tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 2 décembre 2006
Suite du célèbre "Jurassic Park", qui est ici aussi une adaptation d' un roman éponyme de Michael Crichton (le sous-titre Jurassic Park servant, outre à faire la filiation avec le premier film, à ne pas les confondre avec un autre roman du même nom, écrit par Conan Doyle - le créateur de Sherlock Holmes, et qui connut lui aussi une adaptation à l' écran). Le succès phénoménale que rencontra le film de Spielberg à sa sortie fit consacra également celui du roman dont il s' inspirait. Et nul doute que ce fut l' une des raisons principales qui poussèrent le romancier à donner une suite à son histoire. Et à insciter, de son côté, la productrice Kathleen Kennedy à pousser Spielberg (qui, en plus d' être le réalisateur de "Jurassic Park", en était aussi le co-producteur) a continuer sur sa lancée. Ce n' est pas la première qu' une suite a été donnée à l' un des films de Spielberg. On se souvient que le succès, en 1975, des "Dents de la mer", avait donné naissance à trois suites successives (qui ne faisaient pas vraiment honneur à leur aîné), mais que Spielberg avait, prudemment, décliné l' offre de réaliser le second volet (et, au vu du résultat, il a peut-être eu raison). Ici, par contre, il s' est laissé prendre au piège. Peut-être par ce qu' il était convaincu que, pour que cette suite soit digne du premier film et donc la plus réussie possible, il fallait que lui, comme Kathleen Kennedy, reste aux commandes. Si "Le monde perdu" porte bien, du début à la fin, le style bien caractéristique de Spielberg, on n' est, en revanche, pas tout-à-fait sûr qu' un autre réalisateur aurait forcément moins bien fait que lui (Jurassic Park III, réalisé par Joe Johnston - le réalisateur de Jumanki - en 2001, ayat bien montré que Spielberg, aussi talentueux soit-il, n' était pas irremplacable). Ici, plus encore qu' avec "Jurassic Park", Spielberg et son scénariste David Koepp prennent assez bien de libertés avec les écrits de Crichton (la scène d' ouverture, où une jeune fille est attaquée sur la plage par une bande de petits dinosaures étant tirée du premier roman), et y ont apportés de nombreux changements (par exemple, les personnages de Ludlow, le neveu de John Hammond, et celui du chasseur Roland Tembo ne figuraient pas dans le roman, tandis que d' autres qui y étaient se trouvent supprimés dans le film). Mais, il reste encore suffisamment d' éléments du roman de Crichton pour dire considérer que le roman a bien, directement, servi de base au scénario du film. Pour ce qui est des personnages du film, comme dans presque toutes les suites, certains disparaissent, d' autres les remplacent, et certains restent. Ici, seuls Jeff Goldblumm et Richard Attenborough sont toujours de la partie (hormis Joseph Mazello et Ariana Richards, les petits-enfants de John Hamond, qui apparaissent dans une courte scène). A la différence du premier opus, ici les personnages sont un peu moins travaillés et manquent parfois de profondeur, l' accent étant plutôt mis sur les dinosaures que sur les acteurs humains. L' histoire, si elle est assez prévisible (même pour ceux qui n' ont pas lus le roman), reste néanmoins suffisamment captivante pour réjouir tous les fans des dinosaures, et maintenir l' intérêt et l' attention du spectateur jusqu' à la fin. Justement, celle-ci déçoit quelque peu. C' est sans-doute la partie la moins réussie du film (un Tyrannosaure est ramené par bateau sur le continent, mais il s' échappe à son arrivée et se met à semer la terreur dans la ville de San Diego) rappele trop les films catastrophes des années 50 et 60 (les premiers films de Godzilla, par exemple) et il faut reconnaître qu' on a connut Spielberg plus inspiré. Heureusement, cela ne nuit pas au reste du film et ne l' empêche pas d' être, globalement, assez réussi. Une suite qui, on l' aura compris, n' est pas absolument indispensable (comme la grande majorité des suites), surtout pour les admirateurs de Spielberg, mais qui, pour les fans de dinos et du premier film, se regarde avec un plaisir certain.

