tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 15 novembre 2006
On s' en souvient, en 1996, avec "Scream", le réalisateur Wes Craven avait signé un nouveau coup de maître et une oeuvre magistrale (après le personnage de Freddy Kruegger dans "Les griffes de la nuit", en 1984) avait révolutionner le film d' horreur à l' américaine, et inventé un nouveau genre: le slasher-movie. Il avait aussi consacré la célèbrité de ses acteurs principaux: Neve Campbell, Courtney Cox, David Arquette, et les autres. A tel point que la première citée deviendra la nouvelle idole du cinéma d' épouvante (comme Jamie Lee Curtis l' était devenue grâce à "Halloween"). Après l' immense succès du premier, Craven et les producteurs eurent l' idée, toute naturelle, de poursuivre dans la même voie. Après un second volet, tout aussi excellent (et sanglant !) que le second, il en fallait bien un troisième. (Car, comme dit le proverbe: "Jamais deux sans trois"). Ici, contrairement à ce qui est arrivé avec certaines suites des "Griffes de la nuit", le résultat est tout-à-fait digne d' être à la hauteur de ses deux prédècesseurs. Ceci tient sans-doute, pour une part, au fait que ce soit toujours Wes Craven qui soit aux commandes de la réalisation et qui Neve Campbell soit toujours de la partie (même si, cette fois, son rôle a moins d' importance que dans les deux volets précédents, au bénéfice de ceux de Courteney Cox et de David Arquette). En revanche, ici, changement de scénariste. Kevin Williamson, qui avait signé Scream 1 et 2 occupée par sa première réalisation (Mrs. Tingle), a cédé la place à Ehren Kruegger (!), à qui on doit aussi le scénario de "The Ring", avec Naomi Watts (et la comparaison permet de dire que, si le sujet ici est nettement moins complexe et le travail moins ambitieux, le résultat est plutôt meilleur avec Scream 3 qu' avec The Ring). Pour le reste, ici, si il y a toujours de l' horreur gore comme on l' aime (ce troisième opus ayant été conçu, bien entendu, por les fans de la saga), il est un peu moins présent qu' avant. Craven a, semble-t-il, cette fois plus privilégié le côté "thriller" que les effets sanguiniolants. Et, finalement, ce n' est pas plus mal, et cela permet même au film de se différencier quelque peu des deux autres. En tout cas, si la tension tarde un (tout petit) peu à venir (un peu normal, comme on connaît déja l' histoire et/ou que l' on se doute assez bien, par moments, de ce qui va se passer). Néanmoins, dès que celle-ci naît, elle ne vous lâche quasiment jamais, malgré quelques (infimes) instants de fléchissements, et parvient à vous tenir en haleine jusqu' au bout. Si le dénouement pourra aparaître à certains un peu trop complexe ou scabreux, il n' en permet pas moins au film, et à la trilogie Scream avec elle, de se clôturer en béauté !

