pekka

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Publié le 9 avril 2008
'Into the Wild' est un bon film, même si à mes yeux et mon intellect d'européen, le sujet et la forme - finalement fort romancée - ne sont pas totalement en symbiose. Mais Sean Penn doit évidemment séduire le plus large public possible et emporter l'adhésion à sa défense de la marginalité et de la contre-culture... Bravo donc pour sa peinture d'une autre Amérique US, attachante, vibrante, gouailleuse et généreuse, et pour l'image du film, bien travaillée et poétique. Je comprends par contre moins l'enthousiasme pour son sujet, l'itinéraire de cet enfant gâté, traumatisé à l'extrême par une histoire familiale comme bien d'autres, fermé à l'émotion partagée et au ressenti de ceux qui ne sont pas sa petite personne!... Par ailleurs, son intransigeance est relative: dédaignant les possessions matérielles, il est vrai venant de ses parents, il se paye un kayak pour s'offrir des émotions fortes, et son petit bus abandonné n'est qu'une variation du chalet en bois des w.e. de l'américain moyen. On parie combien que, s'il avait vécu, il aurait fini comme son père?

Publié le 9 avril 2008
Je présume (car je ne désespère pas de la nature humaine) que ceux qui sauront voir plutôt que regarder partageront mon avis: ce film est puant!!! Séduit dans un premier temps par une technique fort peaufinée et un excellent travail sur l'image, j'ai très rapidement ressenti un malaise, d'abord en raison du hiatus entre l'image léchée façon 'Seven' et la 'qualité française' du jeu des acteurs (je regrette, mais un personnage détruit comme celui de Schneider ne peut pas parler avec la voix d'Auteuil...), ensuite en raison de la médiocrité du scénario (qui n'avance que par scènes 'choc' particulièrement outrées, et de manière incohérente), et enfin à cause du symbolisme lourdingue et nauséabond qui constitue le message du réalisateur (je ne le connaissais pas, et je l'éviterai dorénavant comme la peste). Un film grotesque, complaisant et nauséabond!

Publié le 30 mars 2008
Un joli conte dans l'esprit de Noël. Les personnages sont attachants (la palme revenant bien entendu à Dustin Hoffman, qui compose un beau et touchant Mister Magorium fantaisiste et philosophe, comme on en voit trop peu!), mais ce film me fait un peu trop songer à 'Charlie et la Chocolaterie' pour être honnête... L'histoire est un peu trop simple aussi. A regarder en famille le soir de Noël à la télé ou en DVD.

Publié le 30 mars 2008
Une chouette surprise, bien meilleure que 'Spiderwick'. On sort ici des clichés habituels des films pour enfants et ados, grâce à la création d'un monde médiéval flottant, esthétiquement à mi-chemin entre Jacquou le Croquant et la mythologie asiatique, entre un gothique Saint-Georges et un psychédélique Roger Dean. Dans de très beaux décors extrêmement léchés, évoluent de sympathiques personnages fort hétéroclites dont la profession auto-proclamée est de débarrasser les croquants de la vermine (des créatures mutantes et destructrices dénommées de façon générique 'dragons'). Seulement, ils le font sans style et sans panache, et pour tout dire de manière tellement improvisée et clownesque qu'ils ne reçoivent ni la gratitude, ni les émoluments promis en récompense de l'accomplissement de leur mission. Jusqu'au jour où ils sauvent une intarissable gamine des griffes de deux dragons électriques. Or celle-ci ne rêve que de chevalerie et de bravoure (façon manga), bassinnée qu'elle est des sombres prédictions de son sévère et féodal tuteur sur le Dragon dévoreur de mondes... Suite à l'écran. Si l'histoire est bien destinée à un jeune public, le soin accordé à la réalisation rend l'ensemble séduisant à tout âge. Une petite réserve sur le doublage-voix des personnages, un peu caricatural (Timsit à la voix trop haut perchée et geignarde, et Lindon qui marmonne avec une voix atone...). Mais bravo pour le chien chinois bleu, dont les mimiques valent leur pesant de... saucisses.

Publié le 26 mars 2008
C'est vraiment à prendre (ou à laisser, on ne peut forcer personne!), ce témoignage de vie, malgré la maladie qui ronge l'humanité qui nous est donnée en partage. Celles et ceux qui auront la volonté ou le courage de le partager en connaîtront le prix. Le document sur Sabine Bonnaire, d'une intimité salutaire, au-delà du rejet-réflexe, ne tranche pas la question de savoir si c'est l'évolution de la maladie ou les lacunes choquantes de sa prise en charge sociétale qui est/sont responsable(s) de cette perte d'humanité révoltante. Toujours est-il que notre société se juge quant à son degré d'humanité intrinsèque, par le fait de savoir qu'elle ne prend que très/trop partiellement en charge celles et ceux dont la chute est programmée sans espoir raisonnable de retour en grâce (?). Le fait qu'il s'agit d'une belle jeune fille, partageant pourtant le même patrimoine génétique qu'une soeur actrice sensible et douée, doit nous interpeler sur la fragilité de notre humanité et notre engagement à assumer sa ruine partielle et sa récupération espérée. A voir pour savoir et ne pas se le cacher!

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