hitruf

Ivan Guillaume
  • Membre depuis le 27/08/2006
  • Nombre de critiques : 112
Publié le 8 mars 2003
Rencontre d'un ouvrier licencié, d'un... bébé abandonné, puis de la mère de celle-ci, dans l'impossibilité matérielle de l'élever. Rencontres fortuites, dont la pudeur impose une empathie rare. Cet homme, c'est vous, c'est moi, cette jeune femme c'est vous, cet enfant c'est le nôtre. Nous sommes tous pris dans une mondialisation vertigineuse mais à des niveaux divers, et cette scène de la vie familiale a comme cadre une banlieue chinoise sinistre en plein essor(age), de telle sorte que le film a aussi valeur de document. C'est presque du Zola, mais sans lourdeur, sans tragédie, avec cette qualité de distanciation (ni trop, ni trop peu), propre à beaucooup de cinéastes orientaux (rappel: OZU..).Des plans fixes, des respirations (absences de plans), nous sommes dans la vraie vie, dans l'humanité la plus palpable. A voir absolument, il ne reste plus que trois séances à FLAGEY : le 8 à 20h., le 12 à 18h. et le 13 à 22h. Et du même calibre, Suzhou River n'est plus programmé que le 13 à 18h. Courez-y, vous ne serez pas décus. 9/10

Publié le 8 mars 2003
Film assez bien construit, très classique, sans surprise et assez touchant. Le meilleur est dans l'interprétation: moins Méryl Streep, qui gesticule un peu trop à mon sens, que Nicole Kidman, totalement surprenante en Virginia Woolf, et surtout Julianne Moore, inouïe. Comme il s'agit un peu, dans le même film, de ce que Lucas Belvaux a réalisé en trois films, chaque fois qu'on revient à la famille de Laura Brown, on est ébloui par la force tragique de Julianne Moore. Une interprétation, d'un rôle difficle, d'une force rare. 7,5/10

Publié le 8 mars 2003
N'oubliez qu'Almadovar n'a pas réalisé que HABLE CON ELLA, quand même. Celui-ci ne lui cède en rien, et Carmen Maura joue parfaitement le rôle d'une femme qui découvre des choses qui la dépassent. A voir, sinon à revoir. Cote: 8/10

Publié le 6 mars 2003
Tant de choses ont été dites sur ce film que j'ai vu cinq ou six fois : chef d'oeuvre du cabotinage, cinéma dans le cinéma, acteurs incomparables pour ce genre d'exercice (H.Bogart, I.Bergman). Ce film procure un plaisir renouvelé, intact. Parmi les analyses possibles, j'en propose une qui m'est apparue dans un autre film avec Bogart et Lauren Bacall, le Port de l'Angoisse (de Howard Hawks): un américain solitaire et charmeur, indifférent aux idéologies et à la politique (dans les deux cas, pendant la seconde guerre mondiale, résistants et collabotateurs s'affrontent dans une colonie française), prend finalement parti pour les bons (les résistants), moins par conviction que par instinct et essentiellement par amour ( et pour quelles femmes,Ingrid Bergman et Lauren Bacal!). Toute une idéologie quand même ! 10/10

Publié le 3 mars 2003
Blissfully yours, littéralement heureusement vôtre !, c'est une invitation, deux heures de bonheur à savourer... ou à endurer pour ceux qui ne jurent que par l'action et la rapidité. Pour ma part, je suis toujours touché par cette grâce qu'ont les asiatiques, ici un réalisateur thailandais, à montrer des choses simples, comme l'amour, à nous y faire participer presque, tant cette rencontre entre une jeune thai et un birman, est légère, évidente, franche et vertueuse (la vertu de la jouissance), une légèrete au total opposé de la lourdeur des amours occidentales romantiques et passionnelles de jadis. Un encouragement au savoir-vivre, au savoir prendre les choses commes elles viennent, même si, en incrustations, apparaissent quelques messages qui nous révlèent l'éphémère de la chose. Mais combien d'entre nous n'ont-ils pas passé quelques brèves heures inoubliables, aux confins de l'adolescence, et qui rachèteraient à elles seules une vie banale ou ratée? 8,5/10

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