Bobby

Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Drame
Année de production: 2006
Date de sortie: 24/01/2007
Durée: 2h00
Tout public
Synopsis : Dans la nuit du 4 au 5 juin 1968, l'Amérique va connaître un des épisodes les plus tragiques de son histoire : l'assassinat du sénateur Robert F. Kennedy. Figure charismatique du Parti Démocrate et candidat à la Maison Blanche, "Bobby" a insufflé un nouvel esprit en politique et rallié autour de lui des millions d'Américains aspirant à la paix et à l'équité sociale. Il incarne à lui seul l'espoir de renouveau et de justice de son peuple. A l'Hôtel Ambassador de L.A., on se prépare à accueillir Kennedy dans l'attente de sa probable victoire à la cinquième des six élections primaires. En ces quelques heures vont se jouer les destins d'une vingtaine de personnages hétéroclites...
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    7.6/10 10 votes - 10 critiques
  • 5.0/10  Cote de lalibre.be du film Bobby

  • 10.0/10  Cote de DH.be du film Bobby

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Avis des internautes du film Bobby

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Publié le 8 février 2007
Ce n'est pas un film sur le comment du pourquoi de la mort de Bobby Kennedy, d'ailleurs de ce dernier, on ne voit que des images d'archives, et la seule fois où il traverse une scène du film, il est de profil puis de dos. Néanmoins, d'un bout à l'autre, il est le film car ce sont ses mots et ses pensées qui irriguent les destins et les histoires des personnages. Tout cela contribue à créer la figure d'une certaine Amérique, quelque chose empreint d'idéalisme et de soif égalitaire qui aurait quitter le Vietnam sur le champ, et qui n'aurait pas débouché sur ce que l'on connaît maintenant. Ce film est un brûlot nostalgique: il ramène en arrière et suggère tout ce qui a été perdu quand Bobby a été abattu dans les cuisines d'un hôtel californien. C'est aussi une démarche innocente et naïve car comment penser que le sénateur fringant n'aurait peut-être pas mal tourné, ses excès idéalistes emportés par les forces de la réalité. Alors il y a ces quelques minutes, juste avant la débâcle, instants portés par la musique de Simon et Garfunkel, où l'on entre comment en suspension en comprenant qu'une seconde est suffisante pour faire basculer une vie et changer le destin d'une nation.

Publié le 5 février 2007
Très bon film sur un sujet à priori barbant et difficile. Mais Emilio Estevez réussit avec brio à faire une peinture des USA fin des années 60. On suit donc les aventures et réfléxions de plusieurs personnes résidant ou travaillant dans un hotel où Robert Kennedy vient faire un disours. On ne voit pas trop où le réalisateur veut en venir jusqu'au dernier 1/4 d'heure qui est absolument magistral. Et là, tout le contenu du film prend un sens. Ce qui est étonnant, c'est de constater que les discours de R.Kennedy sont toujours d'actualité et que les problèmes abordés à l'époque n'ont pas beaucoup changé. J'ajoute encore que le casting est impeccable....même Demi Moore joue bien....c'est dire ! :-) Voilà donc un très bon film à ne pas manquer même si le sujet peut paraitre rébarbatif....mais il n'en est rien. Je le conseille vivement.

