Joué en caméra cachée entièrement, ce film demande beaucoup de culot de la part de la principale protagoniste laquelle n'hésite pas à ce jeter sous les sabots des gardes de sa Reine Majesté. Le personnage de "connasse" peut irriter, mais au fond de nous on l'envie toutes un peu d'être si belle, intelligente et de pouvoir tout se permettre avec tant de désinvolture, d'insolence mais aussi d'élégance. En plus on rigole franchement. Donc pas de quoi bouder son plaisir. Je ne connaissais pas la mini-série de Canal+ avant et je dois dire qu'en visionnant les épisodes sur Youtube, j'ai encore bien rigolé :-)

Ah quel délice ce film ! J’ai rarement vu autant de subtilité, de finesse dans une œuvre cinématographique. Un film qui nous transporte, nous élève, nous redonne foi dans la vie. Une pépite, un joyau. Pour moi il fera partie des classiques désormais.

J’aime beaucoup Jaco van Dormael et j’aime beaucoup Thomas Gunzig. Le pitch semblait extrêmement attirant et tout est bien filmé pourtant … Pourtant la magie n’a pas opéré pour moi. Certes d’excellentes idées et parfois de l’humour, mais aussi trop de vulgarité (Dieu) , trop de mauvais goût (notamment la déesse), en même temps trop de miévrerie [Attention spoiler] (comme par hasard les apôtres tombent amoureux et forment des couples parfaits) et parfois des situations limites (Catherine Deneuve et la bête). Bref, comme si Jaco et Thomas avaient eu trop d’idées, avaient trop fumé et n’avaient pas assez peaufiné leurs trouvailles. Peut-être aussi suis-je lassée de cet univers toujours un peu fade, en teintes sourdes, si typique des films de Jaco et je dois dire du film belge en général (Les frères Dardenne, tête de boeuf, etc.). Sans doute Dieu aurait-il mérité plus d’éclat, de chaleur, de beauté. Bref pour cette fois-ci pas de quoi me convertir :-)

Déçue par ce film tant loué comme étant tellement moins mièvre que le "Yves Saint Laurent" de Jalil Lespert. Et bien moi désolée j'ai préféré "Yves Saint Laurent" à "saint Laurent". D'abord le casting , le jeu d'acteur tellement meilleur, dans "Yves Saint Laurent", ensuite une sublimation de la condition d'YSL tellement mieux rendue que le voyeur "Saint Laurent". Ce dernier est rempli de scènes lourdement explicites, qui sont tellement lourdes qu'elles en rabaissent le film au niveau de journaux voyeurs comme "Détective". J'ai retrouvé là la même lourdeur que dans "la Vénus Noire" d'Abdellatif Khechiche ou bien dans "le dernier Tango à Paris" de Bertolucci, le metteur en scène se fait voyeur sans respect pour son personnage et lui enlève toute dignité. Pourtant ce genre de cinéma a bonne presse auprès des critiques; Cela m'étonnera toujours. Bref ce n'est pas de l'art mais du voyeurisme. Heureusement qu'il y a le film de Jalil Lespert ou Pierre Niney est littéralement "YSL". De plus curieusement Pierre Bergé est représenté plus sulfureux dans le film de Lespert que dans "Saint Laurent" alors que justement il n'a pas donné son accord pour ce dernier. Connaissant l'amour que YSL a de la beauté, il aurait vite fait son choix entre les deux films. Le 2e est laid en fait.

Je n'ai pas aimé et je trouve que mettre ce film "tous publics" n'est pas correct. C'est violent souvent, pervers parfois et triste à la fin puisque les gentils meurent.