geo

gh
  • Membre depuis le 30/05/2006
  • Nombre de critiques : 86
Publié le 2 mars 2007
Une fois de plus, Kate Winslet - l'interprête de Sarah - est admirable. J'aime ce film pour ce qu'il évoque et si je ne devais retenir qu'une chose, c'est un commentaire de Sarah à propos du livre Mme Bovary dont le film est un écho proche et intense: "le désir comme alternative et le refus de mener une vie malheureuse". Il n'y a pas de bien ou de mal, juste des adultes - des enfants de dieu - qui essaient de s'en sortir en faisant ce qu'ils estiment être le mieux pour eux. Ces histoires sont les nôtres.

Publié le 19 février 2007
Piaf était une figure ou, comme on dirait de façon diplomatique et consensuelle, une personnalité. Je n'accroche pas trop à la femme, mais je lui reconnais son intensité, sa passion et cette intégrité totale qui lui fait dire: "non, je ne regrette rien". Marion Cotillard est admirable et ceux qui aiment Piaf louent le mimétisme tant dans le physique que le geste. Toutefois, l'émotion que j'ai eu ne vient pas du film, elle ne naît pas de la caméra de Dahan ou du jeu des acteurs, elle vient des chansons et des musiques, le film ne met que des images derrières les mots et les notes, il n'apporte rien de plus.

Publié le 13 février 2007
J'ignore si j'ai ri parce que le film est un ramassis de clichés ou parce qu'il ouvre la porte sur un univers fantaisiste. J'ignore si Catherine Frot, dans ses tenues apprêtées et élégantes, est crédible en membre de la classe moyenne carolingienne. Ce film me laisse perplexe et je ne parviens pas à percer le mystère. Où est la frontière entre la démarche naïve du réalisateur et sa volonté manifeste de faire oeuvre de poésie ? J'en conclus juste que ce film ne vaut pas le temps que je lui consacre pour lui trouver une justification, et j'estime qu'il a davantage sa place le mercredi à 20h50 sur France 2 que sur un grand écran noir.

Publié le 13 février 2007
Un film effrayant ! parce qu'un dictateur de cet ampleur a bien existé et qu'avant de révéler sa vraie nature, il a été soutenu par de "grands" pays européens. parce que c'est une prouesse d'acteur hallucinante: les yeux agrandis par la folie de Forest Whitaker me poursuivront encore longtemps; à le voir gesticuler sur l'estrade ou à entendre pousser ses cris, j'en avais le coeur qui s'accélérait parce qu'il rappelle que tout n'est pas ou bon ou mauvais, parce que le jeune médecin blanc qui prend l'Afrique pour sa cour de récréation n'est pas tout à fait innocent, que son comportement suscite le malaise et que je suis honteux des dommages collatéraux qu'il a causé Un film effrayant !

Publié le 9 février 2007
Ce n'est pas un film sur le comment du pourquoi de la mort de Bobby Kennedy, d'ailleurs de ce dernier, on ne voit que des images d'archives, et la seule fois où il traverse une scène du film, il est de profil puis de dos. Néanmoins, d'un bout à l'autre, il est le film car ce sont ses mots et ses pensées qui irriguent les destins et les histoires des personnages. Tout cela contribue à créer la figure d'une certaine Amérique, quelque chose empreint d'idéalisme et de soif égalitaire qui aurait quitter le Vietnam sur le champ, et qui n'aurait pas débouché sur ce que l'on connaît maintenant. Ce film est un brûlot nostalgique: il ramène en arrière et suggère tout ce qui a été perdu quand Bobby a été abattu dans les cuisines d'un hôtel californien. C'est aussi une démarche innocente et naïve car comment penser que le sénateur fringant n'aurait peut-être pas mal tourné, ses excès idéalistes emportés par les forces de la réalité. Alors il y a ces quelques minutes, juste avant la débâcle, instants portés par la musique de Simon et Garfunkel, où l'on entre comment en suspension en comprenant qu'une seconde est suffisante pour faire basculer une vie et changer le destin d'une nation.

Suivez Cinebel