Publié le 15 novembre 2006
"Scream" avait marqué une double date, dans la carrière de Wes Craven et dans celle du film gore. Le premier, à qui on devait déja le célèbre personnage du croquemitaine Freddy Kruegger, avait signé ici un nouveau coup d' éclat. Il avait marqué le commencement du renouveau du cinéma gore, un genre typiquement "made in U.S." (né avec des films comme le célèbrissime "Massacre à la tronçonneuse" de Tobe Hooper)... Et, évidemment, on comprend que Craven (encouragé en cela par ses producteurs) ait décidé de continuer l' aventure, et de faire vivre un nouveau cauchemar aux personnages de Sydney Prescott (Neve Campbell), de la journaliste Gale Weathers (Courteney Cox) et de son petit ami (David Arquette). Seul petit problème (comme souvent avec ce genre de films): quand on décide de lui donner une suite, et que le ou les assassins qui sévissaient dans le premier film sont morts, et bien morts, mais qu' un nouveau tueur identique (ici, donc, avec le même masque) fait son apparition, quelle identité donner au tueur ? Ceci, sans risquer d' aboutir à un dénouement trop tiré par les cheveux, et donc le plus crédible possible (?)... Heureusement, Craven et son scénariste Kevin Williamson ont su très bien répondre à la question (Ceux qui se souviennent très bien de la fin du premier parviendront donc, sans trop de mal, à le deviner, ou, à défaut, à le comprendre à l' instant où le tueur mettra bas les masques). Pour ce "Scream 2", Craven et Williamson ne sont pas trop foulés la cheville et ont employés exactement que pour le premier... Mais on ne leurs en voudra pas du tout, car, comme on a (beaucoup) aimé "Scream 1", c' est tant mieux !... Un thriller sanguiniolant à souhait, comme les Américains savent (parfois) encore si bien les faire !... Finalisé en même temps que "Freddy sort de la nuit", dont Craven reprendra le principe du "film dans le film" pour "Scream 3". Lequel s' offrira, en plus, le "luxe" d' un coût de production plus de deux fois plus élevé que les deux premiers réunis.

Publié le 9 novembre 2006
Sans-doute le meilleur des James Bond réalisés avec Sean Connery dans la peau de l' agent 007. Et aussi l' un des plus emblématiques, figurant parmis les plus grandes réussites et les incontournables du film d' espionnage des années soixante. Ceci, on le doit, outre Sean Connery (toujours excellent - mais est-il encore besoin de le préciser ?), à celui qui incarne son adversaire, l' Allemand Gert Froebe, qui incarne, Auric Goldfinger. Celui-ci est, parmis tous les adversaires qu' eu à affronter 007, l' un des personnages les plus "typés" qu' ait créé Fleming. Et, aussi bien sur le plan physique qu' au niveau de l' interprétation, Gert Froebe donne à voir un méchant bien dans la veine du créateur de James Bond: roublard, calculateur, fou-dangereux et mégalomane à souhait. Les seconds rôles offrent, eux aussi, une belle palette de personnages singuliers: Oddjob, le majodorme coréen de Goldfinger, baraqué comme une armoire à glace, solide comme du roc et lançant avec une dextérité et une rapidité redoutable son chapeau melon, brisant net le cou de ses victimes. Ainsi que Honor Blackman (connue aussi, à l' époque, pour avoir été la prédécesseuse de Diana Rigg dans la série "Chapeau melon et bottes de cuir", aux côtés de Patrick Macnee). Si elle n' est pas la plus belle des partenaires féminines de 007, son personnage, capable de battre au corps-à-corps plus d' un adversaire masculin, est fait l' une des plus "viriles" et énergiques (l' actrice était d' ailleurs réputée être une véritable experte et championne en la matière). Enfin, c' est le premier film de la saga dans lequel apparaît ce qui deviendra vite (et pazrticulièrement à l' époque de Pierce Brosnan) un élément incontournable de l' arsenal de l' agent 007: la belle voiture de sport bardée de gadgets, tous plus originaux et ingénieux les uns que les autres (en l' occurence, ici, une Aston Martin DB5, aujourd' hui les plus célèbres de toutes). Le tout, servi par la musique de John Barry, et le superbe générique chanté par Shirley Bassey, et mis en images par Maurice Binder. Aujourd' hui encore, plus de quarante ans après, le film n' a pas pris une ride et a conserver tout son charme, ses qualités et sa force. Quand on aime Sean Connery, et quand on aime James Bond (l' un allant souvent avec l' autre), le film est vraiment de ceux à ne pas manquer !

