yvale
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- Membre depuis le 16/06/2006
- Nombre de critiques : 61
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Publié le 26 février 2007
Rendons à César ce qui appartient à César. Cela devait arriver, j'ai avalé mon ticket de travers. Ce week-end, à Paris, les dieux du septième art sont tombés sur la tête : mais, surtout, surtout, Ne le Dis à Personne. Alors, puisque tout est permis, Eric-Emmanuel Schmit a bien fait d'oser. Un film comme une confession : mea culpa, j'ai du succès quand j'écris et je m'en excuse. T'excuses pas mon vieux, on n'écrit pas que pour les VIP, on ne tourne pas que pour les critiques. C'est vrai qu'on est bien loin de La Part de l'Autre et d'Oscar et la Dame en Rose, mais quand Odette dispense ses leçons de bonheur, Toutlemonde en reprend. Malgré les clichés et une franco-belgitude affirmée, la recette prend et tient, un peu comme les oeufs en neige. Même si l'on retrouve un peu d'Amélie Poulain dans ce film, mais à mon sens, aussi et surtout de Toto le Héros où Joséphine Baker aurait remplacé Trenet sur la bande son, j'ai trouvé ce film attachant et taillé sur mesure pour Catherine Frot qui n'arrête pas de nous étonner. Albert Dupontel donne le change et le duo fonctionne à merveille. Ambiance kistch, acteurs déjantés, l'imaginaire est au pouvoir. Le bonheur des autres est à Klikenberg (si, si, sur la côte, c'est un peu comme Knokke-le-Zoute, mais en bien moins cher). Le nôtre est sur la toile, merci E.E. Schmit. Et merde aux critiques !!!
Publié le 16 février 2007
Mon Royaume pour un cheval... Whitaker est un Dada époustouflant ! Quel jeu d'acteur !!! Reposant sur une nouvelle, le film dénonce le destin du tristement célèbre général Amin qui conduisit l'Ouganda à la ruine. Thriller historico-politique, le film s'inspire de personnages et de situations ayant existé même s'il semble certain que le Docteur Garrigan n'en fût pas. Cependant, à lui seul, ce personnage évoque les puissances occidentales qui facilitent l'accession au pouvoir de fous furieux. Ce "je t'aime moi non plus" diplomatique qui a permis à des Hitler, Staline, Khomeiny, Hussein et autres Bush de régner en maîtres avant que l'on ne s'aperçoive que too late is too late. Couleurs d'Afrique, bande son très originale, merveilleuse interprétation des deux premiers rôles et intelligence. A voir : 8/10.
Publié le 2 février 2007
Dans les années 70, l'on demandait la définition du bonheur suprême à un moscovite. Il répondait : "03H00 du matin, tu dors paisiblement dans ton appartement. On frappe à la porte avec insistance, tu ouvres. KGB ! Wladimir Iloutch ? Non, c'est la porte d'en face...". "La vie des autres" nous parle d'un temps que les moins de 20 ans n'ont pas pu connaître. Avant la chute du mur, les folies de la Stasi en RDA. Grand film qui met en exergue les dérives du pouvoir absolu. Au travers de trois destins, le spectateur assiste aux jeux d'influence(s). Comment le talent, la gloire, l'amour peuvent-ils résister dans ces conditions ? Difficile. Le mur tombé, c'est la porte ouverte aux livres fermés. Transparence. Film sobre et intelligent, magnifiquement interprété. Du grand art... Mon bonheur suprême à moi, c'est de savoir que les pratiques dénoncées dans le film n'existent pas dans nos belles démocraties occidentles, même pas au Watergate, même pas à l'Elysée... 10/10
Publié le 29 janvier 2007
Joachim LAFOSSE a du talent, c'est certain. Quelques plans à l'intérieur de la nue propriété et certains travellings suffisent à nous en convaincre. Toutefois, il devra affirmer sa vraie personnalité et arrêter de tourner à la manière des frères D. Le cinéma belge ne doit pas se limiter à la recette gagnante des deux palmes. Nue propriété repose sur une toute bonne idée assez mal exploitée à mon sens. Une impression de huis-clos nuit au film. La direction d'acteur laisse à désirer. Isabelle Huppert (que j'admire tant par ailleurs) ne parvient pas à s'intégrer dans le jeu complice et fraternel des frères Renier. Les autres acteurs semblent assez paumés également, chacun paraissant affairé à son rôle sans trop se soucier des autres (cfr. Patrick DESCAMPS dans le rôle du père). La sauce n'est pas assez liée. On tombe dans cette famille en souffrance comme un cheveu dans la soupe. Les scènes de repas se succèdent d'ailleurs tout au long du film et cela en devient indigeste. Que de longueurs légalement ors des mêmes plans fixes vers le canapé avec en fond sonore des commentaires sportifs. Parlant sport, les scènes d'amour sont superflues et n'apportent rien au film. Nue propriété est un pot-au-feu composé des meilleurs ingrédients mais qu'on n'a pas laissé suffisament mijoter. Globalement déçu, peut mieux faire : 5,5/10
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