crissou

Crissou
  • Membre depuis le 23/08/2006
  • Nombre de critiques : 147
Publié le 3 décembre 2007
Heidi Ewing et Rachel Grady, les deux réalisatrices du documentaire Jesus Camp, ont voulu comprendre l'idéologie évangélique et de l'influence que ce courant pourrait avoir sur l'avenir des Etats-Unis en endoctrinant cette génération d'enfants. Ce documentaire est axé autour de cinq protagonistes. Becky Fisher, pasteur évangélique pour enfants, est mis en contradiction avec Mike Papantonio, animateur sur une radio chrétienne et avocat. Autour d' eux, les réalisatrices suivent principalement le parcours de trois des enfants qui participent aux réunions de la pasteur et à son incontournable camp d'été, le Bible Camp. Comment rester insensible devant ces images d'enfants endoctrinés à longueur de journée. Ceux-ci se mettent à crier, pleurer, gueuler et se forcent même à se provoquer des convulsions pour répondre à la satisfaction de leurs parents et autres responsables de camp. Et lorsque la pasteur confirme ouvertement qu'il s'agit bien d'endoctriner des enfants à l'âge où ils sont le plus réceptifs pour répondre aux camps d'enfants juifs ou palestiniens... on en reste sans voix ! Ce documentaire met judicieusement à jour un phénomène qui prend une ampleur démesurée aux Etats-Unis et dont les ramifications atteignent la politique et la justice. Le film ne se contente pas de montrer mais essaie de comprendre le pourquoi de cet endoctrinement. Le contrepoint de l'animateur radio vient à point pour donner un aperçu de l'opinion des chrétiens pratiquants sur ce courant. Jesus Camp est tout simplement une terrible gifle à la morale humaine et au respect de l'enfance ! Á Retenir : un George Bush plus vrai que nature, Harry Potter est nocif pour les enfants, comment connaître l'avortement avant la procréation, une église évangélique plus grande que Forest National et un endoctrinement pleinement assumé.

Publié le 20 novembre 2007
Avec son pote Quentin Tarantino (Death Proof), Robert Rodriguez rend hommage aux films de série B et au système d'exploitation Grindhouse (double programme entrecoupés de bandes d'annonce). Il avait déjà sévi dans le gore loufoque avec From Dusk Till Dawn. Robert Rodriguez et Quentin Tarantino sont devenus inséparables au point de créer ensemble ce projet "Grindhouse". Cepedant, pour le marché européen, qui n'a pas connu le système Grindhouse, la production du film a décidé de couper le projet en deux et d'en faire deux long-métrages distincts. Après Death Proof de Quentin Tarantino, voici que débarque l'encore plus déjanté Planet Terror. Robert Rodriguez réalise le pétage de plombs parfait ! Avec une réalisation léchée et entièrement en numérique, il arrive à obtenir un film crade à souhait. Le 10ème dégré tant dans les dialogues que dans les mises en situation fait mouche et les références pullulent. Cerise sur le gâteau, le scénario est à l'image des films de l'époque, inexistant, prétexte à une débauche de gore et d'érotisme léger. Mission accomplie ! Planet Terror rend un hommage vibrant et intelligent aux séries B de l'époque. Jouissif à mort, cette comédie gore ne laisse aucun répit tant le rythme est soutenu et l'action omni-présente et les craintes d'une durée totale excessive sont rapidement dissipées par une bonne rafale de sulfateuse. A contre courant du divertissement US actuel en quête de réalisme ultime, Rodriguez propose du fun 100% drôle, bourrin et terriblement barje pour le plus grand bonheur de tous ! Á Retenir : un biochimiste au look seventies, une bloody sauce barbecue, la reine de la piquouse, Tarantino pète les plombs et El Machete, la bande d'annonce qui déchire

Publié le 6 novembre 2007
Séance de rattrapage TV : Emerveillé par Azur et Asmar du même réalisateur et n'ayant pas encore vu le 1er Kirikou, ce film d'animation m'a enchanté. Michel Ocelot rend hommage aux contes africains, véritable tradition et coutume de ce continent. Les dessins sont magnifiques, l'animation au crayon est réussie et cela fait un bien fou de retomber dans une telle naïveté pour apprécier pleinement ce film. Décidemment, le cinéma européen, avec ses arguments propres, est aussi vivace que le Studio Pixar et le studio Ghibli.

Publié le 6 novembre 2007
Séance de rattrapage TV : Eli Roth m'avait déjà déçu avec un Cabin Fever déjà surfait et prétentieux, malgré un scénario intéressant. De son côté, Hostel s'enfonce dans le ridicule avec une masse de préjugés sur l'Europe et des énormités dignent du cinéma US au ras-des-pâquerettes. La première partie émoustillera uniquement les ados et la deuxième décevra platement les fans de d'horreur et de gore.

Publié le 5 novembre 2007
Pour son troisième film, le réalisateur chinois Wang Quan'an revient sur les terres où est née sa mère. Après ses films Eclipse de Lune et The Story of Ermei, il travaille à nouveau avec Yu Nan, jeune actrice déjà découverte dans quelques films européens. Tuya's Marriage nous emmène dans une Mongolie en pleine mutation. Loin des paysages rêveurs du Chien Jaune de Mongolie ou L'Histoire du Chameau qui Pleure, les plaines mongoles ont perdu leur naïveté et leur innocence naturelle. Suivant les traces de Tuya, à la recherche d'un équilibre familial quasi impossible, Wang Quan'an nous plonge dans la réalité d'une région victime de la politique chinoise. Ce petit bout de femme, magistralement interprétée par la jeune Yu Nan, seule actrice professionnelle, se perd dans une évolution en marche qui ne tient pas compte de son mode de vie. Le réalisateur déplore, au travers ce personnage fort, la disparation d'un métier typique et de paysages jusque là, épargnées par l'industralisation à outrance. C'est une Mongolie en perdition que nous dépeint Wang Quan'an. Tuya's Marriage est un film d'actualité sur la Mongolie, efficace et interpellant. Plaçant sa caméra à hauteur d'homme, Wang Quan'an fait ressentir avec beaucoup de justesse, les conséquences d'une politique uniquement économique. Porté à bout de bras par l'actrice Yu Nan, le film sonne juste à tous niveaux et l'amateurisme des autres acteurs en est encore plus touchant car pleinement concernés par cette évolution imposée. D'ici quelques années, ce film servira peut-être de document historique... Á Retenir : un voisin très "Jackie Chan", des prétendants en tous genres, un contrôle péage très design, un mariage très arrosé et où sont les plaines du Chien Jaune de Mongolie ?

Suivez Cinebel