crissou

- Membre depuis le 23/08/2006
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Publié le 25 janvier 2008
Acteur de renom présent dans un nombre impressionnant de films, Gone Baby Gone est son premier film en tant que réalisateur et son deuxième scénario. Il avait co-écrit celui de Good Will Hunting avec son ami et acteur Matt Damon.
En acceptant d'adapter le roman éponyme de Dennis Lehane et de le réaliser lui-même à l'écran, Ben Affleck retrouve les quartiers de son enfance. Nul autre ne pouvait restituer l'authenticité des lieux et de l'environnement ambiant. La présence de son frère, Casey Affleck, dans le casting de ce thriller dramatique, confirme le souhait du réalisateur d'un maximum d'authenticité.
La prestation de Casey Affleck est tout simplement impeccable dans le rôle du détective privé. Dès les premières scènes, les chichés de l'Amérique fleurissantes sont bien loin. Au travers de ces quartiers de Boston, on découvre une Amérique meurtrie, rongée de l'intérieur. Ben Affleck ne fait aucune concession pour présenter un thriller dramatique très dépressif.
Si le casting et le décor sont à la hauteur des attentes, il n'en est pas de même avec le récit, tiré par les cheveux. Sur ces bases quelque peu incohérentes, Ben Affleck pousse le spectateur à prendre position sur le comportement de ses personnages. Position parfois un peu dangereuse quand les situations sont extrêmes comme le droit de se faire justice soi-même ou de protéger un enfant par le mensonge. Cependant, Gone Baby Gone est un 1er film avec de réelles qualités !
Á Retenir : une mère à la masse, un frère tout aussi dérangé, un inspecteur qui ne vaut pas mieux, un enquêteur aussi menteur que les autres et pauvre petite fille.


Publié le 18 janvier 2008
Révélé par Gegen Die Wand, un des films marquants de 2004, Fatih Akin est un réalisateur allemand d'origine turque. Un an plus tard, en 2005, il est revenu avec Crossing The Bridge, documentaire sur la musique en Turquie. Ce nouveau film est son 7ème long métrage.
Présenté au festival de Cannes, De L'Autre Côté y remporta le prix du scénario. L'immigration, thème cher à Fatih Akin, en est le sujet de fond. Parlant de gens loin de leurs racines, il met en place un subtil chassé-croisé entre l'Allemagne et la Turquie. Il nous emmène dans le sillage de personnages à la recherche d'une paix intérieure, perdue entre deux cultures.
Si les thèmes présents dans Gegen Die Wand se retrouvent de ce nouveau drame, le ton est radicalement différent. D'une oeuvre toujours à la limite du point de rupture, violente et à l'ambiance malsaine, Fatih Akin offre une vision posée, réfléchie, complexe tout en restant parfaitement limpide. Les moments d'extrême dureté ne durent qu'une fraction de seconde, accentuant l'effet choc de la situation et des images.
De L'Autre Côté correspond à l'évolution de son réalisateur, où le côté rébellion a laissé plus de place à la réflexion et au discernement à son regard critique. Sa maîtrise de six personnages complexes dans deux parties bien distinctes du globe transparait à l'écran, tellement sa narration est fluide. Cette nouvelle fiction n'est autre que la confirmation d'un grand cinéaste en phase avec la société cosmopolite d'aujourd'hui.
Á Retenir : un coup de feu qui part vite, une librairie bien sympa, attention à l'abus d'alcool, un affichage pas très efficace et le chassé-croisé des cercueils.
Publié le 16 janvier 2008
Réalisateur à la filmographie très chargée et hétéroclyte, Ridley Scott roule sa bosse depuis plus de 30 ans. Parmis ses films marquants : Alien (1979), Blade Runner (1982), Thelma & Louise (1991), Gladiator (2000) ou encore Black Hawk Down (2001).
Malgré une baisse de régime ces dernières années, Ridley Scott revient en force avec un casting de haute-volée malgré un scénario des plus classiques pour un film de gangsters. En haut de l'affiche, Denzel Washington et Russell Crowe confirment une nouvelle fois leur énorme talent, parfaitement dirigés de bout en bout de ces 2 heures 40 de film noir.
