Un bel hommage au western spaghetti avec des plans dignes de Sergio Leone. Morricone est d'ailleurs de la partie mais la playlist de Tarentino ne se limite pas à la musique de genre et il associe à ses images une bande son tout aussi décalée que son style cinématographique associant humour, violence, considérations verbales et performances d'acteurs ( la palme revenant ici à Christopher Waltz ). Si tu aimes le western spaghetti parmesan à tout le monde.

Faux biopic mais vrai bâillopic si on n'est pas intéressé par l'Histoire, Spielberg nous offre un long exposé très détaillé sur le combat d'un homme pour faire passer une loi qui sera un jalon historique. La première apparition de Lincoln à l'écran a tout de l'image d'Epinal et la suite ressemblera beaucoup à une hagiographie. Si Spielberg redevient cinéaste lors de la scène du vote final, si les personnages ont de bonnes tronches d'époque, si Daniel Day Lewis interprète son rôle de manière remarquable, tout cela ne suffit cependant pas à enlever au film un aspect résolument didactique qui en rebutera plus d'un.

Un film fort, vibrant, rempli d'émotions contenues ou montrées. Beaucoup hésiteront devant un tel sujet mais tout est raconté avec infiniment de tact, de pudeur et d'amour pour les personnages. Le couple Johan Heldenbergh et Veerle Baetens ( une Sandrine Bonnaire flamande ) est très crédible et sympathique. Même s'il ne fait l'impasse sur aucune scène difficile, le réalisateur nous propose des instants merveilleusement photographiées, des moments musicaux splendides, une construction très recherchée faisant alterner le passé et le présent permettant de s'évader du drame raconté comme on rechercherait, au plus profond de la tempête, des petites lueurs d'espoir. Le film aurait pu être abominablement mélo mais se penche au contraire sur toutes les répercussions d'un tel drame avec empathie et humanisme sans rechercher l'effet tire-larmes. Et l'auteur aborde avec audace le thème de la ( trop grande ? ) place des religions dans nos vies. Comme on dirait de quelqu'un que c'est vraiment une belle personne, c'est ici, vraiment, un beau film.

Fable écolo-philosophico-religieuse aux splendides images où on peut voir Pi, le héros, ( son prénom étant Piscine ) nager dans des lieux où le ciel s'unit à l'eau. On pourra reprocher une certaine longueur à cette odyssée mais elle prend toute sa signification, comme dans le Sixième sens, dans les dernières minutes. Sur 4, je mettrai donc 3,14.

Si on compare ce film à la quête de l'anneau, on trouvera qu'il est destiné à un public plus jeune car il est nettement moins sombre et accepte même l'humour. La première demi heure est très bavarde mais ensuite débute la lecture d'un somptueux livres d'images splendides à vous en faire sortir les yeux des (h)o(r)bites.