pekka

- Membre depuis le 18/04/2007
- Nombre de critiques : 406
- Page précédente
- Page suivante
- 1
- ...
- 47
- 48
- 49
- 50
- 51
- ...
- 82
Publié le 24 avril 2009
Le pitch du scénario ne casse pas trois pattes à un canard, et duplique tout azimut ('La Mouche', 'Le Blob', 'La Créature du Lac Noir', 'La Femme de 50 Pieds', 'Mars Attacks!' et tutti quanti...). Les personnages ne sont pas spécialement attachants ni individualisés. Après 'Volt', la moyenne de qualité du cinéma d'animation de synthèse baisse encore d'un cran. Mais certaines scènes ne sont pas trop mauvaises (le président US jouant de l'orgue électro-funky au robot extra-terrestre, en guise de pastiche de 'Rencontres du 3ème Type', la scène du pont, les clones-supions...). Les personnages satellites (le président, le général W. Putsch...) sont même plus drôles que les principaux, un comble! En tout état de cause, tant qu'à aller le voir, absolument en 3D, qui ajoute une dimension supplémentaire - of course! ;-) -. 6,5.


Publié le 23 avril 2009
Attention, tous aux abris, Huuubert Bonnasse-heure de la Bith est revenu: le menton volontaire à la Kirk Douglas, la bouche molle, humide du jouisseur, le regard aguicheur mais un peu vide, les sourcils condescendants ou perplexes, Os Sans Disette, l'espion le plus franchouillard, infatué, crétin, gaffeur, machiste n'avait donc pas, contrairement à d'autres dinosaures de la Vème République Frrrançaaaise, disparu de la surface des pellicules. Or, donc, il a même franchi une décennie pour se retrouver en 1967, ainsi qu'un océan pour "évoluer" au Brésil. Après une délicieuse mise en bouche sino-helvétique à Gstaad, trémoussements "in" et canardage laqué rouge sang compris, et un épisode bureaucratique furieusement bien tapé, le voici propulsé reporter nommé Flanthier à Rio. Où, manifestement, c'est notre homme pour divers comités d'accueil... La suite à l'écran. Si les dialogues passent du meilleur ("Je connais cette théorie..." ou "Quelle histoire, ça aussi!" dans leurs contextes respectifs) au pire ("Monsieur Li-couchette"ou autres), d'autres points sont fort réussis: l'atmosphère sixties, les décors futuristes brésiliens, les fringues, tout le côté pastiche, le trip hippie sur la plage et son "retournement de situation" (...), l'excellent acteur qui joue le colonel nazi. Je regrette malgré tout que le personnage de l'agent féminin du Mossad n'ait pas été plus fouillé et mieux utilisé (le clash supposé avec notre Huuubert plein de préjugés racistes ne va quand même pas fort loin au-delà de quelques répliques téléphonées...). Bref, un bon petit film comique où on ne s'ennuie pas, grâce aux savoureuses mimiques et à la gestuelle soignée de Dujardin. Attention toutefois à la dilution dans de futures suites et redites!
Publié le 17 avril 2009
Dommage, 'Welcome' aurait pu être un tout grand film, qu'il est d'ailleurs par moments... En présence d'une telle unanimité dans le choeur des louanges, il convient quand même de faire la part du meilleur... et du pire. Le meilleur, d'abord. Les 20 premières minutes sont fabuleuses et haletantes, au coeur de ce drame humain qu'est l'immigration clandestine, mieux que ne pourrait le faire un documentaire! Avec des images d'une incroyable qualité (pour un film français...). De même, les scènes à la piscine municipale, avec un moniteur de natation (V. Lindon, comme chacun sait, encore excellent jusque là...) qui perçoit peu à peu les motivations du jeune kurde irakien qui lui paye les leçons (Firat Ayverdi, extraordinaire de justesse!!!). De même, et comment, la scène de ce jeune "Bazda" crawlant au milieu de la Manche démontée couleur de plomb, et puis entre deux supertankers, meurtrières montagnes d'acier sale: des images qui s'impriment de manière indélébile dans la mémoire! Tout cela aurait pu donner au film une dimension universelle, quasi mythologique! Hélas, trois fois hélas: le pire, maintenant. Pourquoi faut-il donc que le film s'écarte de son propos, et ne justifie l'assistance et l'amitié qu'offre Lindon au jeune Bilal que par de très pénibles scènes rabâchées de divorce mal vécu (où l'on retrouve le sempiternel Lindon pas frais aux yeux rougis de basset artésien...)? Pourquoi - c'est le pire du pire - y insérer le symbole archi-lourdingue d'une bague de fiançailles perdue, retrouvée, donnée, récupérée comme une dépouille, offerte et restituée comme promesse d'un nouvel avenir??? Quel pensum indigeste!!! Pourquoi faut-il perdre de vue l'itinéraire terrible et magnifique de ce jeune amoureux kurde quittant un monde en guerre et dévasté pour se retrouver paradoxalement confronté aux mêmes règles patriarcales ancestrales et misogynes au terme de son périple (...!), et y introduire de la politique franco-française et d'excessives allusions à la collaboration avec l'occupant nazi? Pourquoi terminer tout le film sur une improbable scène sentimentale et larmoyante? Pourquoi donc retomber dans tous ces travers qui nous fatiguent tant du cinéma français?... Dommage. Vraiment! 6,5 (de moyenne).
