tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 28 octobre 2006
Troisième western du grand Sergio Leone, réalisé juste après "Et pour quelques dollars de plus". C' est le premier western de leone où une femme (en l' occurence, la belle Italienne Claudia Cardinale) tient un rôle important dans l' histoire. Leone, qui admirait beaucoup les westerns américains, affirmait pourtant que, de beaucoup de cas, le personnage féminin n' était là que parce que le public et les "règles" dans ce domaine obligeait à ce qu' il y en ait un; mais que, souvent, celui-ci n' apporte rien, ou presque, d' important, de concret ou de substantiel à l' histoire (Et, réflexion faite, il n' avait peut-être pas vraiment tort). En tout cas, ici, la femme est bien le personnage clé de l' histoire. Celle d' une jeune épouse tout juste marié à un colon veuf, et arrivant à la gare d' une petite localité perdue au coeur des plaines désertiques de l' Ouest, découvre son époux et les enfants de celui-ci froidement abattus... Ceci par un tueur impitoyable, interprêté avec une froideur parfaite par Henry Fonda, qui recevait ici, pour la première fois, un rôle à contre-emploi (le public avait alors l' habitude de le voir campé des personnages sympathiques et plein de bonté). Face à lui, en sauveur inattendu et plutôt atypique, Charles Bronson, à la démarche plus nonchalante (un peu façon Robert Mitchum) et jeu plus détendu, mais néanmoins tout aussi efficace. Et avec ces deux personnages et personnalités si diamétralement opposée (en tout cas, aux yeux du public de l' époque), la confrontation n' en est que plus forte. L' air d' harmonia joué par Bronson (à chaque fois qu' on l' entend, on sait que la confrontation est imminente) est un morceaux anthologique du genre, et est aujourd' hui dans toutes les mémoires. Une nouvelle réussite éclatante. Pour Leone, comme pour Fonda, Bronson et Claudia Cardinale. Un morceau anthologique du western.

Publié le 28 octobre 2006
Le titre annonce clairement la couleur: un western dur, sec et violant, et au climat des plus oppressants. En tout cas, l' un des fims les plus durs que Eastwood est jamais joué et/ou réalisé. De tous les westerns qu' il ait réalisé, il s' agit sans-doute de celui où toute espèce de compromis a été banni. Si il y a bien un mot qui peut qualifier ce film c' est: intraitable. Ici, excepté peut-être envers les femmes de l' histoire (des prostituées, qui, parce qu' un client à défigurer l' une des leurs à coups de couteaux, font appelent à deux tueurs pour se venger des coupables), Eastwood n' a d' indulgence pour aucun des personnages, pas même le sien-même et celui de son compagnon (Morgan Freeman). Le regard qu' il porte sur ce shériff, qui dirige sa ville d' une main de faire (sans gant de velours), et sur les habitants de cette même ville, est à la fois lucide et désabusé. Les habitants de cette petite ville, sur laquelle le shériff (Gene Hackman, dans l' un de ses meilleurs rôles) règne en maître absolu, tel un seigneur féodal, sont quasiment aussi coupables que les cow-boys brutaux qui ont tailladés le visage de la jeune femme. Coupables par leur inaction, leur indifférence et leur couardise, qui profite au shériff et à ses hommes de main. Quand aux deux deux cow-boys, s' ils acceptent la demande de ces femmes, c' est avant tout par "dignité" et "honneur" (autant pour venger les leurs que pour respecter leur propre code et conception de l' honneur et la dignité à eux). Murphy (Eastwood) a, lui aussi, autrefois, été un tueur froid et impitoyable, avant de se ranger pour l' amour d' une femme. Il montre, par son personnage, que l' homme est, rès souvent, Dieu et le Diable à la fois. Lui comme son compagnon croyait avoir définitivement laissés le passé derrière eux, et pouvoir se racheter et faire pénitence en menant une vie calme, honnête et rangée. Mais, comme il est bien montré ici, si on n' échappe pas à son destin, on n' échappe pas non plus à son passé. Qu' on l' accepte ou non, il finit toujours pas vous rattraper, et à vous frapper dans le dos tel un boomerang... En démysthifiant d' une telle manière son propre mythe, Eastwood ne l' en rend que plus grand, et plus "humain"... Celui qui a été le plus illustre élève de Sergio Leone et de Don Siegel a bien retenu les leçons de ses maîtres (tous deux décédèrent d' ailleurs peu de temps avant la sortie du film, et Eastwood le dédia à leur mémoire).

