crissou

- Membre depuis le 23/08/2006
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Publié le 11 janvier 2008
Réalisateur controversé avec des films comme Elephant (2003) ou Last Days (2005), Gus Van Sant a également réalisé des films plus sages comme To Die For avec Nicole Kidman (1995), Good Will Hunting avec Matt Damon (1998) et un remake de Psychose en 1998.
Paranoid Park apparait comme la suite exploratrice de Gus Van Sant de l'adolescence face à la mort. Après Elephant ou Last Days, il choisit le fait divers local pour poursuivre son questionnement sur l'âme adolescente. Pour se faire, sa caméra ne va pas lâcher d'une semelle le personnage d'Alex, à l'affût de la moindre réaction, du moindre sentiment.
Malgré les apparences à nouveau froides et impersonnelles, le réalisateur réussit à faire ressortir les tourments intérieurs. Là où la culpabilité et les sentiments étaient tout simplement absents de ses deux précédents films, ici, Alex dégage une culpabilité qui reste sous silence. Cependant, Gus Van Sant maintient ses distances par rapport à son sujet, nous laissant seul juge des événements.
Ce nouveau film démontre que Gus Van Sant est au sommet de son art : la narration morcelée rajoute sa petite touche de chaos, les effets de caméra sont chaque fois judicieux, soulignés par une musique onirique à la fois hors contexte et terriblement efficace. De part sa mise en scène très majestueuse pour des faits dramatiques, le cinéaste américain brouille intelligemment les points de repère, à l'image de notre société actuelle, entre le bien et le mal.
Á Retenir : une fille très fière de sa 1ère fois, "personne n'est préparé pour Paranoid Park", une mort très gore, le skate peut nuire à la santé et la police fait la loi à l'école.


Publié le 10 janvier 2008
Adapté des quatre albums de bande dessinées du même nom de Marjane Strapi, Persepolis est la première réalisation de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi. Présenté en compétition au 60ème festival de Cannes, il remporte le prix du jury.
Film d'animation en noir et blanc a l'aspect cosmétique réaliste et sobre, Persepolis est savoureux mélange entre drame politique et chronique intimiste. La sobriété du dessin donne encore plus de poids aux sujets du film. Ce qui permet aux personnages, et pas uniquement celui de Marjane, d'avoir le caractère bien trempé et de donner une dimension supplémentaire aux propos de Persepolis.
Si Marjane connait les événements chaotiques de l'Iran, les deux réalisateurs ont l'intelligence de ne pas se limiter à cette période. Ils suivent l'évolution de Marjane en Autriche où elle va découvrir une autre révolution, celle de l'adolescence. Cette partie est tout aussi passionnante et caustique et s'intègre parfaitement dans l'ensemble du cheminement de cette jeune fille en quête de sérénité.
La plus grande réussite de ce film d'animation est de rendre cette histoire intime tout simplement universelle. Condensant brillamment 20 ans d'histoire iranienne en 1h30, les réalisateurs réussissent le pari de mêler politique et divertissement au travers d'un parcours très personnel. Persepolis prouve que le film d'animation est capable de tout tant dans le fond que dans la forme !
Á Retenir : punk is not ded, le marché noir de la musique, toute jeune et déjà rebelle, Eye Of The Tiger version Marjane et un premier concert décapant.
Publié le 9 janvier 2008
David Cronenberg collectionnent les films qui ont marqué le cinéma : Videodrome (1982), The Dead Zone (1983), The Fly (1986), Dead Ringers (1988), The Naked Lunch (1991), Crash (1996) et plus récemment A History Of Violence en 2005.
Notre Canadien préféré avait surpris tout son petit monde avec un History Of Violence à la forme plus lisse mais dont le contenu était une vraie poudrière de violences bien basiques. C'est que David Cronenberg n'arrondit pas les angles quand il s'agit de plonger de la profondeur de l'âme humaine. Deux ans plus tard, Eastern Promises poursuit cette même voie dans l'analyse de la violence.
