crissou

- Membre depuis le 23/08/2006
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Publié le 29 décembre 2008
Né en 1962 à Haifa en Israël, Ari Folman a réalisé précédemment deux longs métrages : Sainte Clara en 1996 et Made In Israel en 2001. Son troisième film, Waltz With Bashir est autobiographique et faisait partie de la compétition officielle du Festival de Cannes en 2008.
Le réalisateur israélien a d'abord monté un film vidéo de 90 minutes. L'équipe d'animation a ensuite développé un storyboard composé de 2.300 dessins avant de passer à l'animation proprement dite. Waltz With Bashir mêle animations Flash, animations classiques et de la 3D.
Dès la première scène, le film séduit par une animation très bandes dessinées aux couleurs saturées. Après la claque de l'esthétisme, Waltz With Bashir surprend agréablement par son approche innovante d'un documentaire animé. Enfin, la gravité du sujet apporte une dimension supplémentaire à cette autobiographie cinématographique qui ne peut laisser personne indifférent.
Certainement le film le plus marquant de cette année 2008, ce documentaire animé d'Ari Folman ouvre la porte aussi bien au débat politique qu'à de nouvelles approches du cinéma moderne. Les dernières images de Waltz With Bashir enfoncent définitivement le clou sur la pertinence d'un tel projet où le cinéma d'animation et le documentaire ne font plus qu'un pour une cohésion parfaite.
Á Retenir : un soldat qui n'a pas froid aux yeux, un soldat qui n'a pas le pied marin, une voiture prise pour cible, une mémoire sélective et "this is not a love movie".


Publié le 15 décembre 2008
Né en 1971 à Mexico City, Fernando Eimbcke a réalisé plusieurs courts métrages et clips vidéo. En 2004, il présente Temporada de Patos, son premier lon métrage, à La Semaine de la Critique au festival de Cannes. Lake Tahoe est son second long métrage.
Ce nouveau film du réalisateur mexicain navigue entre drame et comédie dont sa principale originalité est qu'il est filmé uniquement en plans fixes. Il est également quelque peu biographique puisque Fernando Eimbcke a également eu un accident de voiture quelques mois après avoir subi la même tragédie que son personnage principal.
Si au premier abord, Lake Tahoe semble amorphe, le récit prend peu à peu vie au travers de superbes plans tels des instantanés d'une vie à l'arrêt dans un petit village mexicain. Le réalisateur nous mène à la baguette en ne dévoilant rien ou si peu du drame que vit Juan et il réussit à garder de la sorte notre attention tout au long du récit malgré un rythme lent et ces images fixes.
Agrémenté d'un humour très subtil, Lake Tahoe réussit à captiver intelligemment son public en ne dévoilant qu'entre les lignes, l'événement tragique qui pèse sur son histoire. La mise en scène est parfaite et son point de vue radicale ne dessert pas le film, que du contraire. Avec cette nouvelle réussite, le cinéma latino-américain continue d'être un vivier plus qu'intéressant pour le 7ème art.
Á Retenir : un petit déjeuner très canin, un Opération Dragon très sonore, un baby sitting très bref, un vol sur voiture très amical et un yaourt apparemment périmé.
Publié le 8 décembre 2008
Présenté au 61ème Festival de Cannes à la Semaine de la Critique, Home est le premier long métrage d'Ursula Meier. Précédemment, elle avait réalisé plusieurs courts métrages, des documentaires ainsi qu'un téléfilm Des Épaules Solides en 2002.
Ce premier long de la Franco-suisse a été tourné entièrement en Bulgarie. Il met en scène Isabelle Huppert et Olivier Gourmet qui, pour la première fois, ont tourné des scènes ensemble. Ils étaient déjà présents à l'affiche de L'Amour Caché de Alessandro Cappone et Le Temps Du Loup de Michael Haneke mais dans des scènes différentes.
Ursula Meier propose un film passant d'un sentiment de bonheur naïf et de poétique à une ambiance surréaliste. Home possède le charme improblable de ces films O.V.N.I. provenant du cinéma nordique. Ce huis-clos nous entraîne dans cette peur de plus en plus présente dans notre société actuelle, de découvrir d'autres cieux, de sortir de son train train quotidien si rassurant.
