une amitié auprès d'un jeune américaine aussi perdue que lui. Cela étant, une jeune philosophe européenne serait un peu plus furtée dans la même situation. C'est quoi, la philo aux STATES?

Publié le 28 janvier 2004
Grrrrr.... Ou alors amusant pour les tout jeunes ?

Publié le 28 janvier 2004
Elémentaire. Elodie Bouchez ne manque pas de modestie d'aller s'empêter dans cette histoire. Attention: les intentions étaient bonne mais le personnage de Loa reste aussi énigmatique à la fin du film qu'au début, ce qui signifie que le film ne 'résout' rien (en terme d'avancée narrative ou d'exploration mentale). Peut-être quand même ceci: le travail à la chaîne rend plus ou moins fou, qui d'entre vous, d'entre nous le connaît ou le connaîtra pendant vingt, trente ans ? Mais même à ce niveau, rien ne transpire vraiment dans ce film assez plat.

Suivez Cinebel