pekka

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Publié le 14 avril 2009
Il ne faut pas nécessairement avoir lu le roman de Colette pour apprécier le charme fin de siècle un peu décadent de ce film cruel, fort bien interprété et mis en scène dans des décors luxuriants reconstitués avec panache. Toutefois, davantage à mon sens que dans 'Les Liaisons Dangereuses', le caractère international du casting enlève une part de l'idiosyncrasie culturelle du contexte historique (le Paris boudoir du tournant fin XIXè - début XXè) de 'Chéri'... Mais je dois sans doute ergoter, en regard de la belle réussite de l'ensemble.

Publié le 14 avril 2009
Le plaisir que l'on peut éprouver à voir ce film pop-corn dépend de certains facteurs: du fait d'avoir vu la bande-annonce ou non (elle déflore les côtés les plus impressionnants du film, par ailleurs assez réussis), du fait d'accepter ou non les incohérences du scénario (quel rapport entre des catastrophes naturelles ou non, médiatisées depuis une 50aine d'années, et la prédiction de l'apocalypse?), du fait d'attendre une prestation d'acteur de N. Cage ou non (s'il n'est plus aussi horriblement coiffé, il n'a toujours pas plus d'épaisseur que dans ses derniers nanars), d'accepter ou non une imagerie finale à la fois science-fictionnesque et influencée par des églises chrétiennes américaines du type Jéhovah et consorts. Selon votre réponse personnelle à ces questions, vous pourrez le cas échéant apprécier la sincérité et le savoir-faire du réalisateur dans ce sous-genre.

Publié le 1 avril 2009
A priori, j'apprécie fort la culture des pays nordiques, et notamment son cinéma, de Dreyer et Bergman à Kaurismäki et Von Trier, etc. Si le propos de ce 'O' Horten' m'est tout autant sympathique: renaître à sa propre vie, n'accepter sans broncher qu'une seule fin, la définitive; si le ton décalé et l'humour pince-sans-rire sont plaisants; si l'interprétation est aussi de qualité, l'ensemble ne convainc toutefois pas totalement. Que manque-t-il? Un rab' de folie? Un chouïa de poésie? Il est un fait que l'ennui pointe son nez au milieu du film... Peut-être aussi parce que la révolution initiatique que va connaître Odd (...) Horten, à partir du moment où le code 1789 (...) échouera à lui ouvrir la porte de l'after (...) de sa fête de retraite, pour l'amener au grand saut dans l'inconnu (...), emprunte des chemins symboliques trop transparents. 6,5?

Publié le 30 mars 2009
Eh bien, je suis fort déçu par 'Red Cliff'... Certes, le sujet est historico-légendaire et épique. Mais fallait-il pour cela verser dans une forme d'imagerie d'Epinal sino-chinoise trop peu nourrie de psychologie et de chair, entrecoupée de scènes de guerre, certes impressionnantes mais sans tension ni enjeu véritablement ressentis?... D'un carré d'as réunissant John Woo, Tony Leung, Chang Cheng et Takeshi Kaneshiro, j'attendais d'autres émotions et frémissements! En outre, cela sent parfois fort le cahier de charges à la gloire et au génie de la Chine millénaire (comme on le pratiquait autrefois en URSS à la gloire du peuple russe) A priori, aucun problème avec ça, bien entendu, mais ça donne une idée du ton guindé, déclamatoire et un peu figé du film...

Publié le 30 mars 2009
Film à la programmation confidentielle (sauf erreur, on ne le joue déjà plus en Wallonie et à Bruxelles), 'Stella' est pourtant une petite merveille de sensibilité, de subtilité et de justesse dans la peinture de l'enfant d'onze ans que fut la réalisatrice en 1977. Issue d'un milieu quelque peu particulier (parents cafetiers dans un arrondissement parisien ouvrier), elle se retrouve transplantée dans un lycée bourgeois coté, par les hasards de la sélection administrative. Heurts, indifférence, solitude... et puis l'amitié, la découverte du pouvoir d'émotion des écrits littéraires, et enfin l'amour idéalisé de l'adolescence. En contrepoint des beuveries, des flonflons du jukebox, des parties de kicker et de flipper, des bagarres, des crises conjugales, des mains baladeuses et plus encore, de son milieu de vie. Mais ce qui pourrait n'être alors qu'un xième film sur la fracture sociale et l'enfance malmenée, par la grâce de l'interprétation naturelle et intériorisée, d'une esthétique funambule et discrètement originale, d'une b.o. juste et émouvante, d'un scénario fort bien écrit (sans lourdeurs ni clichés patents), devient ainsi un des meilleurs films français que j'ai pu voir ces derniers temps. Je le conseille vivement aux cinéphiles!

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