Publié le 4 février 2007
Foules d'émeutes enragées. Houles de meutes harranguées.. L'histoire s'ouvre sur une nation qui semble en perdition. A croire qu'on nous projette dans une obscure didacture du tiers-monde plutôt que dans une démocratie en quelconque crise critique. Un immense espoir repose sur les épaules d'un jeune sénateur idéaliste au patronyme prédestiné au meilleur comme au pire. Et dans l'hotel censé voir s'accomplir son éclatante victoire, s'agite une faune fébrile, pour la plupart foncièrement indiférrente à l'événement politique qui s'annonce. Trop accaparés qu'ils sont par leurs propres misères humaines, décisions difficiles ou quotidiens mesquins. Des portraits tristes et tendres, colorés et corrosifs, personnifiés par une brochette d'acteurs aux talents confirmés (Estevez Père en tête en la personne de Martin Sheen!) et de plus jeunes talents qui complète agréablement la palette. Exception faite de Ashton Kutcher (imposé par Demi Moore?), qui malgré une prestation honnête dans l'Effet Papillon, nous horripile ici en espèce de Lennon lunaire, navrant et énervant de niaisiere névrotique. Un sourire bêta collé au visage n'a jamais suffi à faire de quiconque un grand acteur. Ses disciples sont autrement plus poilants! Bref, dans la forme, nous avons droit à un embrouillamini de personnages et de situations. Procédé qui a déjà fait ses preuves récemment (Babel, Crash) et conquit public et presse spécialisée, d'autant plus qu'il permet de nous donner une habile leçon humaine. Que deviennent nos misérables malheurs, tromperies, désaccords, jalousies quand survient un Tsunami, un Caterina, un United 93, une bombe, un kamikaze, un attentat ? Le monde bascule, tous nos griefs deviennent soudainement bien anodins et le temps du choc, on se serre les coudes.... Dans le fonds, rien de nouveau sous les drapeaux: l'opinion américaine se divise et gronde à cause d'une guerre dont la légitimité semble discutable. Estevez nous cuisine à sa façon sa propre diatribe sur les busheries actuelles. En quelque sorte, après "Il était une fois en Amérique", un remarquable moyen de nous rappeler "L'Amérique, encore une fois ...."!

Publié le 4 février 2007
Dans une Amérique baignée dans le macarthisme et dans une guerre inutile qui s'enlise de jour en jour, les Américains gardent espoir de voir leur pays changer grâce à un homme : le Sénateur Robert Kennedy, frère du regretté JFK. Toute sa vie, cet homme s'est battu pour que les USA soient un modèle de démocratie ainsi que pour combattre les inégalités sociales (qui sont ici montrées sous forme d'inégalités entre différentes "ethnies"). Le film relate sa venue à l'hotel Ambassador en Californie, le soir où il fut assassiné. Le film choral d'Estevez décrit des destins qui finiront par se croiser (c'est à la mode à Hollywood, et ça plaît à l'Académie des Oscars) le temps d'un soir, le temps d'un cauchemar éveillé dont les USA auront difficile à s'en remettre. Grâce à un casting de luxe (tous les acteurs y sont remarquables), Bobby à le mérite de passionner tant il est encore d'actualité. Seul bémol : malgré que la fin soit magnifique, elle est parfois trop longue, à l'instar du discours du Sénateur. Ceci dit, Estevez réussit un film risqué qui porte à réflexion sur la vision de notre monde actuel, très proche de celui de 1968.

Publié le 31 janvier 2007
2007 a quelque peu du mal à trouver ses repères en ce mois de janvier. Bien des films sont sortis sans pour autant marquer les esprits. C’était sans compter sur « Bobby » qui même sans être un chef d’œuvre n’en demeure pas moins incontournable. Certes ce film choral n’a rien d’original, on pourrait lui opposer certaines œuvres comme « Magnolia » ou « Collision ». Emilio Estevez n’est pas non plus Robert Altman, maître absolu dans cette forme de cinéma. Il est vrai aussi que l’incruste quasi permanente des discours de Robert Kennedy en fond de décor ou de bande son peut gaver à un moment, même s’ils sont d’une magnifique et poignante actualité… On peut lui reprocher ces défauts, mais en se laissant aller à l‘émotion, en se replaçant dans le contexte difficile de l’époque, un peu occulté aujourd’hui il est vrai, et en se laissant séduire, alors « Bobby » apparaît comme un film touchant de sincérité et de simplicité. Chaque personnage interprété par une pléiade de magnifiques et grands acteurs, illustre les maux de la société américaine d’alors en pleine fracture identitaire : le racisme ordinaire, la libération des mœurs, la drogue, la guerre… venant bouffer le quotidien, et auxquels l’image et la personnalité de Robert Kennedy venaient apporter l’espoir d’un mieux être. Espoir perdu ce fameux soir du 5 juin 1968. On peut tout dire de ce film, si l’on est du côté du public blasé, il n’empêche qu’il provoque des bouffées d’émotions intenses parfois appuyées mais toujours authentiques à l’image d’un générique de fin montrant des photos de Bob Kennedy en vie. Il provoque un recueillement à sa mémoire et un hommage à ces millions d’Américains qui pensaient que les choses aller évoluer. Presque trente ans après, ils pleurent toujours pour les mêmes causes.

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