crissou

Crissou
  • Membre depuis le 23/08/2006
  • Nombre de critiques : 147
Publié le 9 septembre 2008
Nouveau film d'animation des studios Dreamworks, Kung Fu Panda a été réalisé par Mark Osborne et John Stevenson. Le premier avait déjà réalisé une comédie, Droppig Out, et deux épisodes de Bob l'Éponge. Le second a réalisé quatre épisodes de Father Of The Pride. Dreamworks poursuit son aventures dans le film d'animation. Il succède à des succès tels que Shrek, Madagascar ou encore Bee Movie. Le film a été également présenté au festival de Cannes de cette année, en sélection officielle hors-compétition. Est-ce que le Panda, Roi du Kung Fu, est-il à la hauteur de la tornade marketing créée autour de son personnage ? L'ambiance qui se dégage de Kung Fu Panda est bonne humeur et positivisme. Les réalisateurs jouent à fond la carte du divertissement joyeux, oubliant volontairement les moments larmoyants pour ne donner que du fun. Le personnage de Po est attachant de maladresse et de lucidité et il véhicule un message d'optimisme à lui tout seul... On ne peut que ressentir de la sympathie pour ce panda. Malgré un scénario des plus classiques et une animation efficace mais sans surprise, Kung Fu Panda séduit par cette orientation 100% divertissement. Pendant une heure et demie, le plaisir est au rendez-vous et Po, le maître de cérémonie, ne cherche à aucun moment à jouer sur notre corde sensible. Dreamworks réussit un très agréable film d'animation à l'objectif parfaitement rempli. Á Retenir : un nerf facial sensible, un grand écart en mangeant, des escaliers trop longs, une prison en manque de sécurité et un ventre rebondissant.

Publié le 8 septembre 2008
Très connu dans le monde du clip vidéo, Michel Gondry est le réalisateur du fabuleux Eternal Sunshine of Spotless Mind, sorti en 2004. Il a également réalisé Human Nature (2001) et The Science of Sleep (2005), qu'il tourna en France, son pays natal. Tout comme pour The Science Of Sleep, Michel Gondry a écrit lui-même le scénario de cette nouvelle comédie avant de la mettre en boîte. Le titre du film Be Kind Rewind vient d'une phrase récurrente, visible dans les vidéoclubs américains, qui demande aux clients de rebobiner le film avant de le rendre. Michel Gondry continue de tourner le dos au conformisme des studios hollywoodiens, même si son nouveau film se veut plus conventionnel que les précédents. À ce sujet, le fin de Be Kind Rewind rejoint les standards du ciné US, mieleuse et "happy endée". Heureusement, le réalisateur français laisse toujours parler son imaginaire, plus accessible qu'à l'accoutumée dans ce 4ème métrage. Be Kind Rewind pousse tout à chacun à laisser parler sa créativité et à ne pas accepter de rentrer dans le moule du conformisme. Teintée d'humour et de référénces sympathiques, cette comédie montre aussi les limites de Michel Gondry en tant que scénariste. Film joyeux et bon enfant, Be Kind Rewind transpire la sincérité de son auteur mais n'échappe pas à quelques défauts du ciné américain. Á Retenir : un camouflage parfait, l'incontournable Roi Lion, un labyrinthe vitré, un pipi très magnétique et une scène du baiser délicate.