Publié le 9 novembre 2006
Un jeune commissaire-priseur (Hugh Grant), qui a le vent en poupe, est sur le point de réaliser ce qui doit être le plus beau jour de sa vie: demander en mariage celle qu' il aime et qui partage sa vie (Jeanne Tripplehorn)... Mais celle-ci ne semble pourtant guère précipiter de se faire passer l' anneau à l' annulaire. Car, ce que son beau gosse de fiancé ignore, c' est que son père (James Caan) fait partie de la mafia italienne, et qu' elle craint (un peu à juste-titre) qu' il ne s' insinue dans les affaires professionelles de son futur gendre... Comédie à l' humour typiquement américain, c' est-à-dire pas toujours très insiprée ni des plus subtiles (mais bon, dans le genre, il y a bien pire). Parodiant à grands coups de clichés l' univers des mafias italiennes, le film offrent une avalanche de situations (qui se veulent) comiques (certaines le sont ,plus que d' autres), de quiproquos et d' un zeste de mélo-drame pour garnir le tout. On obtient, au final, une comédie assez plaisante et amusante, mais parfois un peu inégale. Si le film se hisse au-dessus du niveau de la simple comédie guimauve, c' est surtout grâce aux acteurs, tous assez bons et qui offrent une gallerie de personnages bien typés. Au point, peut-être, de frôler, par certains côtés, la caricature (le beau gosse naïf, le mafioso au coeur tendre et la jeune et belle promise). Les admiratrices de Hugh Grant apprécieront sans-doute. Les autres, un peu moins... Assez réussie, mais, dans le genrte, Hugh Grant avait fait bien mieux avec "Coup de foudre à Nothing Hill".

Publié le 8 novembre 2006
Le personnage du détective privé Philip Marlowe, créé par l' écrivain Raymond Chandler, fut en son temps l' un des héros les plus populaires du polar américain (un peu l' équivalent de ce que fut, en France, le personnage de Nestor Burma, créé par Léo Malet). Le personnage connu, des années 30 aux annnées 70, diverses adaptations (le plus souvent assez réussies) et le rôle fut endossé, entres autres, par des acteurs aussi prestigieux que Humphrey Bogart, Robert Montgomery, Elliott Gould et Robert Mitchum. Bogart, l' un des acteurs incontournables du film noir américain de l' époque, campe un Marlowe superbe. Si il n' est pas l' exact reflet de celui imaginé par Chandler, et donne une interprétation calquée sur celles des autres rôles similaires qu' il a tenu (il en tiendra d' ailleurs encore beaucoup dans le même genre, jusqu' à sa mort, onze plus-tard) il n' en est pas moins tout-à-fait convaincant. Naviguant dans l' univers de l' écrivain, et dans le film, comme un poisson dans l' eau, il dénoue, au fil de son enquête, les fils de l histoire avec une facilité que n' a pas le spectateur. Howard Hawks, le réalisateur, s' était adjoint, pour l' élaboration du scénario, les services d' un autre écrivain de renom, William Faulkner. Leur désir commun était de respecter au plus près l' oeuvre de Chandler, et donc d' en livrer une adaptation la plus fidèle possible. Seul problème, le résultat initial donna un film trop long aux goûts du producteur, qui décida alors de faire couper plusieurs scènes. Et ce furent justement les scènes qui expliquaient en détails tous les tenants et les aboutissants de l' histoire qui furent supprimées et passèrent à la trappe. Si le film y gagne en rythme, il en pert, par contre, quelque peu en clarté. Seuls ceux qui ont lu le roman éponyme de Chandler seront donc sans-doute en mesure de démêler l' intrigue du film, qui reste, à la fin, un tantinet embrouillée. Ce qui, malgré cela, n' empêche pas le film d' être une réussite, surtout due à la réalisation de Howard Hawks, à l' interprétation de Bogart, et de celle qui, en plus d' être sa partenaire à l' écran, l' était aussi dans la vie, Lauren Bacall. (Le couple avait été réuni pour la première fois à l' écran par Delmer Daves pour "Le port de l' angoisse", en 1944. Bogart l' épouse peu après. "Le grand sommeil" est leur deuxième film ensemble. Ils seront réunis à nouveau, pour la troisième et dernière fois, par John Huston, pour "Key Largo", en 1948).

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