Un genre de cinéma qui m'énerve, par sa violence, son cinéma cinéma, le viol de nos sentiments. Montrer le mal pour s'en préserver, très américain tout ça.

Très agréable. La vie communautaire a ses charmes (la spontanéité, la simplicité) et ses affres (le rejet de la différence). Ici, la différence, c'est Grazia, Valéria Godino : un peu folle, trop naturelle, trop vraie, trop belle ? Entre tendresse et cruauté, on s'attend à tout. Heureusement, il y de la magie, c'est elle qui sauve de l'affrontement entre les antagonismes communautaires séculaires. Grazie, Grazia! P.s.: 1.ce film ne se passe pas en Sicile, mais sur la petite île de Lampedusa. 2.D'autre part, si vous avez aimé le style et la chair de ce film, je vous recommande les Petites Aphrodites, un film grec de 1963, rétrospective du cinéma grec au Vendôme, le 31 mars à 21 heures., une sorte de tragédie grecque antique insulaire, qui aurait pu se passer à Lampedusa...

Poignant, Puissant, juste (très bonnes comédiennes), pas si lointain que cela dans le temps. D'ailleurs George Bush, originaire de cette culture ultra-catholico-hypocrite, n'applique-t-il pas, mutatis mutandis, un traitement comparable aux condamnés à mort pas nécessairement coupables. Mais il prie, n'est-ce, pour la paix dans le monde! Tout ceci pour relever l'intérêt historique et sociologique de Magdalena sisters, ce monde d'où nous venons, et sous l'emprise duquel, encore, parfois, par des voies détournées, nous pourrions être... Mais, ouf, on en est sorti pour la plupart. Combien d'irlandaises ont ainsi été sacrifiées? 40.000? C'est communiqué en fin de film. A voir. 8/10. Tenez compte de cette cote svp.

La grosse déception. Entré sur le marché avec les éclaboussures d'enthousiame d'une critique bien servie en voyages(interviews..) payés par les majors,cet opus porté haut est descendu d'autant plus bas après vision. Clooney fait penser à un cow-boy psychanalysé, sa femme-fantôme soulève des vagues de romantisme fatigué, et la station spatiale est très design. Ce Sodenbergh est bien éloigné de Sex,Lies and Videotapes (Palme d'Or, Cannes, 1989).Cote: 4/10

Un bijou, une perle! Etre instit', dans ces conditions, c'est un art. Filmer cette classe, c'est aussi un art. Réjouissance/nostalgie de revoir ce que nous fûmes et ne serons plus. Et même si ces expériences scolaires en milieu rural pourraient paraître 'coûteuses' (ratio maître/élèves), qu'on pense aux 'économies' qu'une bonne éducation va induire plus tard en termes de civisme, d'humanité, de compréhension del'autre. Une exception culturelle, que Libération a qualifié de meilleur film de l'année. Et pour moi, l'un des tout bons films de ces derniers temps. Cote 9/10