"The Island" est le premier film de Michael Bay non produit par Jerry Bruckheimer. Ils avaient notamment collaboré sur "Armageddon" en 1998 et "Pearl Harbor" en 2001. Bay s'est associé avec DreamWorks, propriété du grand Steven Spielberg. La production est de plus soutenue par un casting de choix : Ewan McGregor, Scarlett Johansson - deux acteurs en vogue -, Djimon Hounsou, Michael Clarke Duncan, Sean Bean et Steve Buscemi. En ce qui concerne le film, thriller de science-fiction, il nous emmène dans les profondeurs inquiétante du clone humain, dans une civilisation futuriste avant d'effectuer un virage à 180 ° vers le genre de prédilection de son réalisateur, le film d'action ; soit, une moitié de découverte, d'émerveillement, d'originalité, suivi de l'autre moitié proposant des scènes d'action à vous couper le souffle. On peut dire que tous les ingrédients d'un bon blockbuster sont réunis : un réalisateur talentueux, un excellent producteur, un casting aguichant, un scénario inattendu, de l'humour, des effets spéciaux réussis, une bonne BO (ressemblant tout de même à ce que Hans Zimmer nous concocte habituellement), des décors impressionnants, un mélange de différents genres... C'est excellent !

Les studios DreamWorks ont bien compris que les films d'animation pouvaient rapporter autant, si pas plus, qu'une production « filmée ». Après les succès phénoménaux des deux opus de "Shrek" et celui de "Gang de requins", on continue avec les animaux, mais cette fois-ci, ceux du zoo. La recette est toujours la même : un graphisme irréprochable (ici, un peu plus carré, un retour aux sources en quelque sorte), des gags à mourir de rire (visuels pour les enfants, de second degré ou moqueurs pour les adultes), des répliques saillantes, des clins d'yeux et références à d'autres oeuvres, une superbe BO, des personnages touchants, attachants, drôles, sensibles et si humains, des doublages VIP (José Garcia, Anthony Kavanagh, Marina Foïs, Jean-Paul Rouve pour la VF)... Mais que c'est bon !!

"Charlie et la chocolaterie" est la seconde adaptation cinématographique du classique de la littérature enfantine "Charlie and the chocolate factory", écrit en 1964 par Roald Dahl. Vendu à plus de 13 millions d'exemplaires à travers le monde, le livre a été traduit dans pas moins de 32 langues. Charlie et la chocolaterie marque également la quatrième collaboration du réalisateur Tim Burton et de l'acteur Johnny Depp. Le film s'impose comme l'un des joyaux du réalisateur et prouve à nouveau que Depp, le caméléon, apporte, une fois encore, une touche incomparable au personnage qu'il incarne avec une grâce surnaturelle. Après une délicieuse première couche à la praline, poignante, touchante, remplie d'émotions, surgit une deuxième couche, forte en cacao aux éclats amers, aux absurdités, aux décors merveilleurx, magiques, aux inventions inattendues, aux chansons moralisantes. Très fidèle au roman, à sa loufoquerie tendre et cruelle, il a pris aussi les bonnes libertés. C'est du Tim Burton puissance dix, et du meilleur. Il nous livre une oeuvre visuellement imaginative et résolument moins sombre que ses précédentes réalisations, car allégée par une dose supplémentaire d'humour, de légèreté et de morale.C'est un vrai régal que d'être embarquer dans les méandres de ce pays du chocolat aux rythmes des chants et des rires... A goûter sans modération !!

L'histoire de "Mr. and Mrs. Smith" est librement inspirée de "True Lies", où Arnold Schwarzenegger cachait ses activités d'espion à sa femme, interprétée par Jamie Lee Curtis. Ce film était lui-même un remake du film de Claude Zidi, "La Totale", avec Thierry Lhermitte et Miou-Miou, jouant ce couple peu ordinaire. On peut également y voir un soupçon de "La Guerre des roses" où Danny DeVito avait réuni devant sa caméra le couple le plus glamour des années 80 : Michael Douglas et Kathleen Turner, incarnant des époux qui se déchiraient, entre autres, pour garder leur demeure victorienne. Mais cette fois-ci, les deux acteurs réunis sont ni plus ni moins que Brad Pitt et Angelina Jolie (et non Will Smith - Nicole Kidman, ou Johnny Depp - Catherine Zeta Jones, comme il en a été question), le couple le plus sexy et le plus médiatisé du moment. Là où on s'attendait à une banale histoire de couple en guerre, Doug Liman s'empare d'un scénario qui frise la perfection, tant par sa dynamique que par sa profondeur, pour lui donner un air de cinéma classique, coquin et charmant. C'est un divertissement bien calibré. Humour, sensualité, action, le cocktail fonctionne.

Une mise en scène nerveuse, une ambiance calme mais claustrophobique, une tension intense jonchée de scènes assez flippantes, un tueur sadique, monstre dégénéré, qui rôde dans les tunnels, caputrant et massacrant tout ce qui tombe sous ses griffes... Efficace ! La surprise est de taille lorsque le film s'installe dans l'horreur en détaillant les agissements macabres de ce monstre qui devient omniprésent à l'écran. Cette agréable série B brutale, gore et malsaine, se termine par un plan d'une subtilité formidable, alors qu'il est si dur d'achever un film d'horreur. A voir !