yvale

yvale
  • Membre depuis le 16/06/2006
  • Nombre de critiques : 61
Publié le 5 octobre 2007
Ce soir, j'ai dîné avec Bertrand BLIER et René MAGRITTE. To be or not to be ...? Tabernacle, Denys ARCAND a tout compris. Profond, drôle et on ne peut plus intelligent. 10/10

Publié le 2 octobre 2007
Man bites dog. En cherchant un ultime scoop, Danny Pearl tombe aux mains de ses ravisseurs. "Les risques du métier". Cette semaine encore un caméraman nippon était abattu en Birmanie. "Un Coeur Invaincu" est un film de moyens, bien interprété, bien construit. Son montage, même s'il apparaît bien "haché" par moments, transmet l'idée de l'attente, suspens insoutenable, mais aussi de l'insécurité ambiante au Pakistan. A dessein, le parti pris de la position occidentale flirte parfois avec la "pensée unique". La fin du film permet heureusement d'échapper à cette liaison dangereuse. Pour sûr, Daniel Pearl était une victime. La peine de son épouse apprenant son exécution est insoutenable. Les cris d'Angelina Jolie résonnent encore dans ma tête. Tout comme, chaque jour que Dieu fait, résonnent les cris des détenus de Guantanamo. Tout comme, chaque jour qu'Allah fait, résonnent les hurlements de détresse des mères de Bagdad. Novembre 2008, présidentielles américaines, il sera grand temps de refermer pour toujours la parenthèse Bush.

Publié le 24 septembre 2007
Romain DURIS peut tout jouer. Il nous l'a prouvé de Gadjo Dilo aux Poupées russes,il pourrait se permettre des pubs du yaout Danone aux Durex. Pourtant, ce film capote, et pas un peu... Que vient-il faire dans cette panade ? Montre en main, mon épouse et moi avons résisté 26 minutes.... Pendant ce laps de temps, il nous a fallu supporter un Léonard devint Scie (le sourire de la Joconde en moins), un magazine des consommateurs (frigo Electrolux compartiment surgélateur deux bouteilles de vodka ou un Ariston ?), et surtout, question existentielle : faut-il se raser les poils des couilles puisque "les filles, elles, le font bien (NDLR : ah, oui !?!). Puis, comment raviver le désir des premiers émois ? En regardant des films pornos... ??? A conseiller aux midinettes en mal de coton humide et de prince(s) charmant(s). Conseil aux motard(s) blond(s) : enlevez le casque ou relevez la visière. O/10 serait encore une offrande, pas de cotation.

Publié le 19 septembre 2007
Cannes en mai, grand escalier, tapis rouge, strass et paillettes. En dépit de ce côté people, le jury, contrairement à celui des Césars, sait qu'une palme vaut encore son pesant d'or sur la Croisette. Choix courageux d'avoir récompensé Cristian MUNGIU pour un film qui l'est tout autant. Cinéma vérité. Deux ans avant la chute de CEAUCESCU, la vie quotidienne s'avère le royaume de la débrouille (cuisiner la méringue avant la chute de pression du gaz, les tickets revalidés dans le bus, le marché noir...). Tout est déjà si compliqué pour les gestes de tous les jours : alors, prendre la décision d'avorter dans la plus grande clandestinité et en payer le prix !!! MUNGIU de par sa réalisation, Anamaria MARINCA de par son interprétation (cinq étoiles pour la scène du dîner chez les parents de son ami), mettent en avant le désarroi de toutes les femmes confrontées à ce choix si difficile. Bien sûr, c'était en 1987, en Roumanie... 14 ans plus tôt, à Namur, on marchait dans la rue pour libérer le Dr. Willy PEERS et un an plus tard dans l'Hexagone, Simone Veil, se battait avec la dernière énergie pour permettre le vote la loi de la dépénalisation de l'interruption de grossesse. Cette moitié de grossesse est un film coup de poing dans la gueule. A féliciter : 10/10

Publié le 12 septembre 2007
Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente... mais de mort lente. Latina, 1962, l'Italie n'est pas encore remise de ses déchirures de guerre et continue de se diviser entre catholicisme, facisme et communisme. Sur fond de rengaines populaires italiennes, le spectateur assiste au parcours initiatique et politico-philosophique de deux frères qui s'opposent pour finalement mieux se retrouver. Elio Germano et Riccardo Scamorca sont éblouissants dans ce tandem fraternel. Daniele Luchetti nous offre la traversée de deux décennies de la société italienne, des mouvements sociaux des années 60 aux années de plomb des années 70. Film merveilleusement interprété, ramassé mais plaisant, qui nous rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, le cinéma italien était un des meilleurs d'Europe. A voir absolument en version originale... Le seul bémol est cette impression de déjà vu, notamment dans "Nos Meilleures Années", film dont Luchetti a plus que probablement repris la trame... Cela limite ma cote à 8/10.

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