Publié le 25 novembre 2006
Dernier volet de la célèbre trilogie, qui conclut en beauté les aventures du célèbre professeur, archéologe et aventurier Indiana Jones. Ici, Jones se voit lancer à la recherche du Saint-Graal (la coupe qui aurait contenue le sang du Christ). Dans sa quête, il se voit, une fois de plus, confronter aux Nazis, qui, dans leur ambition de dominer le monde, veulent eux aussi mettrent la main sur le Graal. Pour cela, ils ont enlevé le professeur Henry Jones, le père d' Indy. Jones, père et fils, vont donc devoir batailler ferme pour retrouver le Saint-Graal, avec les Allemands aux trousses... L' excellente idée de Spielberg est d' avoir confier le rôle de Jones père à Sean Connery (que l' on ne présente plus depuis qu' il a acquis la célèbrité grâce au personnage de James Bond), en tous points parfait dans le rôle. Avec lui, le personnage de Harrison Ford à trouver son pendant paternel idéal. L' opposition, d' idées et de caractères, entre le fils fougeux et intrépide et le père posé et réflechi, qui ne se départi jamais d' un flegme très "british" est non seulement amusante mais aussi assez intéressante. Elle réunit deux grands acteurs qui représente les deux générations du cinéma, la nouvelle (Harrison Ford) et l' ancienne (Sean Connery). Spielberg, ardent cinéphile en plus d' être un réalisateur de talent, fait aussi, avec le duo Ford-Connery, le lien entre le cinéma d' aventures d' hier et d' aujourd' hui... Dans le rôle de la partenaire féminine du sémillant Indiana Jones, après la fougueuse Karen Allen et l' interprétation plutôt mitigée de Kate Capshaw, c' est à la très belle Alison Doody qu' à échut l' honneur - avec cette fois la différence de faire partie dans le film du clan des mauvais (à l' exception du 14ème James Bond, "Permis de tuer", où elle joua aux côtés de Roger Moore, l' actrice connue ici son seul rôle marquant). Et dans le rôle de l' autre méchant, le mécène véreux et mégalomane Walter Donovan, Julian Glover, déja connu pour avoir interprêté le rôle de l' ennemi de James Bond dans "Rien que pour vos yeux"... Trépidante aventure, mêlant aventures et légendes bibliques, servie par la très bonne musique de John Williams, et dont le dénouement à pour cadre le célèbre site de Petra, en Jordanie. Un très bon et grand moment du cinéma d' aventures, qui rend aussi un hommage non dissimulé au cinéma des années cinquante et soixante, dans ce qu' on a su et sait faire de mieux dans le genre.

Publié le 22 novembre 2006
Produit par Wes Craven, l' un des papes du film horreur actuel (ce qui, pour le public, apporte l' assurance d' une certaine "qualité"), le film revisite (une enième fois, serait-on tentés de dire) l' un des plus célèbres mythes du cinéma d' horreur: Dracula. Depuis le film de Tod Browning, avec dans le rôle du comte aux dents longues, Bela Lugosi, en 1931, on ne compte plus les nombreuses adaptations qui ont été faites de l' oeuvre de Bram Stocker. Certaines étaient excellentes, mais certaines autres aussi d' un goût plus que douteux... Ici, visiblement, le but de Wes Craven, et du réalisateur Patrick Lussier, n' a été, en aucun cas été de surpasser le "Dracula" de Francis Ford Coppola (qui est, sans conteste, l' adaptation la plus fidèle qui ait été faite du roman de Stocker). Le Dracula de Craven ne ressemble ni à celui des années 30 (Bela Lugosi) ni à celui des années 60 et 70 (Christopher Lee) et se veut (comme le titre, "Dracula 2001", l' indique) beaucoup plus "vampire du troisième millénaire" (donc, actuel et plus "tendance mode"). C' est sans-doute la raison qui a dicté le choix de Craven et Luissier en ce qui concerne le rôle-titre. Après le physique théâtral et style joliment désuet de Bela Lugosi, et la prestance et le physique très aristocratique de Christopher Lee (ceci, pour ne citer que les deux plus célèbres), la cape du vampire se voit aussi endôssée par le très (trop ?) charismatique Gerard Butler... On se doutait bien que le physique d' un vampire vivant à l' aube du troisième millénaire se devait d' être "actuel" et plutôt conforme aux canons de beauté masculins actuels (le style Christopher Lee ayant un charme certain, mais que Craven a sans-doute jugé un peu démodé), mais, de là à faire apparaître le vampire sous les traits d' un acteur style sauveteurs d' "Alerte à Malibu", il y a un pas que