crissou
Crissou
- Membre depuis le 23/08/2006
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Publié le 4 mars 2008
A 83 ans, l'Américain Sidney Lumet signe une nouvelle réalisation d'une longue carrière qui compte déjà plus de 50 films. Il fut plébiscité par la critique en 1957 pour 12 Angry Men et reçut un Oscar d'honneur en 2005 pour sa brillante filmographie.
Alors qu'il n'avait plus rien à prouver, Sidney Lumet revient au premier plan avec un thriller dramatique très noir et à l'ambiance très seventies. Dans son style bien à lui, il évoque le machiavélisme humain au sein même de la famille. Le casting n'est pas en reste avec un quatuor impeccable composé d'Ethan Hawke, Philip Seymour Hoffman, Albert Finney et Marisa Tomei.
Before The Devil Knows You're Dead est un film en forme de puzzle où le réalisateur multiplie les flashbacks. Ces sauts dans le temps n'interviennent pas pour décortiquer les faits mais pour rentrer au mieux dans l'esprit torturé des différents personnages. La réussite de ce thriller réside dans le fait que la tension est présente non pas dans la suite des événements mais dans les relations humaines.
Dans un esprit très 70's, Sidney Lumet réussit à donner un intérêt majeur à ces personnages. Dans un genre où le cinéma privilégie les événements aux hommes, il détourne l'attention par de multiples flashbacks toujours centrés intelligemment sur les membres de cette famille déchirée. Malgré quelques passages trop américanisés, ce thriller procure sa dose de tension dramatique pour notre plus grand plaisir.
Á Retenir : besoin d'argent pour le taxi, un GSM pas solide du tout, une bijoutière trop courageuse, une marche arrière bien décidée et monsieur Tonic.
Publié le 2 mars 2008
Scénariste pour plusieurs films de Clint Eastwood, Paul Haggis a réalisé Red Hot en 1993 avant d'obtenir la reconnaissance mondiale avec Collision en 2005. Il revient avec In The Valley Of Elah pour lequel il est de nouveau producteur, scénaristes et réalisateur.
Paul Haggis avait la tâche difficile de réaliser un digne successeur à l'oscarisé Collision. Se basant sur des faits réels, il scénarise et réalise ce thriller dramatique avec comme toile de fond, les jeunes militaires envoyés sur le front irakien. La mise en scène de In The Valley Of Elah porte la patte fluide et reposante de Paul Haggis entrecoupée de vidéos de mauvaise qualité pour illustrer le front.
Loin de la mise en scène éclatée de Collision, Paul Haggis centre toute son attention sur ses personnages principaux. Interprétés impeccablement par Tommy Lee Jones et Charlize Theron, Hank et Emily ne sont jamais lâchés par une caméra discrète mais curieuse. Le rythme est posé mais ne se perd jamais dans des moments longs et inutiles qui nuieraient à l'ensemble très (trop ?) propre.
In The Valley Of Elah n'a pas la force de son prédécesseur mais n'est pas sans qualités. Les acteurs profitent des libertés donnés, Paul Haggis maîtrise parfaitement sa réalisation et le propos de fond est intelligemment évoqué. Cependant, le fim est trop lisse malgré les vidéos GSM du front, qui secoue trop peu ce drame dans son ensemble. Ce thriller dramatique se laisse regarder mais sans passion.
Á Retenir : ils avaient faim, un GSM voyeur, un pauvre chien noyé, un père obstiné et l'alcool pour faire parler les jeunes militaires.
Publié le 25 février 2008
Avec La Graine Et Le Mulet, Abdel Kechiche réalise son troisième film. Précédemment, il avait réalisé La Faute à Voltaire en 2001 et L'Esquive en 2004. On a également pu le voir comme acteur dans plusieurs films dont Les Innocents d'André Téchiné.
La graine et le mulet, c'est le couscous et le poisson, bases de l'excellente recette de l'ex-femme. C'est aussi d'un côté, Slimane en mulet introverti et fatigué par les annnées et de l'autre, Rym, la jeune pousse qui incarne physiquement le peu de volonté qui reste en Slimane. Là où le vieil homme se sent incompris par tous, il trouve en Rym une alliée au soutien inconditionnel.
Abdel Kechiche plonge sa caméra au coeur des tiraillements de son personnage, qui ne dit plus grand chose mais n'en pense pas moins. Critiqué par tous ses proches malgré sa bonne volonté, il ne trouve la compréhension que chez cette jeune fille, au coeur gros comme ça. La caméra est nerveuse, fluide, jamais improvisée et toujours à l'écoute de ces hommes et femmes en lutte permanente.
