yvale

yvale
  • Membre depuis le 16/06/2006
  • Nombre de critiques : 61
Publié le 10 mai 2007
Fume, c'est du belge et du bon, du très bon. Bienvenue dans la belgitude : un peu comme si Dali était invité par Magritte et Ensor au Carnaval des Animaux. Là, pendant ce festival de cris, on regrettera sans doute certaines longueurs... Pour le reste, un sans faute. Quand après, lorsque plus rien n'est comme avant et qu'il faut nécessairement remplacer les mots par des images, la caméra excelle. Jusqu'où peut on aimer l'autre ? La passion et la possession s'entrecroisent. La sensualité l'emporte sur l'érotisme. L'amour c'est aussi enfermer l'autre dans sa cage et, enfin, jeter cette cage à la mer par dessus la falaise quand plus rien ne va. Alors, la liberté revient, là où on ne l'attendait plus. Dans un rôle bien compliqué, Anne Coessens est on ne peut plus convaincante. Comment, chez nous, ce genre d'actrice n'est-il pas plus sollicité ? Bande son originale, lumière super maîtrisée, magnifique direction d'acteur. En notre petit royaume, depuis les années 90, les frères Dardenne ont été une référence : la recette "palme" a attiré tout notre nouveau cinéma dans son sillage. Olivier Masset-Depasse a pris un chemin de traverse et affirmé sa différence dans un style on ne peut plus personnel. Bravo et j'applaudis des deux mains : 9/10

Publié le 2 mai 2007
Ce soir, on s'est laissés avoir par l'affiche. Mon épouse fond habituellement devant le look cocker désemparé de Lindon, je craque devant le sourire de Bonnaire. Et bien, comme les mentions "Chien Méchant", "Le Tabac Tue", "Enfants Non Admis", on devrait estampiller ce genre de navet "Attention Comédie Française". Dès le dernier titre du générique de début, on comprend la fin. Film insipide et (dé)convenu. Il est question de chinois à Paris, de méchant hollandais et d'une espèce de canadienne-québecoise campée par une Liane Foly à l'accent douteux. Que vient-elle faire dans cette mascarade ? Un véritable Guernica cinématographique. Nous étions sept dans la salle, la mémé devant moi est partie avant la moitié du film. Je crois que je l'aime pas, mais alors pas du tout. 3/10 : un point pour chacune des fossettes de la belle Sandrine et, soyons de bon compte, un troisième et dernier point pour le cocker...

Publié le 1 mai 2007
Dis, papa, c'est quoi l'apartheid ? Emmenez vos plus jeunes voir cette version sud-africaine du syndrôme de Stockholm. Et le zoulou blanc chantait : Asimbonanga Asimbonang' uMandela thina Laph'ekhona A Laph'ehleli khona 10/10

Publié le 28 mars 2007
Ensemble, c'est Tautou... Le malheur des uns fait le bonheur des autres : glissade malheureuse de Charlotte et le rôle revient à la merveilleuse Audrey; Berri, malade, se fait assister et remplacer. Bien sûr, ce film intimiste suit la recette du cinéma à papa, mais qui s'en plaindra ? Cela nous rappelle la magie du regretté Claude Sautet et c'est de bon cinéma français dont il s'agit. Le film est bien servi par un merveilleux quator d'acteurs : Tautou, Canet, Bertin et Laurent Stocker, le digne sociétaire de la comédie française... L'adaptation est relativement fidèle au roman. Les valeurs véhiculées sont essentielles et constituent à elles seules un véritable pacte des générations : bravo !!! Seul regret, des longueurs évitables et de temps à autre un manque de rythme. Pour le reste, une bonne soirée : 8/10.

Publié le 8 mars 2007
Le dernier film d'Olivier Dahan s'inscrit dans la liste, déjà si longue, des filmo-biographies d'artistes. La recette est connue, on se rappelle ici "Ray Charles", "Edith et Marcel"... Alors, comment faire pour faire autrement ? Dahan use et abuse des flash-backs qui finissent par dérouter le spectateur. Cependant, le réalisateur n'évite pas pour autant les longueurs et alourdit un fim finalement bien trop long (surtout si, comme moi, l'on ne supporte pas Piaf, exaspérante bigotte noceuse, à qui d'ailleurs le réalisateur ne fait aucune concession). Mais attention, tout n'est pas à jeter dans ce film. D'abord, les décors sont assez soignés et on trouve des plans superbes (cfr. le couloir de l'appartement qui débouche sur la scène à l'annonce de la mort du brave Marcel). Ensuite, on retrouve Simone Signoret dans les traits de sa fille Catherine Allégret, merveilleuse mère maquerelle. Enfin, la prestation de Marion Cotillard me laisse sans voix (en espérant que ces aveugles de l'académie des Césars puissent s'en souvenir dans 12 mois). Finalement, même si ce n'était pas la vie en rose, non, rien de rien, je ne regrette rien. A voir, en DVD, au coin du feu lorsque tombe la neige. 6,5/10

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