beaucoup, parmis les fans du personnage, n' auraient sans-doute pas franchis. Heureusement, question interprétation, ce Dracula "new look" du 21ème siècle, sans être meilleur que Lee, n' est pas plus mauvais qu' un autre. Et les amateurs des films de vampires ressentiront sans-doute la même jouissance macabre en le voyant planter ses crocs dans la gorge de ses victimes (et, de ce côté, les maîtresses de Dracula, aussi belles que dangereuses, le valent bien)... La bonne idée du film, en ce qui concerne le scénario, est d' avoir cherché à trouver et à mettre une origine à la personne même de Dracula (D' où vient-il réellement ? Qui a-t-il été avant de devenir un vampire ? Pourquoi voue-t-il une haine si mplacable à Dieu ?...). Les réponses à toutes ces questions donnent des séquences de flash-back et une fin très tenté de religiosité, qui, pour une histoire de Dracula qui se voulait "moderne", sentira peut-être un peu trop le désuet au goût de certains (en particulier la jeune génération), mais qui reste néanmoins très crédible, et même particulièrement intéressante... "Dracula 2001", s' il n' est le meilleur de tous, ni le meilleur film de vampire ou même le meilleur film qu' ait signé Craven (que ce soit en tant que réalisateur ou producteur), restera un très bon moment de cinéma pour beaucoup d' amateurs du genre, en particulier ceux nés après l' époque de Christopher Lee, et pour qui tout monstre ou créature maléfique se doit d' être "dans le vent". Et c' est assez bien le cas ici.

Publié le 20 novembre 2006
Voilà un film qui aurait très bien pu concurrencer "Basic instinct" de Paul Verhoeven, et lui ravir la palme de "thriller le plus toride" de la décennie 90. Le titre lui-même a d' ailleurs le mérite d' annoncer clairement la couleur: sex et crimes (aux Etats-Unis, l' un allant - très - souvent avec l' autre). Il est clair qu' un film avec un tel titre (difficile de trouver plus provocateur) ne pouvait être qu' Américain (Certains, parmis ceux qui n' ont jamais entendu parler du film - en particulier les personnes qui ne figurent pas dans la tranche d' âge auquel il est destiné - risquant même de croire qu' il s' agit d' un film érotique)... Ce que le film est d' ailleurs, en grande partie ! Si le réalisateur, John McNaughton, a veillé à ce que les scènes d' amour (particulièrement "hot") ne prennent pas (trop) le pas sur l' histoire et l' intrigue (il s' agit tout de même d' un thriller... Au départ, en tout cas !). Mais, au vu de la façon dont il film les embrassages et les ébats de Kevin Bacon, (et en particulier) de Neve Campbell et Denise Richards, on se dit qu' il a aucun sans-doute cherché, sur ce point, à surpasser Verhoeven. Et le "pire", si l' on veut, c' est qu' il y arrive, largement même ! Tout le film baigne, dès le début, dans une atmosphère tooride (dans tous les sens du terme) et oppressante, qui va en s' augmentant à mesure que l' intrigue progresse, et, d' un parfum d' érotisme brûlant et indélibile, qui ne vous quitte plus et finit (rapidement) par vous obséder. Le sumnum (ou le paroxysme) côté scènes d' amour étant, bien sûr, la scène d' amour entre Denise Richards et Neve Campbell dans la piscine, pendant qu' elles sont filmées (cerise sur le gâteau, et comble du voyeurisme) , à leur insu, par Kevin Bacon (et encore, la scène a fait l' objet de coupes, car jugée - à juste titre - très - trop - sulfureuse). Avec des amantes diaboliques toutes deux belles à damner un saint (c' est le cas de le dire !), et connaissant les producteurs et les envies des spectaurs américains, l' homosexualité qui baigne le film et ses protagonistes féminins n' a donc rien pour vraiment surprendre... Le résultat est que le côté sexe en arrive, tout de même, a occulté quelque peu l' histoire du film proprement dite, et le fait que l' intrigue a, elle aussi, (heureusement, dirons certains) bénéficié d' un certain soin, d' un suspens assez poussé et d' une dose assez appréciable de rebondissements, qui font que le spectateur se perd vite en conjonctures et hypothèses. Ce qui garde le mystère entier jusqu' au final. En clair, même pour ceux qui jugent que le cinéma américain distille, dans beaucoup de cas, l' érotisme dans ses films à des doses pas franchement très homéopathiques (ce n' est d' ailleurs pas nouveau), le film mérite et gagne à être vu (et revu !).

