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  • Nombre de critiques : 86
Publié le 19 mars 2007
Angel est une peste à qui on a envie de donner une paire de claques toute la 1ère heure du film. Franchement, elle est méprisante, orgeuilleuse, ignare et condescendante, on pourrait simplement la détester, mais voilà, Angel a un trait de caractère qui la rend attachante: elle sait ce qu'elle veut et tout ce qu'elle rêve, elle entend le réaliser. Qui comprend cela sait qu'inévitablement, elle court à sa perte et s'il n'y avait à côté d'elle des figures pour la retenir, pour faire barrière entre elle et la réalité, il y a longtemps qu'elle aurait été emporté. Angel ne découvre la guerre que quand celle-ci emmène son mari et encore, elle s'imagine que ce conflit est plus une attaque contre elle qu'une guerre à dimension mondiale. Car Angel n'a une vision du monde qu'à travers les rêves qu'elle en fait; la réalité n'existe qu'à travers ce les images qu'elle en a. Au début, on rit, tellement une telle attitude est ridicule, et puis, peu à peu, quand son univers part en décrépitude, on a le coeur serré de la voir se débattre comme si rien n'avait changé. Si dans cette adaptation, on retrouve les grandes lignes du cinéma d'Ozon, si on reconnaît l'ampleur de l'aventure et la volonté manifeste d'en faire une histoire claquant au vent comme la toile d'un drapeau, la chute d'Angel manque de souffle, elle tombe de haut, mais on ne sent la force du vent qui l'emporte, c'est peut-être pour ça, même si le besoin d'ancrer le film dans la lignée des grands mélo qui ont fait la valeur du cinéma est bien présent, le film de François Ozon n'est pas l'égal des grands mélodrames qui nous bercent encore.

Publié le 14 mars 2007
Paradoxalement à son sujet et à son cadre, c'est un film assez simple; j'entends pas là qu'il n'y a pas de grands éclats qu'ils soient tempêtueux ou larmoyants, il y a de la sincérité, mais pas de vérité universelle (excepté peut-être l'accroche consensuelle du trailer) on sent le drame, mais on ne tombe jamais dans le mélo et en voyant ce film, j'ai l'impression de parcourir un livre plein de vieilles photos jaunies sur le temps des colonies. Les acteurs sont irréprochables: une justesse idoine qui s'ancre totalement dans l'atmosphère. Ce film est une oeuvre au sens beau du terme.

Publié le 6 mars 2007
Il faudrait une dimension du monde où les êtres humains, au lieu de parler, de crier ou de chuchoter, s'exprimeraient en chansons, un peu à la manière d'Effie White qui répond au rejet de son manager et de ses camarades par une ballade aussi mélodramatique qu'irrésistible "And I'm telling you I'm not going". Quant à Beyoncé, s'il est vrai qu'elle est dépassée par une débutante qui en impose, elle devient réellement étonnante quand elle incarne une vedette au sommet de sa gloire, prisonnière d'une image que d'autres ont confectionné pour elle. Certes, ce film, virant peu à peu en drame, est un cliché du début à la fin; certes, il n'y a que des chansons et du glitter, mais c'est surtout un festival de lumières où les vérités essentielles, celles qu'on ne dit pas, sont parfois les plus simples.

Publié le 2 mars 2007
C'est une histoire passionnante et très intrigante. Parfois, j'avais même l'impression que nous allions tomber dans le genre "Liaison Fatale", tellement la tension est palpable. Les 2 actrices sont parfaites, saisissantes d'authenticité et de justesse. Juste un bémol pour les 10 dernières minutes où l'on tombe dans l'hystérie. Dommage.

Publié le 2 mars 2007
Je suis d'accord, le volet "US" de cette histoire était déplorable et l'approche nippone est beaucoup plus touchante et humaniste, mais tout cela n'empêche pas ce film d'être long et ennuyeux.

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