Même si cette fable dramatique ne peut éviter une certaine longueur dans sa deuxième partie, elle séduit de par son audace scénaristique parfaitement mise en image à l'écran. Aidé par d'excellentes interprétations d'Olivier Gourmet et Isabelle Huppert, Home séduira autant qu'il surprendra, grâce à une volonté farouche de sortir des sentiers battus sans oublier un humour ironique de bon ton.
Á Retenir : une aire de jeu immense, le lancer du quatre heures, une radio récalcitrante, des camionneurs voyeurs et une première voiture très colorée.
Publié le 2 décembre 2008
En 2005, le réalisateur belge Fabrice Du Welz avait épaté tout son petit monde avec Calvaire, thriller horrifique à glacer le sang. Quelques années auparavant, il avait également réalisé un court métrage Quand on est amoureux, c'est merveilleux (1999).
Le deuxième long métrage de Fabrice Du Welz était très attendu. Calvaire avait tellement marqué les esprits et les différents festivals où il avait été projeté que l'attente était énorme. Trois ans plus tard, le jeune réalisateur est de retour avec un casting relevé dans des décors bien différents des fagnes ardennaises de Calvaire... mais est-ce que Vinyan est bien le film de la confirmation pour le Belge ?
Même si Fabrice Du Welz, aidé par le chef opérateur Benoît Debie, nous offre une approche visuelle intéressante, Vinyan n'accroche jamais ses spectateurs. Exceptée Emmanuelle Béart dans son trip, Rufus Sewell développe l'expression d'un zombie tandis que Petch Osathanugrah est tout simplement un mauvais choix pour le rôle du nébuleux Thaksin Gao. Malheureusement, les déceptions ne s'arrêtent pas là.
Le réalisateur belge nous emmène dans une histoire ennuyante et tellement surréaliste, qu'il est impossible d'adhérer au manque ressenti par le couple à la recherche de son enfant. Résultat, les intentions du réalisateur ne transparaissent jamais à l'écran. Malgré une Emmanuelle Béart époustouflante et une maîtrise visuelle parfaite, il faut espérer que Vinyan n'est qu'un faux pas dans la carrière prometteuse de Fabrice Du Welz.
Á Retenir : des enfants très jouettes, un voyage aux suppléments coûteux, un village peu accueillant, un tsunami aux nombreuses séquelles et des maisons très inflammables.
Publié le 24 novembre 2008
Quatre ans après le premier épisode d'Hellboy, Guillermo Del Toro est de retour avec son héros favori. Entre les deux films, il a réalisé le magnifique film Le Labyrinthe de Pan en 2006. Le Mexicain a également commis entre autres L'Échine du Diable et Cronos.
Guillermo Del Toro est de retour pour sa seconde adaptation du comic américain Hellboy, créé par Mike Mignola. Le réalisateur mexicain avait réussi dans le premier épisode à retranscrire toute la complexité du super héros ainsi que l'ambiance de la bande dessinée. Avec The Golden Army, il poursuit son exploration de ces personnages fantastiques.
Ayant comme unique but de divertir, Hellboy 2 est tout simplement prenant de bout en bout. Parfaitement rythmées, ces nouvelles aventures sont une véritable démonstration visuelle du Mexicain. De la mise en scène aux effets spéciaux, il frise la perfection. Après 10 minutes de mise en situation rondement menées, il peut complètement se lâcher dans des audaces les plus folles.
Malgré un scénario des plus maigres, Guillermo Del Toro nous offre un grand spectacle d'actions fantastiques. Hellboy 2 profite des talents narratifs et visuels de son réalisateur et propose des scènes aussi excessives que jouissives. Il est sans doute un des meilleurs conteurs du cinéma populaire américain actuel et Hellboy 2 propose deux heures d'un divertissement de très bonne qualité.
Á Retenir : des casiers rebelles, une grand-mère très chat, une chanson d'amour universelle, un fiston pas très obéissant et une armée pas aussi invulnérable que la légende ?
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