Publié le 17 avril 2009
'Dans la brume électrique' ('avec les morts confédérés', selon le titre de l'excellent roman de James Lee Burke, dont il est tiré) est un très bon film policier, d'atmosphère flottante et déroutante. Il ne faut pas du tout se fier à la bande-annonce, qui semble le rattacher au cinéma de D. Lynch ou des frères Coen. C'est un film de B. Tavernier, et celui-ci ne quitte pas sa manière, faite d'objectivité subtile et à hauteur d'homme. Aucun effet, aucune stylisation, aucun clinquant, donc, dans la réalisation! Ce qui peut aussi perturber par ailleurs, dans la mesure où le récit typiquement américain de cette enquête sur un serial killer s'attaquant aux jeunes femmes paumées, se déroule dans un contexte déliquescent et quelque peu surnaturel, mêlant des acteurs hollywoodiens abusant de substances toxiques à des truands pervers et malfaisants, le milieu de la prostitution à celui de la bourgeoisie industrielle, des fantômes de soldats confédérés aux vivants, sur fond de racisme et de ségrégation dans les bayous de la Nouvelle-Orléans... Les acteurs sont tous excellents, Tommy Lee Jones en tête, même si John Goodman donne parfois l'impression de ne pas jouer dans le même film (il est resté chez les Coen...). A noter la participation de l'immense Buddy Guy dans le rôle d'un... bluesman du cru! Un film en dehors des sentiers battus, dont le charme opère peu à peu. 8,5.
Publié le 15 avril 2009
A l'instar de trop nombreux films récents, 'Duplicity' est lui aussi à la fois plaisant et réussi (par moments) ET plus ou moins raté (au bilan de l'ensemble). Il est indéniablement réussi par le brillant de ses dialogues, le panache du casting des seconds rôles (Giamatti et Wilkinson, l'actrice - excellente! son nom? - qui joue l'employée du département "Travel", entre autres), le brio formel de certaines scènes (le générique d'ouverture sur le tarmac, les découpages "polyphoniques" de l'écran qui donnent des atmosphères subtilement décalées de la même scène, à travers la variation des points de vue ou la mise en évidence de l'ambivalence des actes,...), ainsi que par la modernité de la vision de l'auteur (mensonge, roublardise, abus de confiance, escroquerie, espionnage... institués en système dans un contexte de concurrence effrénée et de déresponsabilisation). Mais, par ailleurs, l'ensemble ne fonctionne pas vraiment. La faute au caractère trop mécaniquement sophistiqué du découpage - naturellement! - trompeur de la chronologie du récit (pourtant générateur d'un certain plaisir intellectuel...)? A mon sens, la faute en incombe essentiellement, d'une part, au déficit de folie nécessaire à une telle ambition et, d'autre part, au déficit d'électricité du "clash" présupposé entre J. Roberts et C. Owen, sur lequel repose finalement tout l'édifice!... Comme quoi, il ne suffit pas d'avoir des stars à l'affiche... 6,5.
- Page précédente
- Page suivante
- 1
- ...
- 47
- 48
- 49
- 50
- 51
- ...
- 82