La Graine Et Le Mulet se veut un film social mais ne tombe jamais dans la morosité. Le ton est souvent drôle et les difficultés sociales se décryptent en toile de fond car toujours présentes. On pourra juste regretter une dernière partie, sur le bateau, tirée en longueur qui n'apporte rien sur la durée. Avec un quart-d'heure coupé sur la fin, le film aurait encore gagné en efficacité. Cependant, Abdel Kechiche signe un tout bon film sur ces certaines réalités sociales, sur l'espoir et sur la solidarité !
Á Retenir : une discussion de terrasse très ragots, l'assiette du pauvre, un adjoint au maire prétentieux et cocu, Slimane comme aide humanitaire et avec l'alcool, les hommes oublient leur femme.
Note : 8/10
Publié le 5 février 2008
Acteur incontournable du cinéma américain, Sean Penn s'est déjà fait remarquer derrière la caméra. Il s'est illustré avec Crossing Guard (1995) et The Pledge (2000) avec, chaque fois, la présence de Jack Nicholson. Into The Wild est son 4ème long-métrage.
Ce nouveau film de Sean Penn est tiré d'une histoire vraie. Christopher McCandless a réellement existé et a réalisé ce périple avant de mourrir de malnutrition dans les plaines de l'Alaska. Sean Penn revient sur ce parcours humain hors-norme. Tel un voyage initiatique, Into The Wild parle de découvertes et de rencontres de ce jeune garçon à la recherche de sa raison d'être.
Tel son héros, le réalisateur n'a pas contourné les difficultés pour imposer sa vision de son nouveau film. Filmé intégralement en décors naturels, Into The Wild n'a aucun stigmate des grosses productions américaines. En morcelant sa narration, Sean Penn ne lasse à aucun moment et combine habilement les moments de solitude et les rencontres humaines pour donner une impression de légèreté.
Into The Wild est une grande leçon de vie et un grand moment de cinéma. Il s'en dégage une telle volonté humaine et tant de partages entre gens inconnus, qu'on ne peut rester indifférent. Sa narration, éclatée et fluide, fait oublier que le film dure près de deux heures et demie. Le héros, Christopher McCandless, semble incarner parfaitement l'esprit de Sean Penn et donne au film une véritable raison d'être, qui ne demande qu'à être partagée avec les spectateurs !
Á Retenir : une voiture pas très 4X4, une soeur compréhensive, un retraité paternel, un bus bien équipé et une mort stupide.
Publié le 4 février 2008
Avec son pote Robert Rodriguez (Planet Terror), Quentin Tarantino rend hommage aux films de série B et au système d'exploitation Grindhouse (double programme entrecoupés de bandes d'annonce). Quentin, c'est Reservoir Dogs, Pulp Fiction ou encore Kill Bill.
Robert Rodriguez et Quentin Tarantino sont devenus inséparables au point de créer ensemble ce projet "Grindhouse". Cepedant, pour le marché européen, qui n'a pas connu le système Grindhouse, la production du film a décidé de couper le projet en deux et d'en faire deux long-métrages distincts. Death Proof est sorti en salle avant Planet Terror de Robert Rodriguez mais les aléas de mon agenda font que j'ai vu les deux films dans l'ordre inverse. Cela influence fortement la suite de ma critique.
Dès la première scène, les pieds solidement appuyés sur le tableau de bord indiquent que Quentin Tarantino est parti pour rendre une fois de plus, un hommage vibrant à quelques références du cinéma. En effet, les ingrédients classiques du réalisateur américain sont omniprésents : références en tous genres, dialogues ultra-décalés et hommage somptueux en forme de course poursuite époustoufflante.
Cependant, Malgré son savoir-faire, Tarantino ne surprend pas et n'emballe le spectateur qu'à de trop rares moments. Là où Robert Rodriguez se lâche complètement avec un Planet Terror ultra-speedé, drôle et joussif, Death Proof manque de consistance. Les scènes de course poursuite sont bluffantes et magistralement mises en scène alors que les scènes de dialogue sont tirées en longueur à en devenir insupportables. Quand je vous aurai dit que les scènes d'action font maximum 20 minutes sur les presque deux heures du film, vous aurez tout compris !
Á Retenir : la passagère aurait dû attacher sa ceinture, tel est pris qui croyait prendre, maman a une drôle de voiture, cascades à ne pas essayer chez soi et un coup de pied final magistral.
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