Publié le 5 septembre 2008
Bouli Lanners proposent plusieurs courts métrages dont Muno(2001) sur le racisme en province. Quatre ans plus tard, il réalise son premier long métrage, Ultranova, film OVNI poétique et sensible. Il a également joué dans de nombreux films belges et français. Eldorado est né d'un véritable cambriolage qu'a subi Bouli Lanners, l'imagination du réalisateur belge a fait le reste. Le film a également été présenté à Cannes 2008, dans la section 'La Quinzaine des Réalisateurs' où il y remporta deux prix. Ce road movie est une invitation à la redécouverte d'une Wallonie nature et décalée. La première scène nous met tout de suite dans l'ambiance du film : drôle, surréaliste et émouvante. Au travers de personnages profondément décalés, Bouli Lanners nous parle de la difficulté de nos jours à faire confiance en l'homme. Il dépeint une série de gens aussi attachants que repoussants sur fond de Wallonie sauvage et insaisissable. Dans ce contexte pas drôle du tout, il en ressort beaucoup de beauté. Bouli impose un style, une opposition entre la misère de la vie et l'envie d'être bon. Cette griffe prend toute son ampleur quand il va puiser dans le quotidien de nos vies. Avec deux fois rien, l'émotion ultime survient lors de la scène du potager. Eldorado est beau à s'émerveiller, drôle à en rire aux éclats, émouvant à en pleurer des larmes... et le final interpelle notre confiance dans l'homme ! Á Retenir : Alain Delon est nudiste, un chien volant, une Brabançonne parfaitement interprétée, un collectionneur flippant et une gérante pas très près de ses sous.

Publié le 4 septembre 2008
Jaume Balaguero a eu la chance de pouvoir présenter tous ses films au BIFFF : La Secte Sans Nom (2000), Darkness (2003) et Fragile (2005). [REC] a eu également cet honneur et a déjà remporté de nombreux prix sur les différents festivals fantastiques européens. Le réalisateur espagnol revient à ses premiers amours avec un film d'horreur 100% pur jus d'hémoglobine. Co-réalisé avec Paco Plaza, [REC] a la volonté de ne pas épargner les spectateurs et de ne pas les laisser indemnes à la sortie de la projection. En quelque sorte, les deux cinéastes veulent proposer une nouvelle expérience de l'horreur. La force de ce nouveau projet est de réussir à insuffler une force nouvelle à des ingrédients classiques de l'horreur comme la peur du noir ou les morts-vivants. Pour y arriver, Jaume Balaguero et son compère jouent la carte de la subjectivité grâce à une approche "pris sur le vif". Le résultat est tout simplement terrifiant où la tension, palpable, ne cesse de monter au fil des minutes. [REC] donne une claque au genre, tout en respectant ses codes. Tant le fond que la forme invitent le spectateur à vivre véritablement une expérience où chaque étage découvert est une épreuve de résistance face à l'horreur. Tout comme George A. Romero, les deux réalisateurs espagnols ont réussi à exploiter avec efficacité le principe de la caméra subjective... au point de vous glacer le sang ! Á Retenir : une vieille dame assez énervée, une petite fille très câline, un locataire mystérieux, un match de basket bien cool et un policier au coeur des emmerdes.

Publié le 3 septembre 2008
En 1968, George A. Romero secoue les consciences avec Night Of The Living Dead. Sa saga des morts-vivants était née et il poursuit avec Zombie (1978), Day Of The Living Dead (1985) et Land Of The Dead (2005). Diary Of The Dead est son cinquième film de zombies. Après un Land Of The Dead assez mitigé, le réalisateur américain revient avec ses zombies préférés pour un film à plus petite échelle. Optant pour une caméra DV à la première personne pour l'entièreté de son film, George Romero s'attaque au monde des médias et au phénomène vidéo YouTube. Avec Diary Of The Dead, l'ami des zombies a retrouvé toute sa verve critique qui a fait son succès auprès de ses fans. Dans le cas présent, il démontre tous les dangers de la manipulation des images à tous les niveaux, du simple amateur aux images diffusées dans les médias. De plus, il n'oublie pas de graisser sa réalisation d'une bonne dose d'humour potache ou de clins d'oeil bien sentis. Ce cinquième volet profite de toute l'expérience de Romero ! Evitant subtilement de s'enfermer avec un seul angle de vue, il sort une deuxième caméra de sa poche et l'immersion fonctionne tout autant. Mis à part quelques dialogues un rien trop longs, Diary Of The Dead transpire la critique réfléchie et judicieusement développée... et puis les zombies sont toujours aussi lents mais efficaces. Á Retenir : une piscine très bondée, un spécialiste du tic à l'arc, un prof légèrement décalé, un fermier pas très causant et des militaires opportunistes.

Suivez Cinebel