Publié le 27 octobre 2006
Le retour sur les écrans de la chanteuse Vanessa Paradis, après six ans d' absence (depuis "La fille sur le pont" de Patrice Leconte, en 1998)... Dans un bled perdu au fin fond d' une cambrouse (elle-même perdue comme au milieu de nulle part), comme oubliée des hommes et où le temps s' est comme suspendu, le tenancier du - seul - bar du coin (Jean-Pierre Marielle, en remplacement de Jean Yanne, décédé au cours du tournage) organise, comme tous les ans, le festival de musique, qui, l' espace de quelques jours, fait sortir ce trou perdu la torpeur dans laquelle il est plongé le reste de l' année... Mais la routine de tout ce petit monde va se voir boulversée pa l' arrivée, inattendue, d' un producteur de disque, Alan Chiasse (il n' y a vraiment que Poelvoorde pour choisir des noms de personnages pareils !), qui s' intéresse à la jeune et ravissante Gonja (Vanessa Paradis), la fille du tenancier. Ainsi que du petit ami de cette dernière - jeté en taule par le père pour avoir, accidentellement, saccagé l' une des précédentes éditions de son festival -, bien décidé à récupérer sa belle et se venger du barman... Et, pour couronner, le tout, voilà que de mystérieuses créatures (des extraterrestres) débarquent à leur tour, tuent plusieurs personnes et menacent, eux aussi, de mettre leur grain de sel dans toute cette histoire... Voilà une comédie déjantée à souhait, atypique (dans la production française), invraisemblable (ce qui, ici, n' est pas vraiment un défau), mais pas désagréable du tout. Très plaisante même, et ceci grâce à notre compatriote Benoît Poelvoorde et à la belle Vanessa, qui apporte chacun tous le talent et les atouts de leurs personnalités et leur style si caractéristique l' un de l' autre à ce film qui demeurera, à coup sûr, atypique, dans leur carrière. Pour autant, ils n' ont pas fait un mauvais choix, car, si le film fait fi de la vraisemblance et si l' histoire est, par moments, un tantinet confuse ou imprécise, cela ne nuit pas vraiment au plaisir du spectateur. En tout cas, cela change résolument de ce que le cinéma français nous avait habitué à voir dans le genre. A voir, ne serait-ce que pour le dépaysement (garanti).

Publié le 27 octobre 2006
Oz le dentiste coulent des jours paisibles avec sa nouvelle épouse (l' ex-femme de son copain, Jimmy La Tupile) et dirige une clinique dentaire dans les quartiers chics. Quand à Jimmy, lui s' est rangé des voitures et, lui aussi, se la coule douce au Mexique avec Jill. Il prend même plaisir à faire le ménage et la cuisine, et à décorer la chambre du bébé, qu' il espère ardemment que Jill (ex-fausse dentiste et vraie tueuse) va lui donner... Mais voilà que la sortie de prison de Laszlo Gogolak, le parrain de la mafia hongroise, va venir mettre fin à la quiétude de tout ce petit monde. Car celui-ci à un compte à régler avec Jimmy, qui a tué son fils... Et lorsque la femme de Oz est enlevée par le second fils de Gogolak (lequel est aussi mauvais tueur que vrai crétin), le dentiste n' a plus qu' une solution: se précipiter au Mexique et implorer l' aide de Jimmy... Tous ceux qui ont aimé "Mon voisin le tueur" adoreront sans-doute la suite. Plus drôle, plus déjantée et plus explosive encore que le premier. Et il est aussi amusant qu' intéressant de voir ici Bruce Willis se parodier lui-même, et casser son image de dure (notamment dans la scène où on le voit habillé en femme de ménage, et faire visiter à Jill la chambre du bébé !). Ici, humour rime toujours avec action, et inersemment. Avec lui, Matthew Perry (star de la série "Friends") et la belle Amanda Peet forment un trio toujours aussi explosif, et sympathique. Tous jouent leurs personnages avec un plaisir évident, et ça se voit !

Publié le 26 octobre 2006
Figure populaire, mythique et incontournable du polar français (auquel il a contribué a donner ses lettres de noblesse), San Antonio a été, pour rappel, à la fois le nom du personnage fétiche du célèbre et regretté Frédéric Dard, et aussi le pseudonyme sous lequel il a signé la plupart de ses romans. Par le passé, plusieurs adaptations en ont déja été tentées (la dernière au début des années 90), mais aucune n' a jamais vraiment atteint la qualité originielles des romans. Ni réussi à vraiment restituer la truculence et le style si caractéristique de Frédéric Dard, et ce, malgré qu' il ait lui-même participé à plusieurs des adaptations de son personnage au grand écran. Mais, si son talent en tant que romancier est indéniable, il a par contre, presque toujours, été un piètre scénariste et dialoguiste... Alors, si le créateur de San Antonio lui-même n' y était pas arrivé, il est facile de comprendre que plus d' un scénariste, ou réalisateur, y ait lui aussi renoncé... Sans être excelentissime et sans reproche, cette nouvelle adaptation, signée Frédéric Auburtin, n' en a pas moins le mérite d' avoir su être la plus fidèle possible aux écrits de Frédéric Dard. Le style (l' argot) et l' humour si typique du romancier sont ici très bien servie par un Gérard Lanvin qui est parvenu a collé au plus près à la peau de son personnage. Il y est comme un poisson dans l' eau. Depardieu, lui, par contre, dans la peau de son coéquipier Bérurier, en fait, par moments, un peu trop. il verse un peu trop dans le cabotinage exhubérant et, dans un désir manifeste de faire bien, en fait des tonnes. Ce qui contraste avec le jeu de Lanvin, lequel, a côté, apparaît même plutôt sobre. Malgré tout, pris ensemble ou séparément, ils jouent leurs personnages avec un plaisir manifeste, et communicatif. Si certains afficionados de Frédéric Dard grinceront peut-être des dents, la plupart, en revanche, apprécieront sans-doute. Lui-même aussi, d' ailleurs, aurait sans-doute apprécié.

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