Ce polar est d'une densité extrême, parfaitement rythmé et prenant jusqu'au bout. Ridley Scott nous livre un film d'une richesse extrême et évite tous les clichés éculés des polars américains. American Gangster est tellement haletant qu'il efface en un tour de main sa longue durée. Les personnages sont fouillés, pas une scène ne casse le rythme et le scénario se compose de plusieurs trames.
Pari réussi pour Ridley Scott qui propose un film de gangsters bien au-dessus de la moyenne. Même si le scénario ne réinvente pas le genre, ses multiples trames permet à American Gangster d'offrir des personnages attirants, une histoire captivante et un rythme endiablé. Ce nouveau policier prouve que le cinéma US sait encore offrir du spectacle de très grande qualité tout en restant divertissant !
Á Retenir : des cercueils en poudre, un policier (trop) zélé, une niche en or, un manteau pas très discret et des policiers très Starsky et Hutch.
Publié le 15 janvier 2008
Kevin Lima a déjà réalisé quelques dessins animés dont Dingo et Max en 1996 et des fictions comme 102 Dalmatiens en 2001 et Comme Chiens Et Chats 2 en 2002. Au vue de cette filmographie, c'est en toute logique qu'il prend les commandes de ce projet hybride.
Enchanted commence comme un dessin animé hyper classique. En caricaturant gentillement l'esprit de Walt Disney, le réalisateur condense en un quart d'heure la mise en place des personnages et l'esprit traditionnel des dessins animés féériques. Ensuite, tout bascule en prises de vues réelles où ces personnages crayonnés (ou informatisés) deviennent des êtres en chair et en os.
Ce mélange entre dessin animé et réalité fontionnent à merveille tant les deux parties sont parfaitement réalisées. Le ton est la comédie romantique et musicale mais avec une pointe de caricature. Les clins d'oeil sont nombreux aux classiques de Disney et on rigole parfois franchement, comme lors de cette scène où la princesse appelle des animaux à la rescousse pour faire le ménage.
Ce nouveau Walt Disney est la traditionnelle sortie en salle de fin d'année. Cependant, Enchanted sort un peu des balises classiques et osent légèrement l'autodérision mais sans jamais froisser personne. Tout le monde peut donc y trouver son compte : les fans des comédies gentillettes de Noël mais aussi le public qui aime être surpris. Attention, n'attendez quand même pas à une révolution, cette comédie légère reste très très politiquement correct !
Á Retenir : l'appel des animaux pour faire le ménage, l'écureuil désopilant, des pigeons bien nourris, une conductrice de bus remontée et des robes qui ne ménagent pas la déco.
Publié le 14 janvier 2008
Tony Gilroy est connu pour avoir écrit les scénarios, entre autres, de la saga Jason Bourne, d'Armageddon, de L'Associé du Diable et de Mesure d'Urgence. Michael Clayton est son premier passage derrrière la caméra pour lequel il signe également le scénario.
George Clooney fait son retour dans un film engagé, en étant producteur et l'acteur principal de ce thriller juridique. La toile de fond est l'éternel dilemme entre effectuer son boulot comme un bon petit mouton ou faire parler sa conscience personnelle. Cependant, d'autre facteurs entrent en ligne de compte dans l'esprit de Michael Clayton, comme les soucis d'argent et les problèmes familiaux.
Le seul intérêt du premier film de Tony Gilroy réside dans la complexité, à plusieurs niveaux, de son personnage principal. Il n'est pas tourmenté uniquement par sa conscience face à ce dossier épineux. De ce côté, George Clooney est de nouveau impeccable dans cette interprétation complexe, tout comme Tilda Swinton, en diablesse juridique. Pourtant, cela ne suffit pas à emballer ce thriller.
Michael Clayton regorge de scènes trop longues qui donne un tempo beaucoup trop lent à l'ensemble. Rythme qui fait très mal à un film qui reprend de nombreux sujets et éléments narratifs de films juridiques précédents. Tony Gilroy s'est donné beaucoup de mal afin de mettre en place une identité complexe à Michael Clayton mais, malheureusement, ses bonnes intentions se perdent dans un thriller convenu, lent et terriblement ennuyant... dommage !
Á Retenir : un enfant très lecture, une faillite qui plombe le budget familial, une voiture mal piégée, une audition très strip tease et Michael Clayton ou l'homme qui tombe à pic.
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