Servi par un casting surprenant et terriblement efficace (Naomi Watts, Viggo Mortensen, Vincent Cassel et Armin Mueller-Stahl), ce thriller confirme la maîtrise de son réalisateur dans tous les domaines. Il nous laisse aucun répit et le degré de violence augmente peu à peu pour nous amener à accepter sans rechigner une scène ultime d'une extrême violence. Son cheminement est tellement bien préparé que le spectateur n'est pas rassasié et en redemande.
David Cronenberg continue de nous travailler au corps et fait ressortir en nous cette attirance pour la violence. A la sortie de la salle, on est déçu que le film n'aille pas plus loin dans l'excès de violence mais avec le recul, on se rend compte que, pendant 1h40, on a accepté sans sourciller une tension malsaine et des scènes terriblement violentes... pour le plus grand plaisir de M. Cronenberg !
Á Retenir : fini le hammam, un chauffeur à glacer le sang, méfiez-vous de certains restos, des tatouages envahissants et je coupe... des doigts.
Publié le 9 janvier 2008
Les premières lignes de scénario du Fils de l'Épicier remonte à 2000 et devait s'appeler Antoine Et Les Nuages. Entre-temps, la première réalisation de Eric Guirado fut Quand Tu Descendras Du Ciel en 2002. Entre ces deux films, il réalisa une série de documentaires.
Sur le ton de la comédie légère, Le Fils de l'Épicier est une constatation amère sur l'exode rurale et sur l'isolement des personnes âgées dans ces magnifiques paysages naturels. Un contraste saisissant entre la beauté simple de la nature et la difficulté d'y vivre pour des être humains de plus en plus en quête de commodités à portée de main.
Suivre les déambulations d'Antoine est un vrai plaisir pour les yeux et pour le coeur. Loin des clichés sur le côté rustique de la campagne, Eric Guirado orchestre une observation légère mais lucide sur ces hommes qui font encore vivre le monde rural. Son film s'assimile à une carte postale pris au moment présent sans y donner une critique explicite.
Plus fort que les mots, Le Fils de l'Épicier est un constat d'un monde qui se meurt peu à peu. Malgré une mise en scène un peu trop passe-partout, le réalisateur français nous emmène avec brio dans les paysages si proches et pourtant si souvent négligés de nos campagnes. Au final, une comédie française lucide et légère qui réchauffe les coeurs en ces mois d'hiver.
Á Retenir : un tuning très sympa du camion, un frère à la masse, un camion dangereux pour les têtes, des prix à la tête du client et des crêpes très très artisanales.
Publié le 2 janvier 2008
Après La Planète Bleue sorti en 2003, Alistair Fothergill revient avec Earth (Un Jour Sur Terre). Ce documentaire d'un buget de 47 millions de dollars a rassemblé 40 équipes de tournage sur 200 lieux dans 21 pays différents pendant 5 ans dont 2 ans pour le tournage.
Pour ne pas se satisfaire uniquement d'images qui se suffiraient à elles-mêmes, Alistair Fothergill a élaboré un voyage imaginaire partant du point le plus au Nord pour atteindre à l'arrivée le Sud en
son point le plus extrême. Au travers, d'images magnifiques capturant des moments de grande beauté naturelle, le spectateur fait un tour d'horizon de ce que la nature peut nous offrir de plus insolite.
Earth est également un appel à une prise de conscience collective. Au travers de l'ours polaire, elle met en avant l'influence de notre comportement quotidien sur notre environnement naturel et sur le danger que cela représente sur de nombreuses espèces animales. Cependant, le réalisateur n'en fait pas le message principal de ce documentaire. Il le traite comme un élement parmi d'autres influençant le déroulement des choses sur notre planète Terre.
Avec des moyens conséquents, Earth propose des images splendides de moments uniques proposés par la nature. Sur grand écran, ces images prennent toute leur envergure. Ce documentaire apporte sa pierre à l'édifice pour faire réagir l'espèce humaine face à son influence sur le globe. On regrettera juste une voix off excessivement dramatisante alors que les images sont suffisamment fortes !
Á Retenir : les canetons sauteurs m'ont fait pleurer, des éléphants à la démarche vacillante, des drôles d'oiseaux dragueurs, des petits ours blancs bien fainéants et ça craint pour l'ours polaire.
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