Publié le 19 novembre 2006
Produit par Michael Bay (le réalisateur d' "Armagueddon" et de "Pearl Harbor", entres autres..), ce remake du célèbre film de Tobe Hooper, si il ne compte pas parmis les films d' horreur les plus inspirés de ces dernières années. Car, forcément, quand on réalise un remake, c' est, souvent, par solution de facilité. Surtout de la part des producteurs qui, en faisant une nouvelle version (ce qui se traduit, le plus souvent, par une copie "la plus fidèle possible" à l' originale") s' assurent beaucoup d' argent pour un minimum d' investissements. Ou alors, mais le cas est plus rare, c' est parce qu' on veut essayer de faire mieux que l' original... Cette nouvelle version de "Massacre à la tronçonneuse" appartenant plutôt à la première catégorie (Michael Bay a aussi fait le coup, en tant que producteur, avec le remake d' un film d' épouvante entré dans les annales: "Amytiville"). La principale qualité du film, c' est-à-dire la fidélité au film de Hooper, étant aussi son principal défaut. On est, en effet, en droit de se demander si c' est part respect pour le travail de Tobe Hooper ou par manque d' inspiration que l' intrigue et les diverses péripéties cauchemardesques des cinq protagonistes concernés (des ados égarés sur une route en rase campagne alors qu' ils se rendaient à un concert) est, par moments, si prévisible (même si cela ne gâche rien des moments de frissons). Quand à faire mieux que l' original... Néanmoins, côté horreur, on n' est pas déçus: atmosphère oppressante ambiance cauchemardesque (qui se distille peu à peu dès l' instant où le groupe de jeunes rencontrent une jeune fille en état de choc sur la route et l' emmènent avec eux) et montées d' angoisses et de frayeurs qui vous saisissent à la gorge dès l' instant où surgit le monstrueux Leatherface, le tueur à la tronçonneuse. Les scènes de tortures, d' abattage et de dépeçage constituant le summnum du film en la matière (même si les effets sont moins sanguiniolants que dans un film gore)... Côté acteurs (et c' est plutôt un des bons points du film), ici, à part Jessica Biel (la belle héroïne de la série "Sept à la maison") et de Ronald Lee Ermey (le terrible sergent instructeur de "Full Metal Jacket") en shériff pourvoyeur de victimes de Leatherface, il n' y a aucune star ou grosse pointure. (Ce qui évite que la personnalité et l' image des acteurs débordent trop sur les personnages)... Si cette nouvelle version n' a pas vraiment réussi à retrouver ce qui faisait le côté "révulsant et oppressant" du film de Hooper (notamment une pellicule volontairement sale et comme "usée", aux couleurs délavées; des scènes tournées caméra à l' épaule,...), Leatherface y est toujours aussi terrifiant, comme les autres personnages de la famille sont tout aussi inquiétants... Suspens, frissons, horreur et sang sont au rendez-vous, et à dose suffisamment forte (à défaut d' être débordante)... Pas vraiment un monument du genre, donc, mais une bonne réussite quand même.

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