pekka

pekka
  • Membre depuis le 18/04/2007
  • Nombre de critiques : 406

Utilisateurs qui me suivent de l'utilisateur pekka

Utilisateurs suivis de l'utilisateur pekka

Publié le 2 mars 2009
Chère Pondy13, bienvenue sur ce blog, dont vous êtes membre depuis peu. Une petite mise au point, toutefois: tout cinéphile sait que son avis sur un film dépend de nombreux facteurs, dont le moindre n'est certainement pas son état d'esprit lors de la vision du film. De cela dépend la manière dont il recevra le propos du réalisateur. Ceci pour dire que chaque avis est respectable, même exprimé en des termes durs... Or, vous traitez celui de Barnabé avec mépris, alors justement qu'il a argumenté son avis bien plus que vous ne le faites!... Soyez donc plus respectueuse de l'avis des autres, si le vôtre tient en 2 mots! Et pour répondre à votre mise en cause de mon avis sur 'Doute', je trouve qu'effectivement l'interprétation de M. Streep dans ce film "mérite le détour"... pour l'éviter, tellement il est maniéré, artificiel et outrancier. Tout autant que la réalisation du film est excessivement théatral. Au plaisir de vous lire dans des avis plus développés.

Publié le 2 mars 2009
'Gran Torino' est un film fort intéressant à plusieurs titres. Les amateurs de Clint Eastwood (dont je suis) y trouveront une sorte de relecture de sa carrière d'acteur-réalisateur (à travers ses personnages de flingueur au sang froid, de justicier tenace, d'ouvrier-artisan consciencieux, d'amoureux fidèle et discret séparé de la femme de sa vie, de mentor-entraîneur profondément psychologue, etc.). Ceux qui s'intéressent (comme moi) à la sociologie étatsunienne y trouveront une approche nuancée des problèmes historiques de racisme et d'intégration (voir à cet égard l'analyse très fouillée du contexte économico-social de Sylvie Laurent sur le site de 'laviedesidees.fr'). Et puis, comme souvent chez Eastwood, il y a aussi une réflexion (assez subtile, je trouve) sur les aspects positifs ou négatifs de la virilité, de la masculinité. Avec aussi, à mon sens, davantage de chair et de profondeur humaine que dans 'L'Echange'. L'ensemble dégage, malgré la modestie du propos finalement, un sentiment très poignant de quelquechose comme un testament. Film simple (en apparence, seulement), grand homme (en vérité)!

Publié le 23 février 2009
'Doubt' a d'abord et avant tout été une pièce de théâtre largement acclamée, d'ailleurs récompensée du prix Pulitzer, en raison de ses multiples sujets forts (la moralité bien-pensante et la condamnation sans preuves, la distinction entre l'homophilie et la pédophilie, l'isolement moral et affectif de l'adolescent homosexuel, le racisme, l'homophobie, la mise sur la sellette d'un certain clergé pédophile, etc.), et de ses personnages dramatiquement hyper-caractérisés, sinon trop schématisés. La pièce met donc en scène une mère supérieure directrice d'école préparatoire, dotée d'une acuité intellectuelle supérieure lui permettant de débusquer l'homosexualité non exprimée (peut-être en raison d'un mariage raté avec un mari homosexuel?...), un prêtre compassionnel et progressiste, de sensibilité homosexuelle (et peut-être pédophile...), une jeune nonnette naïve, idéaliste et généreuse, et trois gamins de 12 ans, un jeune macho homophobe, un jeune noir homosexuel rejeté à ce double titre et un jeune blanc vraisemblablement homosexuel aussi, mais en tout cas déjà très conscientisé dans la défense des minorités bafouées. Ouf!!! Voilà qui fait déjà lourd de chez lourd dans le propos. Eh bien, on vous en remet une triple couche: une mise en scène digne d'un film d'horreur de série Z, avec tempête, orage et coups de vent qui soulèvent les fenêtres tous les 1/4h ou déracinent les arbres, ampoules électriques qui pètent - à deux reprises, svp! - et effets de désaxement de caméra qui vous mettent le plancher de travers comme si on était sur un bateau en perdition; des dialogues théatreux et dramatiques; et une interprétation de M. Streep enfoncée jusqu'au cou dans l'emphase et les grimaces dignes du Grrrand-guignol, sans oublier Amy Adams et Viola Davis qui donnent dans le déluge lacrymal... 'Doubt' est donc un fort mauvais film, grotesque et horriblement théatral, dans lequel seul Ph. Seymour Hoffman parvient la plupart du temps à sauver la mise. Heureusement, le mauvais goût hollywoodien n'aura pas été jusqu'à accorder un prix à cette horreur.

Publié le 23 février 2009
'Volt' est un sympathique film d'animation Disney, pixarisé seulement dans la forme (éblouissante, of course), et donc bourré de bons et nobles sentiments et de personnages simplistes. Les adultes (même restés de grands enfants) n'y trouveront pas tout à fait leur compte. Et ce, même si le thème (pédagogique, à destination des enfants "télévisualisés, xbox-isés, nintendo-isés, wii-isés et pc-isés") joue avec les notions de réalité et d'apparence, d'impuissance et de finitude. Jusque 14 ans, donc. 6,5?

Publié le 16 février 2009
J'ai vu ce film il y a déjà une semaine, et je ne me décidais pas à faire un commentaire. Le film m'a en effet laissé un sentiment mitigé. Passons d'abord sur les détails irritants: le titre français, à mon sens ridicule et inapproprié, d'une part, la version française affligeante, d'autre part (surtout pour DiCaprio, mais pour les autres acteurs également...). Ensuite, si c'est un "beau" film (essentiellement en raison des performances des acteurs), ce n'est ni un "grand" film ni un chef d'oeuvre. La faute en est à un contexte trop daté (l'épouse simple ménagère, animée d'un idéal de changement militant qui ne peut s'extérioriser: aujourd'hui, elle ferait sans doute de la politique, à l'instar des Joëlle Milquet, Laurette Onkelinckx ou autre Isabelle Durant...) et à de trop fortes connotations de "film à thèse", comme le disait justement jfs. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec 'Scènes de la vie conjugale' ou 'Qui a peur de Virginia Woolf', toujours en défaveur de 'Revolutionary Road'. Oui, il y a d'indéniables lourdeurs dans ce film, finalement assez sinistre. Mais les acteurs sont tous excellents dans des rôles pourtant bien trop écrits (le couple DiCaprio-Winslet, bien sûr, mais aussi Michael Shannon - électrifiant dans son rôle de surdoué névrotique - , l'actrice qui joue la voisine superficiellement heureuse de sa petite vie ripolinée, Kathy Bates qui aime à croire qu'elle joue la marionnettiste, l'acteur qui joue le voisin à qui on a montré le sapin de Noël tout illuminé, etc.) Chouettes portraits secondaires, donc, mais une intrigue principale trop peu subtile, à mon sens.

Suivez Cinebel